Alors que la Grèce attend ce vendredi une annonce cruciale pour le pays sur un nouveau plan d'aide international assorti de mesures de rigueur, des sympathisants communistes se sont installés devant le ministère des Finances grec, en empêchant l'entrée des employés.
Des militants de cette organisation ont déployé ce vendredi matin une banderole gigantesque aux derniers étages du ministère, situé sur la place centrale de Syntagma, en face du Parlement. Ils en bloquent également l'entrée aux employés.
"Nous avons le devoir de lutter pour nos enfants", proclamait un enregistrement sonore, installé sur la terrasse du ministère, qui appelait également à la grève générale du 15 juin, annoncée jeudi par les deux centrales du pays, du privé (GSEE) et du public (Adedy). "Depuis l'aube aujourd'hui, les forces du Pame (Front syndical communiste, NDR), ont occupé symboliquement le ministère des Finances appelant les travailleurs à se soulever, à lutter contre une vague de mesures antipopulaires du gouvernement", a indiqué un communiqué de ce syndicat.
Selon la police, les employés du ministère n'ont pas pu entrer dans le ministère, qui était entouré d'un cordon policier. "Nous allons rester sur place jusqu'au soir", a indiqué à l'AFP Yiorgos Perros, un des responsables du Pame, présent sur les lieux avec une cinquantaine des militants. Le Pame a annoncé une manifestation vendredi soir dans le centre d'Athènes et un défilé jusqu'à Syntagma.
Par ailleurs, sur cette place campent depuis dix jours des centaines de personnes appartenant à la mouvance des "indignés", sur le modèle espagnol de la Puerta del Sol, qui attirent quotidiennement des milliers d'Athéniens tous les soirs en scandant des slogans hostiles aux hommes politiques.
La tension ne cesse de monter en Grèce ces derniers jours alors que le gouvernement socialiste s'apprête à durcir la rigueur imposée depuis l'année dernière sous pression de l'UE et du FMI qui doivent annoncer vendredi un accord sur une aide supplémentaire au pays, selon la presse grecque. Jeudi soir, des dizaines de manifestants ont lancé injures et projectiles à Athènes contre le porte-parole du gouvernement, Georges Pétalotis, qui se rendait à une réunion socialiste dans un centre pour personnes âgées.
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