TOUT EST DIT

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jeudi 31 mars 2011

Envers et contre tout

Nicolas Sarkozy est en passe de réaliser le rassemblement dont rêvent tous les élus. Mais c’est contre lui ! Les représentants des six religions de France ont détaillé hier leur opposition au débat sur l’islam, hypocritement rebaptisé « convention sur la laïcité », que l’Élysée maintient envers et contre tout. Les termes sont durs : « Débat malsain », selon le pasteur Claude Baty, débat placé « sous le sceau du calendrier électoral », selon Mgr Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France… Les dignitaires religieux utilisent habituellement un langage plus diplomatique.

Le chef de l’État avait rendu visite au pape, voici quelques semaines, pour tenter de renouer le contact avec l’électorat catholique dérouté par l’adoration ostentatoire du Veau d’or qui a marqué le début de son mandat. Son obstination à réveiller un débat sur la laïcité qui fait peur à tout le monde réduit ses efforts à néant.

La fronde n’est pas seulement religieuse. Au sein même du gouvernement, François Baroin a souhaité l’arrêt de « tous ces débats » qui déchirent la France et… la majorité. François Fillon, quant à lui, n’assistera pas au colloque. Il vient de s’accrocher durement avec Jean-François Copé à propos de la droitisation de l’UMP, mais son absence, le 5 avril, aurait été décidée « en plein accord avec le président de la République ». Comme quoi la langue de bois remisée par les religieux reste de mise chez les politiques.

Le chef de l’État a choisi de ne pas écouter les protestations. Il n’a pas de stratégie de rechange. Il a déjà reculé sur trop de promesses – pouvoir d’achat, sécurité, État irréprochable — pour sortir indemne d’une nouvelle marche arrière. En outre, il a du mal à concevoir que les thèmes sécuritaires qu’il manie si bien ne lui réussissent plus : il n’a pas changé de discours depuis quatre ans, il a simplement rajouté quelques louches…

Le problème, c’est qu’il est président de la République, c’est-à-dire comptable des dérives qu’il dénonce. Il avait réussi le tour de force, en 2007, de se faire passer pour l’homme de la « rupture » — c’est-à-dire pour un opposant – avec le gouvernement auquel il appartenait. Ne parvenant plus à incarner cette rupture qui n’a jamais eu lieu, il se raccroche à des symboles. Le débat sur la laïcité en est un… potentiellement explosif, malheureusement.

Laïcité ou le débat qui fait pschitt

Le religieux et le politique ne font pas bon ménage, surtout quand celui-ci conçoit le dialogue avec celui-là dans des conditions qui manquent de clarté mais pas d'arrière-pensées. En soi, un débat sur la laïcité - socle du pacte républicain - est noble et légitime en République. En ne lui assignant pas d'objectif précis, en l'inscrivant dans la lignée du « machin » sur l'identité nationale dont les dérapages incontrôlés ont conduit au fiasco que l'on sait, en voulant le mener dans la précipitation et l'orienter, Nicolas Sarkozy s'est fourvoyé. Il a décrété une sorte d'état d'urgence du religieux alors que ses concitoyens l'attendent sur le chômage et la justice sociale, et qu'après tout la laïcité à la française a prouvé depuis plus d'un siècle qu'elle n'est pas en péril. Aussi la déclaration, hier, des responsables des six grandes religions, sortant de leur réserve pour décliner l'invitation, en sonne-t-elle le glas. Leur position est sans nuance ni polémique : l'agenda électoral qui guide la démarche serait source de confusion et de stigmatisation, il n'appartient pas à un parti de vouloir modifier - seul - un fondement de la république. Le débat lancé par Nicolas Sarkozy, scénarisé par Jean-François Copé et instrumentalisé par Claude Guéant, sera donc, non pas annulé, car il ne faut pas désespérer la droite tentée par Marine le Pen, mais expédié. Cela devrait se terminer, tout ça pour ça, par une déclaration politique ou une résolution parlementaire réaffirmant des principes qui au demeurant font consensus. Il suffira de compiler la foultitude de rapports produits par des commissions, lesquels concluent que les problèmes soulevés par la laïcité peuvent en général trouver des réponses dans l'arsenal des lois ou circulaires, et même, chose extraordinaire, dans la construction de lieux de culte.

Au Japon, Sarkozy propose une réunion du G20 sur le nucléaire

Nicolas Sarkozy est arrivé jeudi au Japon pour exprimer sa solidarité et évoquer les risques nucléaires. Suivez sur leJDD.fr l'évolution de la situation sur l'archipel. 

10h10: Sarkozy propose une réunion des autorités nucléaires

Le président français, Nicolas Sarkozy, a proposé jeudi à Tokyo une réunion des autorités nucléaires des pays du G20, en mai à Paris, pour définir une "norme de sûreté nucléaire internationale", lors d'un discours devant la communauté française à l'ambassade de France. "Il est absolument anormal que ces normes internationales de sûreté n'existent pas", a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat français est arrivé en milieu d'après-midi à Tokyo pour exprimer sa "solidarité" aux autorités japonaises. Le patron en exercice des G8 et G20 a profité de sa présence en Chine pour un séminaire sur la réforme du système monétaire international pour effectuer ce bref crochet dans la capitale nippone. Il a rencontré la communauté française et le Premier ministre japonais Naoto Kan.
09h00: Le plan anti-accident de Tepco "inadapté"
Le plan en cas d'accident à la centrale nucléaire en Fukushima était totalement inadapté en cas de catastrophe majeure, et ne prévoyait qu'un téléphone satellitaire et un seul brancard, a rapporté jeudi le quotidien américain The Wall Street Journal. Les instructions données par Tepco, premier groupe japonais d'électricité et exploitant de la centrale de Fukushima, ne prévoyaient que des accidents de petite ampleur et était muet sur la conduite à tenir en cas de dégâts majeurs, selon le quotidien financier, qui s'est procuré ces documents.
08h20: Fukushima doit être démantelée
Le Premier ministre japonais Naoto Kan a affirmé jeudi que la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, dans le nord-est du Japon, devait être démantelée, lors d'un entretien avec le chef du Parti communiste nippon, a rapporté l'agence de presse Kyodo.
MERCREDI
20h53: Le panache radioactif de Fukushima sans danger en France
Les concentrations mesurées en France d'éléments radioactifs rejetés par la centrale japonaise de Fukushima restent "très faibles et ne présentent aucun danger environnemental ou sanitaire", a indiqué jeudi l'Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN). Des traces d'iode 131 (0,03 à 0,54 millibecquerel/mètre cube) continuent d'être détectées sur des prélèvements atmosphériques réalisés entre le 28 et le 29 mars en métropole, précise l'IRSN dans un communiqué, confirmant aussi la présence d'iode dans l'eau de pluie. A Cherbourg, la Seyne-sur-Mer et Orsay (Essonne), des concentrations d'iode 131 comprises entre 0,69 et 2,59 becquerel (Bq)/litre, ont été détectées dans quatre échantillons après le "lessivage des masses d'air par la pluie", selon une nouvelle "synthèse de la surveillance environnementale" réalisée par l'IRSN. A titre de comparaison, les valeurs de concentration en césium 137 dans l'air mesurées dans les jours suivant l'accident de Tchernobyl étaient "de l'ordre de 1.000 à 10.000 mBq/m3 le 1er mai 1986" dans l'Est de la France, rappelle l'IRSN.

17h22: Un sommet de l'AIEA sur la sûreté nucléaire

Une conférence ministérielle sur la sûreté nucléaire aura lieu du 20 au 24 juin à Vienne pour tirer les leçons de la crise nucléaire en cours au Japon, a annoncé mercredi le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano. "J'ai adressé un courrier à tous les Premiers ministres des Etats membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique pour les inviter à la conférence ministérielle sur la sûreté nucléaire", a déclaré M. Amano au cours d'une conférence de presse.
15h30: Le Tour du Japon annulé
Le Tour du Japon cycliste 2011 a été annulé en raison du séisme et du tsunami ayant dévasté le nord-est du pays le 11 mars, ont annoncé mercredi les organisateurs. Cette 15e édition de l'épreuve devait se déroulait à partir du 15 mai en sept étapes dont une à Tokyo.
15h21: Le Japon appelle ses partenaires commerciaux à ne pas "surréagir"
Le Japon a demandé à ses partenaires commerciaux de ne pas surréagir en instaurant d'"injustifiables" restrictions aux importations de produits alimentaires japonais en raison de craintes de contamination radioactive, selon un document de l'OMC publié mercredi. Le Japon a fait cette demande lors d'une réunion mardi à l'Organisation mondiale du commerce, selon un responsable de l'organisation basée à Genève.
13h43: Greenpeace dénonce les mesures du gouvernement japonais
La zone d'évacuation de la population autour de la centrale accidentée de Fukushima devrait être rallongée d'au moins 10 kilomètres en raison de la radioactivité, a estimé mercredi Greenpeace qui s'attend à une hausse des cancers dans cette région du nord-est du Japon. La zone d'évacuation autour de la centrale nucléaire couvre actuellement un rayon de 20 kilomètres, le gouvernement ayant recommandé aux habitants vivant dans la zone comprise entre 20 et 30 kilomètres de partir également, mais sans les forcer. Or selon Greenpeace, qui a effectué des relevés de radioactivité au-delà de 20 kilomètres, les zones contaminées ne sont pas réparties de façon uniforme, certains endroits au-delà de 40 kilomètres de la centrale étant plus dangereux que d'autres situés dans la zone interdite.

