Pour financer son déficit, l'Égypte s'appuiera désormais sur des prêts locaux et sur les aides et dons, a-t-il ajouté. Le 5 juin, Samir Radwane, le ministre des Finances, avait annoncé qu'il avait obtenu l'accord du FMI pour un prêt de 3 milliards de dollars sur 12 mois devant l'aider à redresser l'économie de l'Égypte, fragilisée après la révolte populaire qui a renversé le président Hosni Moubarak en février. Le prêt, accordé à un taux d'intérêt de 1,5 %, devait servir à combler en partie un déficit budgétaire de 28 milliards de dollars.
"Fardeau"
Le gouvernement égyptien estimait entre 10 et 12 milliards de dollars les besoins de financement de la part de la communauté internationale d'ici la mi-2012, dont la moitié environ de la part du FMI et de la Banque mondiale. L'économie égyptienne, qui dépend en grande partie du tourisme, a été durement touchée pendant et après le soulèvement populaire de janvier-février. Des dizaines de milliers de travailleurs égyptiens en Libye, qui envoyaient de l'argent à leur famille en Égypte, ont, en outre, dû fuir le conflit dans le pays voisin. Mais l'annonce du prêt du FMI a suscité un débat et des inquiétudes face au "fardeau" du remboursement et des intérêts.
D'après l'Égypte, deux pays du Golfe vont aider au redressement de son économie : le Qatar avec des investissements de 10 milliards de dollars et l'Arabie saoudite, avec près de quatre milliards de dollars d'aide sous forme de prêts à long terme et de dons. Mercredi, Samir Radwane a rendu publics les chiffres du projet de budget, qui doit encore être approuvé par le Conseil suprême des forces armées, à la tête de l'Égypte depuis la démission de M. Moubarak.
Selon ce projet, l'Égypte table sur une croissance de 3 à 3,5 % sur l'année fiscale juillet 2011-juin 2012 et prévoit un déficit de 8,6 % du PIB, contre un déficit de 11 % dans une mouture précédente présentée il y a trois semaines grâce à une réduction des dépenses, qui s'établissent à 83,1 milliards de dollars. La révolte populaire du début de l'année qui a mis fin au régime de Hosni Moubarak a entraîné un fort ralentissement économique, après des années de croissance annuelle entre 5 et 7 % environ.
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