TOUT EST DIT

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mercredi 15 juin 2011

Toute solution évitant un défaut de la Grèce est acceptable pour Christian Noyer

Toute solution au problème de la dette publique de la Grèce qui permettrait d'éviter une situation de défaut serait acceptable pour la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France — membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne —, lors de la conférence de presse de présentation du rapport annuel de l'institution.

"Il faut absolument éviter tout ce qui aboutirait à une déclaration de défaut, parce que ce serait un risque extraordinairement grave pour le financement de l'économie grecque. Par répercussion, cela pourrait l'être pour le financement d'un certain nombre de régions de la zone euro", a dit Christian Noyer, qui a récemment qualifié de "scénario de l'horreur" l'hypothèse d'une restructuration de la dette grecque. Il a ajouté que la décision revenait, au final, aux gouvernements de la zone euro.
DES TAUX EN LÉGÈRE HAUSSE
Christian Noyer s'est dit "tout à fait convaincu" qu'une solution serait trouvée à la crise grecque. Il a souligné que l'opposition de la BCE à une restructuration de la dette grecque n'était pas motivée par un éventuel risque pour les banques européennes, ni par une quelconque volonté de protéger les comptes de la BCE. Dans ses seules opérations d'achats de titres, l'institution de Francfort a acquis pour environ 45 milliards d'euros de titres de dette grecque.
Il a précisé qu'en cas de défaut, la BCE ne pourrait plus accepter les titres de dette grecque comme un collatéral aux prêts qu'elle consent aux banques dans le cadre des opérations de refinancement. Il a néanmoins laissé ouverte la possibilité pour les banques grecques d'accéder à ces opérations selon d'autres modalités.
PROBLÈMES DE FINANCEMENT À LONG TERME
La Grèce a emprunté mardi 1,625 milliard d'euros à six mois, à un taux de 4,96 % en légère hausse par rapport à celui qu'elle avait obtenu lors de la dernière émission similaire d'obligations il y a un mois, a annoncé l'Agence de la dette publique. L'émission a été sursouscrite plus de deux fois avec une demande totale de 3,225 milliards d'euros pour une offre de départ de 1,250 milliard d'euros, a indiqué l'agence.
Lors de la précédente émission d'obligations sur six mois le 10 mai, la Grèce avait levé 1,625 milliard d'euros en obligations, à un taux de 4,88 %. La demande totale avait été de 4,474 milliards d'euros pour une offre de départ de 1,250 milliard d'euros. En raison de sa dette énorme (plus de 150 % du PIB), la Grèce ne parvient pas à se financer à long terme sur les marchés en raison des taux prohibitifs de ses obligations. Des emprunts à court terme sont toutefois effectués deux fois par mois.

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