13h27: Un court-circuit à la centrale de Fukushima

Un court-circuit s'est produit mercredi dans la salle des machines d'un réacteur de la deuxième centrale de Fukushima, mais sans causer de dégâts, a déclaré l'opérateur du site. Les quatre réacteurs de la centrale Fukushima Daini (N°2), située à 10 km au nord de la centrale accidentée Fukushima Daiichi (N°1), ont été arrêtés après le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont ravagé le nord-est du Japon.
11h20: Des ports d'Europe veulent un contrôle de la radioactivité des bateaux
Pour éviter toute contamination radioactive, des ports d'Europe dont celui de Hambourg exigent des mesures de précaution concernant les bateaux ayant navigué dans les eaux japonaises, rapporte le quotidien Financial Times Deutschland mercredi. L'exemple d'un bateau refoulé de Chine en raison d'un taux de radioactivité supérieur aux normes inquiète plusieurs grands ports européens, qui veulent des mesures ad hoc, écrit le FTD.
10h30: NKM avec Nicolas Sarkozy au Japon
La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, qui accompagne le président de la République en Asie, restera au Japon de jeudi à samedi pour "recueillir auprès des Japonais leurs besoins" après le séisme et le tsunami du 11 mars, a indiqué le ministère.
10h08: Tokyo demande un contrôle de tous les réacteurs nucléaires japonais
Le gouvernement japonais a ordonné mercredi un contrôle urgent de tous les réacteurs nucléaires du pays, afin de s'assurer qu'ils ne rencontrent pas un jour les mêmes avaries que celles endurées par la centrale de Fukushima endommagée par le séisme du 11 mars. Une lettre en ce sens, rendue publique, a été adressée par le ministre de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, Banri Kaieda, aux PDG des neuf compagnies régionales d'électricité du Japon ainsi qu'à deux autres exploitants de centrales nucléaires. Le Japon compte plus de 50 réacteurs, tous situés en bord de mer, sur un archipel qui est intégralement menacé de secousses sismiques.

7h55: Le PDG du nucléaire Tepco hospitalisé

Le PDG de l'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a été hospitalisé mardi soir, a annoncé la compagnie Tepco, confirmant une information des médias qui ont précisé qu'il souffrait d'hypertension artérielle. Le patron de Tokyo Electric Power (Tepco), Masataka Shimizu, 66 ans, "est tombé malade la nuit dernière et a été admis à l'hopital", a expliqué un porte-parole de l'entreprise.
6h26: L'eau de mer 3.355 fois trop radioactive
Un taux d'iode radioactif 3.355 fois supérieur à la norme légale a été mesuré dans l'eau de mer prélevée à 300 mètres au sud de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima (nord-est du Japon), a rapporté mercredi l'agence de presse Jiji. Il s'agit du plus haut niveau mesuré d'iode 131 depuis le début de la catastrophe déclenchée le 11 mars par un très fort séisme suivi d'un tsunami. Les fuites radioactives à Fukushima se sont multipliées depuis, l'eau devant servir à refroidir les réacteurs ayant probablement ruisselé jusqu'à l'océan Pacifique.

Mardi 29 mars

21h05: Fukushima en "lent rétablissement" selon des experts américains
Le complexe nucléaire de Fukushima au Japon connaît "un lent rétablissement" après avoir subi de plein fouet le séisme et le tsunami dévastateurs du 11 mars, mais un gigantesque travail reste à faire, ont estimé mardi des experts américains. "Les informations actuelles dont nous disposons laissent penser que la centrale connaît un lent rétablissement après l'accident", a dit Peter Lyons, sous-secrétaire américain par intérim chargé du Bureau de l'Energie nucléaire au ministère de l'Energie, devant une commission du Sénat.

15h17: Faible trace de radioactivité détectée en France

Une trace infime du panache radioactif émis par la centrale de Fukushima a été relevée pour la première fois en Rhône-Alpes, en Ardèche, mais "pas de quoi affoler les gens", a annoncé mardi la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité). Analysé dans la nuit de lundi à mardi par spectrométrie gamma, "un seul radionucléide artificiel a été détecté dans l'échantillon. (...) D'un point de vue scientifique, le résultat est compris entre 0,3 et 1,1 Bq/l, la valeur de 0,7 Bq/l étant la plus probable", indique le laboratoire dans un communiqué. "C'est très très peu (...) il n'y a pas de quoi affoler les gens", a déclaré à l'AFP Roland Desbordes, le président de la Criirad, qui a son siège à Valence (Drôme).
14h35: Frédéric Lefebvre déconseille le Japon aux Français
Le secrétaire d'Etat au Tourisme, Frédéric Lefebvre, a déconseillé mardi à Bordeaux aux Français de se rendre actuellement au Japon, plus de deux semaines après le séisme qui a frappé l'archipel et ses conséquences sur la centrale nucléaire de Fukushima. "Ce n'est évidement pas raisonnable d'aller au Japon aujourd'hui et chacun le sait", a déclaré à la presse M. Lefebvre lors de l'inauguration de la 6ème édition du salon "Rendez-vous en France", qui réunit jusqu'à mercredi à Bordeaux près de 2.000 professionnels du tourisme.
13h18: Concentration de plutonium similaire à celle d'avant l'accident à Fukushima
Les traces de plutonium relevées sur le site de la centrale japonaise de Fukushima "restent du même ordre de grandeur que les concentrations observées avant l'accident", a estimé mardi l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN). Sur les cinq points de mesures effectuées par l'exploitant de la centrale japonaise, Tepco, deux font apparaître "des isotopes de plutonium qui seraient liés à l'accident lui-même", a précisé lors d'un point de presse Marie-Pierre Comets, commissaire de l'ASN.
12h43: De faibles traces radioactives détectées en Asie
De faibles traces radioactives provenant de la centrale nucléaire accidentée de Fukishima au Japon ont été détectées dans plusieurs pays d'Asie, dont les autorités prennent soin de préciser que les quantités trouvées sont sans danger pour la population. Les autorités chinoises, sud-coréennes et philippines ont détecté des substances radioactives. "Nous avons détecté des isotopes, mais nous demandons à la population de ne pas paniquer", a déclaré mardi Tina Cerbolis, porte-parole pour l'Institut de recherche nucléaire des Philippines. "Ce sont des quantités minuscules dans l'air", a-t-elle ajouté.
11h19: Environ 4.000 corps ne sont toujours pas identifiés
Environ 4.000 corps n'auraient toujours pas été identifiés après le séisme et le tsunami du 11 mars dernier au Japon, rapporte l'agence Kyodo. "Ces corps ont été trouvés dans des lieux éloignés des zones résidentielles ou bien leur familles entières ont été emportées par le tsunami", a tenté d'expliquer un responsable des secours.
10h35: Des experts français se rendent au Japon
Deux spécialistes du nucléaire, l'un d'Areva et l'autre du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), ont été envoyés au Japon pour apporter leur expertise concernant la centrale atomique de Fukushima-Daiichi, a déclaré mardi la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
7h54: Des traces radioactives en Corée du Sud
Des traces d'iode radioactif ont été détectées à Séoul et dans sept autres endroits de Corée du Sud ont indiqué les autorités du pays. L'Institut coréen pour la sécurité nucléaire a toutefois assuré que les quantités sont si faibles qu'elles ne présentent dans l'immédiat aucun danger pour la santé publique et l'environnement. Ces traces ont été découvertes après l'accident nucléaire au Japon.
La Corée du Sud a commencé vendredi à tester les poissons attrapés dans ses propres eaux, pour vérifier qu'ils ne souffraient d'aucune contamination radioactive (cesium, iode et autres substances radioactives), a indiqué mardi le ministère de l'Agriculture sud-coréen. "Aucune trace radioactive n'a été trouvée pour le moment dans nos poissons ou ceux importés du Japon", a assuré un responsable du ministère.

6h56: Des traces de radioactivité aux EU

L'Agence américaine de l'environnement a indiqué mardi que des traces de radioactivité, issue du panache de la centrale japonaise de Fukushima, ont été relevées dans de l'eau de pluie dans le nord-est des Etats-Unis, dans les Etats de Pennsylvanie et du Massachusetts. Pour autant, a-t-elle précisé, ces traces sont sans danger pour la santé.
Des chercheurs ont également rapporté lundi que des niveaux de radiation plus élevés que d'habitude dans l'Ohio (nord) ont été relevés.
6h50: Le Japon en état d'alerte maximum
Le Premier ministre japonais a assuré mardi que son gouvernement était "en état d'alerte maximum" pour gérer les problèmes de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. Naoto Kan a souligné que la situation restait "imprévisible" dans cette centrale du nord-est du pays, dont les systèmes de refroidissement de plusieurs réacteurs sont en panne et d'où les fuites radioactives se sont multipliées depuis le séisme et le tsunami du 11 mars.

Lundi 28 mars

18h33: La France maintient un contrôle des aliments importés
La France va maintenir un contrôle sur la totalité des aliments "d'origine animale produits après le 11 mars" et des produits frais (salades, légumes et fruits), soit des mesures de contrôle plus strictes que celles prévues par l'Union européenne, a-t-on appris lundi. Dans un communiqué commun, les directions de la consommation, des douanes et de l'alimentation ont rappelé que Bruxelles a renforcé ses contrôles sur les aliments importés de certaines régions du Japon, afin de s'assurer qu'ils n'ont pas subi de contamination radioactive.

