Dans une interview à La Tribune, le ministre belge des Finances compare un défaut de la Grèce à la faillite de Lehman Brothers.
Dans un entretien à La Tribune le ministre a lancé : «Si la Grèce était le premier à faire défaut, les regards se tourneraient ensuite vers d'autres pays comme l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, peut être la Belgique mais aussi la France». Didier Reynders rappelle en outre les conséquences de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers à l'automne 2008 et invite à ne pas «rééditer une faillite de ce type, d'autant qu'elle pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l'ensemble de la zone euro».
Et le ministre avoue ne pas «très bien comprendre» les réticences de certains à intervenir en Grèce au vu des enjeux collossaux. Il rappelle que «l'euro est un bénéfice extraordinaire pour les pays exportateurs avant tout». Didier Reynders ajoute que les sommes nécessaires à la Grèce sont bien moindres que les trillions d'euros débloqués pour sauver les banques en 2008.
Participation volontaire du secteur privé
Par ailleurs, le ministre estime que «la solution budgétaire grecque doit venir de la Grèce» avant d'ajouter «mais il faut aussi que l'Europe intervienne, qu'elle mette en place des instruments budgétaires adéquats». Concernant une mise à contribution du secteur privé, Didier Reynders affirme qu'il faut que cela se fasse «sur une base volontaire». Selon lui, «si on force les banques, ce sera difficile de retourner les voir et de demander de l'argent pour les financements futurs».Une conception partagée par les ministres des Finances européens qui ont opté pour la mise en place d'un deuxième plan de soutien à la Grèce basé sur le principe d'une implication du secteur privé sur une base volontaire. Les détails de cette aide devraient être dévoilés courant juillet.
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