lundi 30 mai 2011
Martine Aubry peut voir la vie en rose
Début avril, le PS avait déjà affiché son unité lors d'un conseil national approuvant le projet socialiste. DSK était alors absent sur la photo à cause de ses responsabilités au FMI. Hier, lors de la validation définitive, et tout aussi unanime du document pour la présidentielle 2012, l'ex-homme providentiel - hors jeu depuis sa résidence à 35 000 dollars/mois - était encore présent dans les esprits. Mais pas au point de gâcher la liesse de ses camarades. Cette journée euphorique parachève une séquence parfaite pour Martine Aubry. En faisant approuver un programme partagé par tous (à défaut d'être vraiment innovant), elle clôt de belle manière ses deux ans et demi à la tête du Parti socialiste. Arrivée au pouvoir de la pire des façons après le congrès de Reims - déjà plus par « devoir » que par « désir » - la maire de Lille a réussi à redonner une identité collective minimale à une formation qui s'était réduite, pendant la décennie où François Hollande occupait son poste, à une simple addition d'ambitions personnelles. Dans ce contexte, sa référence au François Mitterrand de 1981 n'est pas totalement infondée. Jusqu'au 28 juin, date du lancement des primaires (et des luttes qui pourraient être du même niveau
), Martine Aubry peut peaufiner sa nouvelle stature d'« Angela Merkel à la française ». Pas forcément le plus mauvais profil pour affronter ses adversaires au sein du PS puis, peut-être, un Nicolas Sarkozy relancé et qui a d'autres raisons de voir, lui aussi, la vie en rose.
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