17h20: Sarkozy vendredi au Japon

Nicolas Sarkozy fera une étape au Japon cette semaine pour manifester sa solidarité avec les Japonais frappés le 11 mars par le tremblement de terre et le tsunami les plus violents de leur histoire et menacés depuis d'une catastrophe nucléaire. Le chef de l'Etat français, qui avait renoncé provisoirement à ce projet, a dit, lors de la réunion hebdomadaire de la direction de l'UMP à l'Elysée, qu'il envisageait d'y aller à l'occasion de sa participation, jeudi, à un séminaire sur la réforme du système monétaire international à Nankin, en Chine. "Il a dit qu'il essaierait de faire une étape au Japon", a déclaré un participant à la réunion de l'Elysée.
17h07: Du plutonium détecté dans le sol à la centrale de Fukushima
Du plutonium a été détecté dans le sol à cinq endroits de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi (N°1), dans le nord-est du Japon, a annoncé lundi l'opérateur du site, cité par l'agence de presse Kyodo.
16h26: Fuites d'eau radioactive à l'extérieur des réacteurs
L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a reconnu lundi que de l'eau fortement radioactive s'était échappée des bâtiments des réacteurs, une découverte qui pourrait aggraver les craintes d'une pollution massive autour du site. Cette eau contaminée a inondé des tunnels techniques passant sous la salle des machines des réacteurs 1, 2 et 3. "Nous avons retrouvé de l'eau accumulée dans des puits de regard d'une tranchée souterraine débouchant à l'extérieur du bâtiment du réacteur 2, avec un niveau de radioactivité supérieur à 1.000 millisieverts par heure", a indiqué un porte-parole de la société Tokyo Electric Power (Tepco).
14h25: La situation est "cohérente"
Thierry Charles, le directeur de la sûreté des installations à l'IRSN, a indiqué lundi sur Europe 1 que la situation à Fukushima, au Japon, était aujourd'hui "cohérente". Les ingénieurs de Tepco ont déversé "4.000 tonnes d'eau sur le réacteur 3", ce qui implique. Des rejets sont allés dans la mer, et une autre partie de l'eau radioactive s'est infiltrée dans les bâtiments. "Il faut impérativement pomper l'eau" désormais, pour la récupérer dans des cuves et la traiter, a conclu Thierry Charles.
10h57: De l'eau fortement radioactive
De l'eau fortement radioactive a été découverte à l'extérieur du bâtiment abritant le réacteur 2 et sa turbine dans la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé lundi un porte-parole de l'opérateur, Tokyo Electric Company (Tepco). "Nous avons retrouvé de l'eau accumulée dans des puits de regard d'une tranchée souterraine débouchant à l'extérieur du bâtiment, avec un niveau de radioactivité supérieur à 1.000 millisieverts par heure", a-t-il indiqué. Les puits sont situés à une soixantaine de mètres de l'océan Pacifique et l'eau contaminée pourrait avoir ruisselé jusqu'au rivage. De l'eau contaminée a également été trouvée à l'extérieur des bâtiments des réacteurs 1 et 3, mais à des niveaux de radioactivité très inférieurs.
8h57: EDF, Areva et le CEA sollicités
L'exploitant de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, Tepco, a demandé "l'appui" de groupes industriels publics français pour faire face à la crise sur ce site, a déclaré lundi le ministre français de l'Industrie Eric Besson sur RTL, pour qui la situation est "critique".
Ni EDF, ni Areva, n'étaient en mesure de préciser dans l'immédiat la nature exacte de cet appui, qui n'a pas été détaillé non plus par le ministre. EDF avait déjà annoncé le 18 mars que ces trois groupes devaient envoyer au Japon la semaine dernière 130 tonnes de matériel spécialisé, dont des robots capables d'intervenir à la place de l'homme en cas d'accident nucléaire. Mais la demande de Tepco est indépendante de cet envoi, a précisé un porte-parole du ministre.
6h44: Alerte au tsunami levée
Un tremblement de terre de magnitude 6,5 sur l'échelle de Richter a ébranlé lundi le nord du Japon, ce qui a conduit les autorités à lancer une alerte au tsunami qui a été levée par la suite. On ne signalait pas de dégâts dans cette secousse, survenue plus de deux semaines après le violent séisme de magnitude 9 enregistré le 11 mars et suivi d'un tsunami dévastateur.
La chaîne publique nippone NHK avait indiqué que le séisme de 6,5 enregistré lundi risquait d'être suivi d'un raz-de-marée avec des vagues de 50 centimètres de hauteur, sur le littoral de la préfecture de Miyagi, durement touchée par la catastrophe le 11 mars.
6h38: Iode en mer très radioactif
Un taux d'iode radioactif 1.150 fois supérieur à la norme légale a été mesuré dans l'eau de mer prélevée à trente mètres seulement des réacteurs 5 et 6 de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima , a annoncé lundi l'Agence de sûreté nucléaire.
6h26: La radioactivité due au réacteur n°2
La radioactivité mesurée dans de l'eau au réacteur n°2 de la centrale atomique japonaise de Fukushima-Daiichi semble due à la fonte de cartouches de combustible, a déclaré lundi le secrétaire général et porte-parole du gouvernement japonais, Yukio Edano. Selon lui, l'eau contaminée provient de la condensation de vapeur et non pas d'une fissure dans le réacteur.
6h16: Le gouvernement fustige Tepco
L'annonce erronée par l'exploitant Tepco d'un niveau de radioactivité "10 millions de fois plus élevé" que la normale dans de l'eau échappée de la centrale nucléaire de Fukushima est "inacceptable", a jugé lundi le porte-parole du gouvernement japonais. Tokyo Electric Power (Tepco) a convoqué d'urgence dimanche soir une conférence de presse après que le nombre de "10 millions" eut été repris en boucle par les médias japonais et du monde entier, alimentant encore davantage la psychose concernant le site accidenté.

Dimanche 27 mars

17h30: Demande de prêts en hausse depuis le séisme
La demande de financement des sociétés japonaises est en forte hausse depuis le séisme du 11 mars. Les trois principales banques du pays, Sumitomo Mitsui Banking, fMizuho Corporate Bank et Bank of Tokyo-Mitsubishi ont indiqué avoir reçu des demandes de prêts totalisant 2.600 milliards de yens (22,7 milliards d'euros) sur deux semaines.
16h20: Traces du panache radioactif en France
De nouveaux relevés ont confirmé la présence en France du panache radioactif émis par la centrale japonaise de Fukushima à des niveaux restant sans danger pour la santé et l'environnement, a indiqué dimanche l'Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN). La valeur de ces traces est "plus faible que celles observées le 23 mars en Europe du Nord" et "ne représente aucun danger environnemental ou sanitaire", assure l'Institut.
15h38: Démenti de l'Elysée sur la visite de Sarkozy
Aucune visite du président Nicolas Sarkozy au Japon n'est actuellement prévue, a indiqué dimanche à l'AFP le service de presse de l'Elysée, démentant ainsi une information du quotidien japonais Asahi Shimbun.
15h13: L'erreur d'information de Tepco
Tokyo Electric Power (Tepco), l'exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima a reconnu s'être trompé en annonçant dimanche matin un niveau de radioactivité "10 millions de fois plus élevé" qu'en temps normal dans une nappe d'eau qui s'est échappée du réacteur 2. Tepco a convoqué d'urgence une conférence de presse après que ce nombre eut été repris en boucle par les médias du monde entier, alimentant encore davantage la psychose. La volte-face de Tepco est intervenue après que la Commission de sûreté nucléaire du Japon, un organisme gouvernemental, eut demandé à l'exploitant de Fukushima de revoir ses calculs.
14h22: Les trois ouvriers irradiés vont quitter l'hôpital
Trois ouvriers exposés jeudi à d'importantes radiations à la centrale nucléaire de Fukushima ont été déclarés aptes à pouvoir quitter un établissement de soins spécialisé sans risque immédiat pour leur santé, ont assuré dimanche des responsables. Ils seront autorisés à en sortir lundi, a indiqué à l'AFP un responsable de l'Institut national des sciences radiologiques."Les examens ont révélé des traces d'irradiation interne. Mais les niveaux ne sont pas élevés au point de mettre en danger la vie humaine", a-t-il déclaré.

13h51: Sarkozy pourrait visiter le Japon à la fin du mois

Le président français Nicolas Sarkozy pourrait venir en visite au Japon à la fin du mois pour lancer un appel à la solidarité internationale après la catastrophe qui a frappé l'archipel, a rapporté dimanche le quotidien Asahi Shimbun.
Le Premier ministre japonais de centre-gauche, Naoto Kan, est en train de parachever les derniers détails pour organiser une rencontre avec le chef de l'Etat français "éventuellement jeudi" prochain, a indiqué le journal, sans citer de sources.
Le 18 mars, il avait exprimé son souhait de se rendre au Japon "dès que les circonstances le permettront", afin de manifester la solidarité des pays du G20, que la France préside, "pour apporter l'aide nécessaire à la reconstruction des régions sinistrées et à l'économie du Japon".
11h26: Manifestation anti-nucléaire
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche à Tokyo et Nagoya (centre) pour exiger l'abandon des centrales nucléaires,ont constaté des journalistes de l'AFP. Dans un pays où traditionnellement les antinucléaires sont rares et ont peu d'audience, quelque 300 personnes s'étaient rassemblées à Nagoya à l'appel de lycéens inquiets de la situation à la centrale nucléaire Fukushima. "Nous ne voulons pas d'un autre Fukushima", ont scandé les manifestants.
11h08: "Une nouvelle fuite radioactive""Ce sont des valeurs considérables", a analysé dimanche matin Alain Cirou l'expert scientifique d'Europe 1. Le taux de radioactivité d'une nappe d'eau, échappée du réacteur 2 de la centrale, s’est en effet révélé 10 millions de fois plus élevé que le niveau de radioactivité de l'eau qui se trouve généralement dans un réacteur en bon état."On peut dire qu'il s'agit d'une nouvelle fuite radioactive", a aussi estimé Alain Cirou ajoutant que cela interdisait toute intervention humaine. De fait, cette hausse de la radioactivité a conduit à l'évacuation des techniciens travaillant sur le réacteur 2.
10h49: le Premier ministre japonais plus populaire
Le premier sondage réalisé après le séisme et le tsunami du 11 mars, qui ont dévasté le nord-est du Japon, fait état d'un net redressement de la cote de popularité du Premier ministre Naoto Kan.Le chef du gouvernement est ainsi crédité de 28,3% d'opinions favorables, soit 8,4 points de plus qu'à la mi-février, mais 58,2% des personnes interrogées désapprouvent la gestion de la crise à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, endommagée par le séisme.
10h29: Radioactivité : "sans danger" sur les légumes
Le panache radioactif en France ne présente pas de danger pour les légumes, a dit le président de la FNSEA (Fédération nationale des exploitants agroicoles) Xavier Beulin, invité dimanche du Grand Rendez-vous d'Europe 1. Le président de la FNSEA ne pense pas que les traces du nuage soient sous-évaluées. En outre, il n'y a pas d'importations de légume du Japon, ajoute-t-il.
9h52: Des footballeurs japonais en match amical de soutien
Douze joueurs japonais évoluant en Europe ont été libérés par leur club pour participer mardi à Osaka à un match amical au profit des sinistrés du séisme et du tsunami du 11 mars, a indiqué la Fédération japonaise. Une partie de la recette du match, disputé dans le stade Nagai d'Osaka d'une capacité de 50.000 spectateurs, sera reversée pour venir en aide aux sinistrés du séisme et du tsunami du 11 mars qui ont fait plus de 27.000 morts et disparus.
08h51 Radioactivité très élevée en mer
La radioactivité relevée dans l'eau de mer au large de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima est 1.850 fois supérieure à la normale, a annoncé dimanche l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle nippone.
Selon des analyses effectuées vendredi, le niveau d'iode 131 dans l'eau de mer à 30 km au large de la centrale était 1.250 fois supérieur à la normale, ce que l'agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle ne jugeait cependant pas dangereux pour la vie marine ou la sécurité alimentaire.
7h06: Radioactivité 10 millions de fois plus élevée que dans l'eau d'un réacteur en bon état
Le taux mesuré dans des échantillons de cette eau retrouvée au sous-sol de la salle de la turbine située derrière le réacteur est de 1.000 millisieverts par heure, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la société Tokyo Electric Power (Tepco)."Ce chiffre est 10 millions de fois plus élevé que le niveau de radioactivité de l'eau qui se trouve généralement dans un réacteur en bon état", a-t-il expliqué."Nous avons détecté dans les échantillons d'eau des taux élevés de césium et d'autres substances qui ne se trouvent généralement pas dans l'eau du réacteur", a-t-il ajouté.
6h37 Le Japon est "encore loin d'avoir surmonté l'accident"
C'est ce qu'a déclaré le directeur général de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, dans une interview téléphonique au New York Times.Il a ajouté que les autorités japonaises ne savaient toujours pas avec certitude si les coeurs des réacteurs et le combustible nucléaire épuisé étaient recouverts de l'eau nécessaire à leur refroidissement.Selon lui, l'alerte nucléaire pourrait encore durer des semaines, voire des mois, étant donné les énormes dommages subis par la centrale.

6h27: Personnel évacué en raison d'une très forte radioactivité

Une très forte radioactivité a été mesurée dimanche dans une nappe d'eau échappée du réacteur 2 de la centrale accidentée de Fukushima, imposant l'évacuation d'une partie du personnel, a annoncé l'agence de presse Jiji.
6h02: Pompage de l'eau hautement radioactive
Les travaux de pompage de l'eau hautement radioactive échappée des réacteurs de la centrale accidentée ont commencé, a annoncé dimanche l'opérateur du site, alors que le taux de radioactivité de l'eau de mer a encore augmenté.
Tepco va procéder de la même façon pour le réacteur 2 dont la salle de la turbine a elle aussi été inondée par des fuites hautement radioactives.
"Nous allons installer une pompe et évacuer l'eau vers un condensateur", a précisé le responsable, ajoutant qu'il comptait commencer les opérations "dans la journée" de dimanche.
5h43: Niveaux faibles d'iode radioactif en Chine
Les autorités du nord-est de la Chine ont détecté des niveaux extrêmement faibles d'iode radioactif dans l'air, provenant selon elles de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, au Japon, a indiqué dimanche la presse officielle citant des responsables.
SAMEDI
19h47: La radioactivité en France sous-estimée, selon la Criirad
La Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) a estimé samedi que le niveau de radioactivité en France révélé par l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) était "très probablement sous-évalué". L'IRSN a annoncé samedi que les premières traces du panache provenant de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima ont été relevées en France mais que le niveau de radioactivité mesuré était sans danger pour l'environnement et la santé.

18h25: De l'eau douce pour les réacteurs de Fukushima

Les sauveteurs japonais utilisent désormais de l'eau douce pour refroidir les réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale en péril de Fukushima, l'eau de mer jusque là utilisée accélérant la corrosion et pouvant présenter des dangers, a indiqué samedi l'AIEA.
16h42: Singapour étend ses restrictions sur les denrées importées du Japon
Singapour a étendu samedi l'embargo frappant certains fruits et légumes en provenance du Japon après la découverte de contaminants radioactifs sur des choux et des poireaux importés après le séisme."Des contaminants radioactifs ont été décelés dans deux nouveaux échantillons de légumes en provenance du Japon", a expliqué l'autorité de sûreté alimentaire de la cité-Etat dans un communiqué.
13h: 40e anniversaire du réacteur 1 de Fukushima
Le premier réacteur de la centrale accidentée de Fukushima célèbre son 40e anniversaire dans des conditions tragiques, en proie à des fuites radioactives qui inquiètent les experts de l'industrie nucléaire. "Il est extrêmement regrettable de marquer cet anniversaire dans ces circonstances et nous sommes vraiment désolés", a déclaré Sakae Muto, vice-président de l'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco).
12h30: Les traces radioactives du panache en France
Les premières traces du panache émis par la centrale japonaise de Fukushima ont été relevées en France, mais le niveau de radiaoctivité mesuré est sans danger pour l'environnement et la santé, a indiqué l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
12h19: De la radioactivité détectée dans un autre légume
Un niveau anormalement élevé de radioactivité a été détecté dans un nouveau légume, destiné au marché de Nagoya, et provenant de la région proche de la centrale endommagée de Fukushima, mais à un taux sans danger pour la santé, a indiqué samedi le gouvernement.
Cette laitue à feuille rouge, produite dans la préfecture d'Ibaraki située entre Tokyo et la centrale, ne figurait pas sur la liste d'une dizaine de légumes provenant de quatre préfectures autour de la centrale dont la vente est déjà interdite.
Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a réitéré les appels au calme, assurant que ce niveau de contamination n'était pas dangereux pour la santé.

12h09: L'Europe vient en aide au Japon

La commissaire européenne à l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva, a rendu visite à des sinistrés des catastrophes au Japon à l'occasion de la livraison de 70 tonnes de matelas, sacs de couchage et couvertures envoyés par l'Union européenne."Nous livrons ce matériel fourni par le Danemark, la Lituanie et les Pays-Bas, via 12 camions chargés à Tokyo avec l'aide des sapeurs-pompiers français", a expliqué Mme Georgieva à l'AFP par téléphone.
12h05: Le sélectionneur de l'équipe du Japon de football croit en la résilience des Japonais
L'Italien Alberto Zaccheroni, sélectionneur de l'équipe du Japon de football, a déclaré samedi à son arrivée à Osaka, de retour d'Italie, qu'il croyait en la capacité de résilience du peuple japonais, frappé par le séisme et le tsunami du 11 mars."Après sept mois passés comme sélectionneur, je me sens comme chez moi au Japon et je me sens Japonais moi-même, a affirmé Zaccheroni, 57 ans. Quand je pense aux victimes, je suis meurtri, comme tout le monde dans le pays."
"Le Japon est un pays qui ne s'arrête jamais et regarde toujours devant, a ajouté le sélectionneur. Les Japonais sont également réputés pour leur sens de la solidarité."
09h01:"L'eau injectée se répand en mer"
Christophe Béhar, directeur du pôle nucléaire au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), explique sur Europe 1 le phénomène en cours au Japon. Des traces d'iode radioactif 1.250 fois supérieures à la normale ont été relevées en mer à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima. "Depuis plus d'une semaine les japonais refroidissent le coeur du réacteur, ce qui signifie que l'eau injectée sort à un moment". Elle se serait donc répandue en mer.

08h30: De l'iode radioactif dans l'océan à Fukushima

Des traces d'iode radioactif 1.250 fois supérieures à la normale ont été relevées en mer à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, sur la côte nord-est du Japon, annonce samedi l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle.
5h55: Importante concentration d'iode radioactif
Le nouveau relevé d'iode 131 a été effectué vendredi par la compagnie d'électricité gérant le site, Tokyo Electric Power (Tepco), a été rendu public samedi par l'Agence japonaise de sûreté nucléaire.
"Si vous buvez 50 centilitres d'eau courante avec cette concentration d'iode, vous atteignez d'un coup la limite annuelle que vous pouvez absorber. C'est un niveau relativement élevé", a expliqué un porte-parole de l'Agence de sûreté.
5h: Dix-sept camions d'aide alimentaire et sanitaire arrivent à Sendai
Un convoi de dix-sept camions envoyé par la France est arrivé samedi matin à Sendai (nord-est du Japon) d'où s'effectuera une distribution auprès des localités sinistrées par le séisme et le tsunami du 11 mars.
"Nous leur avons aussi proposé un soutien pour la gestion post-accidentelle, en plus de l'aide humanitaire arrivée à Sendai ce matin et des équipements pour les réacteurs nucléaires (pompes, groupes électrogènes) livrés à Tokyo", a expliqué samedi l'ambassadeur de France, Philippe Faure, qui s'est rendu spécialement à Sendai.
VENDREDI
21h30: Les Français méfiants
Une majorité de Français n'a pas confiance dans le gouvernement pour dire la vérité sur les conséquences de l'accident de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, selon un sondage Opinionway. lls sont 50% à avoir confiance (12% "tout à fait confiance" et 38% "plutôt confiance") dans l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

19h10: Ban Ki-moon appelle à tirer des leçons de la catastrophe

Les Etats devraient tirer des leçons de la catastrophe nucléaire japonaise et revoir la réponse internationale à un tel événement, a souligné vendredi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. "J'encourage les Etats à tirer parti des leçons apprises et à adopter des mesures adéquates, d'une manière innovante, pour renforcer le régime de sûreté nucléaire et s'assurer que les normes les plus exigeantes sont mises en oeuvre pour sauvegarder la santé, les ressources alimentaires et l'environnement", a-t-il ajouté, cité par son porte-parole.
18h00: Des artistes français pour le Japon
Une vingtaine d'artistes prestigieux de la musique, du théâtre et de la danse se retrouveront le 6 avril au Théâtre des Champs-Elysées à Paris pour une soirée exceptionnelle dédiée au Japon.Parmi eux, notamment, la danseuse Sylvie Guillem, la soprano Natalie Dessay, le ténor Rolando Villazon, le violoniste Renaud Capuçon et son frère le violoncelliste Gautier Capuçon, les pianistes Martha Argerich et Nelson Freire, les comédiens Lambert Wilson et Guillaume Gallienne, et le metteur en scène Bartabas.
16h00: Les dégâts évalués entre 20 et 30 milliards de dollars
Les estimations du coût pour les compagnies d'assurance du séisme et du tsunami survenus au Japon le 11 mars a été revue entre 20 et 30 milliards de dollars par le cabinet de modélisation et d'évaluation du risque AIR Worldwide, selon un communiqué publié vendredi. L'autre grand acteur de la modélisation, Eqecat, avait lui estimé la facture entre 12 et 25 milliards de dollars.
12h56: L'eau contaminée détectée à Fukushima proviendrait du coeur du réacteur 3
Les forts niveaux de radiations détectés jeudi dans l'eau de la turbine du réacteur 3 de Fukushima auraient pour origine le cœur même du réacteur, indique l'agence de presse Kyodo. L'origine de la fuite est incertaine, mais un porte-parole de la Tepco est revenu sur des déclarations précédentes évoquant la possibilité que la cuve du réacteur soit endommagée.

11h54: La situation à Fukushima est "imprévisible"

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a concédé que la situation dans la centrale nucléaire de Fukushima demeure "imprévisible".
09h55: Radioactivité détectée dans des légumes provenant de Tokyo
Un niveau anormalement élevé de radioactivité a été détecté pour la première fois dans des légumes provenant de Tokyo, a indiqué le ministère japonais de la Santé, cité vendredi par les médias. Du césium radioactif, à un niveau excédant la limite légale, a été découvert jeudi dans un légume à feuilles vertes, le komatsuna, cultivé dans un centre de recherche d'Edogawa, à la périphérie de Tokyo et à 250 km de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a précisé la chaîne publique NHK. Du césium radioactif a été mesuré à 890 becquerels par kilo, soit au-delà de la limite de 500 becquerels par kilogramme, selon la NHK, précisant que la consommation du légume, non destiné à la vente, n'aurait cependant aucun effet sur la santé.

08h04: La cuve du réacteur 3 de Fukushima peut-être endommagée

L'opérateur de la centrale de Fukushima, Tepco, a annoncé que la cuve du réacteur 3 de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, qui contient les barres de combustible, pourrait être endommagée.
07h56: 3.500 Français sont toujours à Tokyo
L’ambassadeur de France au Japon a fait le bilan sur la situation des Français dans le pays 15 jours après le séisme et le tsunami du 11 mars. "Sur les 9.000 ressortissants français au Japon, il doit en manquer 2.000", a affirmé Philippe Faure sur Europe 1. "Tous les gens qui étaient dans le Sud n’ont pas bougé, et sur les gens installés à Tokyo, soit 6.000 personnes, il doit en rester 3.500. D’autres ont commencé à revenir. Quand ils voient que les Japonais continuent à travailler, ils reprennent le travail."
07h08: Deux Japonais hospitalisés en Chine
Deux Japonais ont été hospitalisés après leur arrivée mercredi en Chine en provenance de Tokyo sur un vol commercial parce qu'ils présentaient "un grave" taux de radioactivité, a annoncé vendredi l'administration chinoise chargée de la sécurité et de la quarantaine.
6h22: Encore un mois pour refroidir Fukushima?
Les opérations visant à refroidir des réacteurs de la centrale accidentée de Fukushima, au nord-est du Japon, pourraient prendre encore au moins un mois, a indiqué vendredi son exploitant Tepco après l'irradiation la veille de trois employés. "Nous en sommes encore à évaluer les dégâts sur la centrale et nous ne pouvons par fixer une date à laquelle les équipements de refroidissement vont fonctionner. Cela pourrait prendre encore plus d'un mois, qui sait", a déclaré un porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco).
JEUDI
16h58: A Singapour, des traces de radioactivité découvertes dans des légumes japonais
Les autorités de Singapour ont annoncé que des éléments radioactifs avaient été découverts dans quatre échantillons de légumes en provenance du Japon."Des contaminants radioactifs ont été détectés dans quatre échantillons de légumes en provenance du Japon", a annoncé l'autorité de surveillance alimentaire de Singapour. "Les échantillons contaminés ont été importés des préfectures de Tochigi et Ibaraki, affectées par l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, ainsi que de Chiba et Ehime qui se trouvent à l'extérieur des zones affectées", a précisé cet organisme.
Les autorités de Singapour avaient auparavant annoncé l'interdiction des importations de certains produits alimentaires japonais.
16h20: Pas de hausse anormale de la radioactivité en France
"Aucune élévation anormale" de la radioactivité n'a été détectée mercredi en France sur l'ensemble des sondes du réseau Téléray au passage du panache émis par la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, a déclaré jeudi l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Des prélèvements d'échantillons de poussières atmosphériques, d'eau de pluie, d'herbe, de lait de vache, de chèvre ou de brebis ont par ailleurs été réalisés.
D'après ces prélèvements dont les plus récents remontent à lundi, les résultats s'avèrent "inférieures aux limites de détection" des appareils de mesures, sauf pour un échantillon de lait de chèvre qui présente des traces de césium 137, avec une radioactivité de 0,12 becquerel par litre. Ces traces proviendraient, selon l'IRSN, de la persistance dans les sols et végétaux du césium 137 déposé suite aux essais nucléaires et à l'accident de Tchernobyl.
15h49: Du césium sur des légumes cultivés à Tokyo
Des traces de contamination au césium radioactif 1,8 fois supérieures à la normale ont été détectées sur des légumes verts cultivés dans un laboratoire de recherche de Tokyo.
Depuis le début de l'accident nucléaire à la centrale de Fukushima-Daiichi, des doses radioactives ont été trouvées sur des légumes produits à proximité de la centrale nucléaire. Mais c'est la première fois que des traces de contamination radioactive sont détectées sur des légumes cultivés à Tokyo, distante de 240 km.
14h28: Plus de 27.000 morts et disparus
Le séisme et le tsunami destructeur qui l'a suivi le 11 mars dernier ont fait un total de plus de 27.000 morts et disparus dans le nord-est du Japon, selon un dernier bilan établi jeudi, près de deux semaines après la catastrophe.
Selon ce bilan établi jeudi à 21h00 locales (13H heure locales) par la police japonaise, et qui pourrait encore s'alourdir, 9.811 morts ont été comptabilisés et 17.541 personnes sont officiellement déclarées disparues.
En outre, 2.779 personnes ont été blessées tandis que des centaines de milliers de personnes n'ont plus de logement.
Il s'agit de la catastrophe naturelle la plus meurtrière à avoir frappé le Japon depuis 1923, lorsqu'un séisme avait fait fait plus de 142.000 morts.
13h04: Le séisme pourrait coûter 140 milliards d'euros
Le séisme qui a frappé le Japon pourrait coûter environ 140 milliards d'euros à la troisième puissance économique mondiale, soit la facture la plus lourde pour une catastrophe naturelle, estime la banque américaine Goldman Sachs dans une note publiée jeudi.
"Nous estimons que le coût total des dommages causés par le tremblement de terre (et du tsunami dévastateurs) du 11 mars pourrait s'élever à 16.000 milliards de yens", écrivent les économistes de Goldman Sachs.
Cette facture est ainsi supérieure à celle du séisme de Kobe en 1995 (9.600 milliards de yens), considéré jusqu'alors par Goldman Sachs comme le "désastre naturel" le plus dévastateur en termes économiques.
12h06: L'Autorité de sûreté nucléaire va auditer les centrales françaises
François Fillon a chargé l'Autorité de sûreté nucléaire de procéder à l'audit des centrales nucléaires françaises à la suite de l'accident de Fukushima au Japon, avec pour mission de fournir de "premières conclusions" d'ici fin 2011, selon une lettre publiée jeudi par Matignon.
11h50: Les produits irradiés inquiètent
L'Australie, le Canada et la Russie ont rejoint jeudi la liste des pays refusant les produits frais en provenance de la région de Fukushima (nord-est du Japon) où l'électricité commence à être en partie rétablie dans la centrale nucléaire.
Près de deux semaines après l'une des pires catastrophes naturelles ayant frappé le Japon, dont le bilan dépasse les 26.000 morts et disparus, dont 9.737 morts confirmés, les conséquences des émanations radioactives sur la chaîne alimentaire et l'eau suscitent des craintes non seulement dans l'archipel mais aussi à l'étranger.
11h41: Nuage radioactif "négligeable" en Suède
Une radioactivité "très faible, négligeable et sans aucun danger" d'un maximum de 0,3 millibecquerel a été mesurée en Suède après l'arrivée mercredi du panache émis par la centrale japonaise accidentée de Fukushima, ont annoncé les autorités de radioprotection suédoises. Le niveau le plus élevé de radioactivité a été mesuré à Stockholm avec environ 0,3 millibecquerel par mètre cube d'air.
Ces valeurs sont des milliers de fois inférieures à celles mesurées en Europe de l'Ouest après le passage du nuage de Tchernobyl en 1986. A titre de comparaison, les valeurs mesurées au cours des jours suivant l’accident de Tchernobyl dépassaient 100 000 Bq/m3 dans les premiers kilomètres autour de la centrale.
11h32: Taïwan teste le courrier en provenance du Japon
La poste de Taïwan Chunghwa Post a indiqué jeudi faire des tests sur les lettres et les colis en provenance du Japon, les craintes de contaminations radioactives augmentant après l'accident à la centrale nucléaire de Fukuhsima.
"Toutes les lettres et les paquets venant du Japon devront passer par les installations testant les radiations à Taipei avant de pouvoir être distribués aux clients", a déclaré Tseng Chin-hsiung, responsable du département courrier de l'entreprise.
Les contrôles ont commencé mardi, a-t-il précisé à l'AFP, ajoutant que jusqu'à présent, aucune radiation n'avait été détectée.
L'entreprise s'occupe chaque mois de plus de 50.000 colis et 20 tonnes de lettres en provenance du Japon, a encore indiqué Tseng.
10h44: Lufthansa reprend ses vols à destination de Tokyo
La première compagnie aérienne allemande a annoncé avoir repris jeudi ses vols à destination de Tokyo, alors qu'elle prévoyait d'éviter la capitale japonaise jusqu'au lundi 28 mars. "Nous avons repris à partir d'aujourd'hui nos deux vols quotidiens vers Tokyo", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la compagnie. Depuis le 15 mars, par mesure de précaution face au risque nucléaire, la compagnie redirigeait ses vols vers les villes de Nagoya et Osaka, au sud-ouest de la capitale japonaise, via Séoul.
Par ailleurs, un appareil de sa filiale Lufthansa Cargo devait prochainement atterrir à Tokyo avec 70 tonnes de matériel humanitaire, notamment des couvertures pour les réfugiés des régions sinistrés du nord-est du Japon, selon un communiqué.
09h37: Réplique de magnitude 6,1
Un tremblement de terre d'une magnitude préliminaire de 6,1 a frappé jeudi le nord du Japon, rapporte la télévision NHK. Le Japon est frappé par de nombreuses répliques depuis un séisme de magnitude 9,0 le 11 mars, qui a été suivi d'un tsunami et fait plus de 20.000 morts et disparus.
09h13: Photos de l'intérieur de la centrale
Ces photos prises à l'intérieur de la centrale de Fukushima au Japon ont été diffusées par l'Agence de sécurité industrielle et nucléaire du Japon et sont publiées jeudi sur le site de Libération. L'agence livre également sur son site web un déroulé précis des événements après la série d'accidents dans les six réacteurs de la centrale à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars.
08h45: Radiations détectées sur un bateau en Russie
La Russie vérifie dans un de ses ports en Extrême-Orient un bateau en provenance du Japon sur lequel a été détecté un niveau de radioactivité trois fois supérieur à la normale, a indiqué jeudi le chef des services sanitaires russes, Guennadi Onichtchenko, cité par Interfax.
07h37: Fukushima : trois employés hospitalisés
Trois employés travaillant sur le réacteur 3 de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima 1, au nord-est du Japon, ont été hospitalisés après avoir été irradiés, a annoncé jeudi l'Agence japonaise de sûreté nucléaire.
07h11: L'Australie gèle l'import d'aliments du Japon
L'Australie a ordonné jeudi le gel des importations de produits alimentaires en provenance des zones proche de la centrale nucléaire de Fukushima en raison de craintes de contamination radioactive mais a indiqué que les risques pour les consommateurs australiens sont négligeables.
06h27: De l'électricité dans le réacteur 1
L'électricité a été partiellement rétablie jeudi dans la salle de contrôle du réacteur 1, dans la centrale accidentée de Fukushima, au nord-est du Japon, a annoncé l'Agence de sûreté nucléaire. La centrale Fukushima Daiichi (Fukushima 1) compte six réacteurs dont l'alimentation électrique a été interrompue par le séisme et le tsunami dévastateurs du 11 mars, ce qui a provoqué la mise hors-service des systèmes de refroidissement du combustible et entraîné une série d'accidents accompagnés de fuites radioactives.
L'éclairage avait déjà été rétabli mardi soir dans la salle de contrôle du réacteur 3, grâce à une ligne à haute tension amenée de l'extérieur.Tous les réacteurs ont été connectés aux distributeurs d'électricité, mais seules quelques lignes ont été mises partiellement sous tension, en attendant que l'état des appareils soient vérifiés afin d'éviter des court-circuits.
06h22: Les radiations repassent sous la limite à Tokyo
Les radiations mesurées dans l'eau du robinet de Tokyo sont repassées jeudi sous la limite légale admise pour les bébés, selon la municipalité de la capitale. L'eau avait dépassé le seuil autorisé la veille. La municipalité a annoncé que ce taux était tombé à 79 becquerels par kilogramme jeudi matin à la station d'épuration de Kanamachi (arrondissement de Katsushika), alors que la limite fixée par les autorités nippones est de 100 becquerels pour les bébés.
MERCREDI
14h31: Radioactivité record à Fukushima
La radioactivité au réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fukushima était mercredi à son plus haut niveau depuis le séisme qui a endommagé l'installation, a annoncé l'Agence japonaise de sûreté nucléaire. Le niveau enregistré était de 500 millisieverts par heure, a dit un porte-parole.
13h11: Hong Kong bloque des importations du Japon
Hong Kong a interdit mercredi l'importation de nourriture et de lait en provenance de cinq préfectures du Japon en raison des craintes de contamination radioactive, annonce le gouvernement. "Cela comprend le lait, les boissons, la poudre de lait, les fruits, les légumes, le gibier, la viande, la volaille, les oeufs et les produits de la mer", a dit le porte-parole du Centre de sécurité alimentaire, un organisme gouvernemental.
Les cinq préfectures concernées sont Fukushima, Ibaraki, Tochigi, Gunma et Chiba. Des traces de radioactivité supérieures aux normes de sûreté ont été détectées sur onze types de légumes produits dans la préfecture de Fukushima, où se trouve la centrale nucléaire endommagée.
12h40: NKM se veut rassurante
Les retombées radioactives du nuage émis par la centrale japonaise de Fukushima, qui doivent traverser mercredi le territoire français, ne nécessitent pas "de précautions particulières pour la santé", a assuré la ministre de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet. "Ce sont des traces tellement faibles qu'il n'est pas question de précautions particulières pour la santé (...) non, vraiment pas de danger", a déclaré Mme Kosciusko-Morizet à l'issue du Conseil des ministres.
11h11: Vingt-cinq ambassades fermées à Tokyo
Vingt-cinq ambassades au total ont fermé temporairement leurs portes à Tokyo à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars et des craintes suscitées par l'accident dans une centrale nucléaire, a annoncé mercredi le ministre japonais des Affaires étrangères. Parmi les pays ayant fermé leur représentation figurent l'Allemagne, la Suisse et la Finlande, a déclaré le ministre Takeaki Matsumoto, devant la commission des affaires étrangères du Parlement. Sur les 25 ambassades, "huit d'entre elles avaient déplacé mardi leurs activités en dehors de Tokyo ou du Japon", a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère. "Les autres ont renvoyé leur personnel à la maison et évaluent la situation au jour le jour", a-t-il précisé.
09h56: Le matériel d'une compagnie française de théâtre irradié
Les girafes en tissu d'une troupe de théâtre de rue de Tours sont bloquées à l'aéroport de Tokyo: arrivées au Japon le jour du séisme, elles ont été irradiées à la suite de l'accident nucléaire à Fukushima, a affirmé le directeur de la compagnie à La Nouvelle République. La Compagnie Off devait donner un spectacle les 25, 26 et 27 mars au Japon, et son troupeau de girafes en tissu et métal est parti en avance. "Le conteneur qui les a transportées a atterri vendredi 11 mars à l'aéroport international de Tokyo Narita, le jour-même de la catastrophe", raconte le directeur artistique de la compagnie, Philippe Freslon, dont les propos sont rapportés mercredi par le quotidien tourangeau.

08h43: Une fumée noire s'échappe d'un réacteur de Fukushima

Une fumée noire s'échappait mercredi après-midi du bâtiment abritant le réacteur 3 dans la centrale accidentée de Fukushima, imposant l'évacuation du personnel, a annoncé l'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco). "Nous ne savons pas si la fumée vient du bâtiment abritant la turbine ou bien de l'enceinte de confinement du réacteur", a indiqué un porte-parole. "Les employés ont été évacués de la salle de contrôle du réacteur 3", a-t-il ajouté, sans pouvoir préciser le nombre de personnes qui se trouvaient sur place.
07h24: Le séisme pourrait coûter jusqu'à 217 milliards d'euros
Le gouvernement japonais a estimé mercredi que le séisme et le tsunami du 11 mars pourraient coûter jusqu'à 25.000 milliards de yens (217,4 milliards d'euros) à la troisième puissance économique mondiale. Ce chiffre correspond au montant évalué des dégâts sur les infrastructures, les logements et les entreprises du nord-est du Japon, dévasté par la catastrophe du 11 mars, a précisé le cabinet du Premier ministre, ajoutant que ces dommages pourraient abaisser la croissance du Produit intérieur brut de 0,5 point de pourcentage.
06h47: Les banques à la rescousse pour faire revenir le courant
Les banques japonaises vont prêter 2.000 milliards de yens (17,4 milliards d'euros) à la compagnie d'électricité Tepco pour l'aider à financer les réparations des centrales endommagées par le tsunami et le démantèlement de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a rapporté mercredi l'agence Jiji. Tokyo Electric Power (Tepco) a sollicité des prêts afin de pouvoir accélérer les travaux de remise en état de plusieurs centrales thermiques du nord-est de l'archipel et de la région de Tokyo, touchées par la catastrophe. L'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (N°1), victime d'accidents et de fuites radioactives, a aussi besoin d'argent pour payer la neutralisation de cette installation désormais hors d'usage.

06h29: Alerte aux radiations à Tokyo

Les radiations mesurées dans l'eau du robinet de Tokyo dépassent la limite légale admise pour les bébés, ont annoncé mercredi les autorités de la capitale, située à 250 km au sud-ouest de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. Les autorités locales ont déconseillé de donner de l'eau du robinet aux bébés ou de l'utiliser pour préparer leurs biberons dans l'immédiat.

Des dieux et des hommes...

Les éditorialistes ne sont donc plus les seuls à l’écrire: l’organisation d’un débat sur la laïcité par l’UMP est une initiative dangereuse.

Si les représentants des six grandes religions ont pris la peine de signer ensemble une déclaration commune rappelant «les risques de stigmatisation» de l’opération et de son agenda - à un an de la présidentielle! - ce n’est pas par antisarkozysme borné. C’est bien parce qu’ils redoutent l’instrumentalisation à des fins électoralistes du bien précieux que constitue la laïcité. Marine Le Pen, la première, a très habilement montré l’usage qu’on pouvait en faire.

Il n’est pas illégitime, pourtant, que les Français s’interrogent sur l’actualisation d’un concept aussi fondamental pour notre république. Mais ce n’est pas le rôle d’«un seul parti» - fut-il le plus important de la majorité - dont la première idée, parfaitement assumée, était de s’interroger sur «la place de l’islam dans la société française», un premier intitulé suspect que Jean-François Copé a aujourd’hui toutes les peines à faire oublier.

Nous sommes en France et on peut évidemment débattre de tout. À condition de le faire en étant délivré de tout intérêt partisan, pour que l’introspection soit à la hauteur d’une grande nation responsable et respectueuse de tous ses citoyens.

C’est précisément ce qu’avait réussi la commission Stasi, de juillet à décembre 2003. Sa mission? (alors fixée par Jacques Chirac). Réfléchir sur «l’application du principe de laïcité». On était déjà pile dans la cible... Ses membres - enseignants, chercheurs, juristes, politiques, chefs d’établissement, démographes... - reflétaient toutes sortes d’intelligences et représentaient les sensibilités les plus diverses. Ils avaient auditionné, au Sénat, plus de 140 personnes, des ministres - comme Nicolas Sarkozy - aux lycéennes les plus anonymes. Subtilement équilibré, imprégné de toute la complexité de la diversité française, leur rapport, presque unanimement salué, avait ouvert la voie à l’adoption de la loi sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires à l’école.

Mais ce n’était que la plus spectaculaire des 28 propositions que ces sages avaient faites pour que l’État «réaffirme des règles strictes afin que le vivre ensemble dans une société plurielle puisse être assuré».

Seule une demi-douzaine de ces recommandations fut suivie d’effets. Des «accommodements raisonnables» qu’il fallait trouver pour les situations sortant du champ de la loi de 1905 à l’interdiction de récuser le personnel soignant dans les hôpitaux, toutes les questions que l’on fait mine de redécouvrir aujourd’hui comme des scandales nouveaux étaient posées et des réponses suggérées, pourtant.

Pourquoi faudrait-il aujourd’hui repartir de zéro et continuer de les ignorer, au nom d’un populisme aussi cynique qu’amnésique?


En Chine, Nicolas Sarkozy plaide pour l'internationalisation du yuan

Le président français, Nicolas Sarkozy, a esquissé, jeudi 31 mars à Nankin, les pistes de la réforme du système monétaire international qu'il veut voir engagée par le G20. Il a souhaité que la monnaie chinoise s'internationalise pour réguler les déséquilibres financiers mondiaux.


Nicolas Sarkozy a plaidé en faveur d'un calendrier pour intégrer le yuan dans le panier des droits de tirages spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI), comme le sont déjà l'euro, le dollar, la livre sterling et le yen, un enjeu majeur de son mandat au G20.

"N'est-il pas temps aujourd'hui, de s'accorder sur le calendrier de l'élargissement du panier du DTS à de nouvelles monnaies émergentes, comme le yuan ?" a lancé M. Sarkozy devant les ministres des finances, gouverneurs de banques centrales ou professeurs d'économie réunis dans l'ex-capitale impériale chinoise pour débattre d'une réforme du système monétaire international.
POUR PÉKIN, IL RESTE "DU CHEMIN À PARCOURIR"
Le panier des DTS du Fonds monétaire international (FMI) a été inventé en 1969 pour servir d'actif de réserve international, à côté de l'or et du dollar. Depuis 1973, après la chute du système de Bretton Woods, la valeur du DTS a été déterminée par rapport à un panier de monnaies, qui comprend actuellement le dollar, l'euro, la livre sterling et le yen.
"Nous devons accompagner l'internationalisation inéluctable des grandes monnaies mondiales. Il ne s'agit pas bien sûr de remettre en cause le rôle éminent du dollar et de l'euro, qui doivent être des monnaies stables. Mais l'internationalisation de certaines autres monnaies est déjà une réalité : je pense en particulier au yuan", a expliqué Nicolas Sarkozy.
La France souhaite faire des DTS, qui n'ont jusque-là joué qu'un rôle modeste, un élément important de la réforme du système monétaire international.
Lors d'un entretien mercredi à Pékin entre Nicolas Sarkozy et son homologue chinois, Hu Jintao, les autorités chinoises se sont déclarées favorables à une "accentuation de l'internationalisation du yuan", selon une source française. Mais elles l'ont reportée aux calendes grecques, indiquant qu'il restait encore "du chemin à parcourir" avant que le yuan rejoigne les DTS.
La Chine, qui possède les plus grandes réserves de change au monde, est souvent accusée de maintenir sa monnaie artificiellement sous-évaluée pour rendre ses exportations plus compétitives. S'intégrer aux DTS pourrait lui faire perdre de la marge de manœuvre. Paris a estimé que la tenue de ce séminaire à Nankin était déjà un succès.
SARKOZY DÉFEND UN CODE DE BONNE CONDUITE
Mais après avoir accepté le principe de la tenue de ce séminaire à l'occasion d'une visite d'Etat du président Hu Jintao début novembre en France, Pékin a pris ses distances avec la manifestation, faisant valoir que la France était seule responsable de son organisation.
Lors de son discours, le président en exercice des G8 et G20 a également souligné "l'importance de la coordination internationale en matière de taux de change", en citant pour exemple la récente intervention des pays du G7 pour soutenir le yen, malmené sur les marchés après le séisme puis le tsunami qui ont ravagé le nord-est du Japon le 11 mars.

Après l'accord péniblement obtenu à Paris en février sur les indicateurs des déséquilibres économiques mondiaux, il a souhaité que les discussions sur la coordination des politiques économiques se poursuivent le mois prochain à Washington et qu'elles aboutissent, lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de novembre à Cannes, à un accord sur une "stratégie concertée".
En matière de contrôle des marchés des mouvements de capitaux, il a enfin défendu un "code de bonne conduite [...] régissant la possibilité de mettre en œuvre des contrôles de capitaux en cas de besoin".

Pas d'huile sur le feu


La laïcité et la place de l'islam dans la société française : Jean-François Copé, patron de l'UMP, s'est proposé, il y a quelques mois, de traiter cette question. Le parti présidentiel doit rendre sa copie le 5 avril. Mais, hier, les représentants des six grandes religions de France sont venus dire leurs réserves. Leur appréciation, sévère, peut se résumer d'un mot : hors sujet. Ce « débat », tel qu'il s'est engagé, est à la fois mal posé, inopportun et à côté des vraies préoccupations des Français.

La déclaration commune de la toute jeune Conférence des responsables de culte en France, créée à l'automne, fera date. Catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs et bouddhistes expriment une position claire. Loin de tout esprit polémique, elle apporte un peu de sérénité et de hauteur.

Sur la laïcité d'abord. Les instances religieuses s'en font, aujourd'hui, les plus ardents défenseurs. « C'est un des piliers de notre pacte républicain, un des supports de notre démocratie. » Elle fait partie du bien commun de notre société. C'est un « précieux acquis » indispensable pour préserver le vivre ensemble. Il ne faut pas le dilapider. Surtout en ces temps troublés.

Les grandes religions nous rappellent que le temps de Dieu n'est pas celui des hommes. Encore moins celui des partis et des échéances électorales. Dans un pays inquiet, « en grande tension nerveuse », comme le dit le Médiateur Jean-Paul Delevoye, inutile de jeter de l'huile sur le feu.

Le moment semble bien mal venu de bousculer les fondements de la loi de 1905. Jean-François Copé a beau jeu de souligner que la loi de séparation des églises et de l'État n'intégrait pas, il y a un siècle, la religion musulmane. Et, a fortiori, l'expression de ses symboles dans l'espace public.

La gêne que cela procure ne doit pas être occultée. C'est un trait de la culture française que d'être heurtée par la visibilité de signes religieux dans l'espace public. Quelle que soit la religion d'ailleurs. On peut en trouver l'origine dans les guerres de religion, extrêmement violentes, qui ont opposé catholiques et protestants.

Mais des phénomènes comme le port du voile, certaines pratiques à l'hôpital, les prières dans les rues relèvent-ils d'un débat sur la laïcité ? Ne faut-il pas plutôt les juger comme d'éventuels troubles à l'ordre public ? C'est un autre sujet et des dispositifs réglementaires existent déjà, comme il en existe pour les créneaux horaires réservés aux femmes dans les piscines et les repas halal dans les cantines.

La laïcité serait-elle pour autant taboue ? Bien sûr que non. Mais le thème a déjà été largement exploré. On ne compte plus le nombre de colloques et de séminaires sur cette question. Autant de réflexions et d'échanges approfondis entre de multiples sensibilités. Rien de comparable avec un débat mené à la hussarde par un parti politique seul, quel qu'il soit.

Une question aussi importante que la laïcité doit être portée par l'ensemble de la société. Or s'agit-il vraiment d'une urgence pour nos concitoyens ? Le chômage, le financement des retraites, la santé, le pouvoir d'achat, l'enseignement, l'environnement, le logement... appellent des réponses plus immédiates. Rude tâche, et déjà amplement suffisante, pour nos gouvernants.





Fillon de moins en moins “collectif”

Jean-François Copé avait accusé François Fillon de ne pas “jouer collectif” dans le débat sur la laïcité et l’islam. Le rappel à l’ordre a eu l’effet d’une chiquenaude : le Premier ministre séchera la grand-messe de mardi. La “posture” dénoncée par Copé révèle une fracture profonde. Et il faudra plus qu’une métaphore sportive pour réconcilier les deux rivaux de l’équipe majoritaire.

En tout cas, ce défaut de “collectif”, le secrétaire général de l’UMP ne peut pas le reprocher aux représentants des six grandes religions. Soudés à la façon d’un pack de rugby, ces dignitaires religieux désapprouvent l’organisation de ce débat. Ils le jugent inopportun en ce moment. “N’ajoutons pas de la confusion dans la période trouble que nous traversons”, recommandent les hommes d’Église. À un an d’une échéance électorale propre à exacerber les passions, au moment où les pays arabes connaissent des bouleversements au lendemain incertain, ce débat est à leurs yeux une mèche allumée sous un baril de poudre… Mais qu’importe le prêche œucuménique : Copé est animé de la foi du charbonnier. Il n’est pas homme à faire une croix sur ses ambitions au premier sermon venu. N’a-t-il pas déjà tenté le diable en s’en prenant au Premier ministre. Et Fillon, confiant en étoile, ne court-il pas à l’excommunication élyséenne ? L’un comme l’autre semblent cette fois-ci décidés à boire le calice jusqu’à la lie. La contrition n’est pas inscrite dans leur bréviaire…

Bordel


Longtemps, la politique s’est faite au bordel, aussi. C’était au temps d’Édouard Herriot, où la politique devait ressembler à l’andouillette (sentir la merde un peu, mais pas trop), et où les femmes n’avaient pas le droit d’être en politique – sauf au bordel. Puis on leur a donné le droit de vote, l’année où l’on fermait les bordels, et ces deux décisions ont pas mal changé notre vie politique… Quelques décennies plus tard, l’on se retrouve ainsi avec une femme ministre, qui souhaite mettre à l’amende les clients des prostituées. Elle sait bien, Madame Bachelot, qu’elle va déplaire à nombre de ses collègues mâles. Et à Madame Brunel, qui s’est fait une notoriété en souhaitant renvoyer les immigrés illégaux dans un bateau, et qui plaide aussi pour la réouverture des bordels. Mais dans ces bordels, Madame Brunel, vous mettrez qui ? Des Françaises, des vraies - nos femmes, nos sœurs, nos filles ?

mercredi 30 mars 2011

Une issue lointaine et incertaine

Entrer en guerre est une chose. En sortir, une autre. La réunion de Londres consacrée à l’avenir de la Libye a surtout laissé entendre que l’issue était aussi lointaine qu’incertaine. Car la coalition internationale est devant une impasse que les grands stratèges ne semblent pas avoir vue. Et choisir une autre option pour contourner l’obstacle serait aller au-delà de la résolution 1973 de l’ONU, avec le tollé que l’on imagine. Déjà, les États arabes, alliés si précieux sur un plan psychologique, semblent fléchir depuis que l’OTAN a pris les commandes : seuls sept pays sur les 24 de la Ligue arabe étaient représentés à la conférence.

Pourtant, la maîtrise du ciel libyen est acquise. Les troupes de Kadhafi sont stoppées en rase campagne par l’aviation de la coalition et, aussitôt, les forces « rebelles » s’emparent du terrain. Mais, faiblement armées, elles se débandent dès que l’artillerie « loyaliste », à l’abri dans les villes et villages - donc impossible à détruire sans énormes « dégâts collatéraux » -, tonne. Aujourd’hui, la situation est à peu près la même qu’il y a deux semaines : les volontaires de Benghazi restent bloqués devant Syrte et sont sur le point de perdre leurs récentes conquêtes.

Alors, que faire ? L’engagement au sol est totalement exclu à Washington où Barack Obama ne veut pas répéter les erreurs commises en Irak… et doit être soulagé de voir les Européens, essentiellement les Français et les Britanniques, assumer la responsabilité politique des opérations. Théoriquement aussi, l’ONU interdit cette escalade que représenterait un débarquement de soldats occidentaux, bien que la résolution soit ambiguë puisque tout peut être mis en œuvre pour protéger les populations civiles. N’en déplaise à Alain Juppé, armer l’insurrection relève de la même difficulté car il faudrait déployer des instructeurs sur place. De toute façon, ce ne serait envisageable que si la communauté internationale reconnaissait le « Conseil national de transition ». Jusqu’à présent, seuls la France et le Qatar ont franchi ce pas.

Le flou domine et dominera tant que Mouammar Kadhafi s’accrochera à Tripoli. Lui offrir un exil comme le suggère la diplomatie italienne paraît illusoire : le « guide », adepte de la terre brûlée, ne partira pas volontairement. Ses affidés trop compromis non plus. Négocier un vrai cessez-le-feu avec couloirs humanitaires, selon une initiative turque, relève aussi de l’utopie. Rome et Ankara, pour des raisons diverses, cherchent surtout à se démarquer du volontarisme franco-britannique… tandis que Berlin fait profil bas. Et il ne faut pas négliger d’autres facteurs en Libye même où des rivalités ancestrales opposent la Tripolitaine et la Cyrénaïque. Une partition de fait n’est pas à exclure, avec à l’ouest le drapeau vert de la « Jamahiriya » et à l’est la bannière de l’ancienne monarchie du roi Idris. Sous un régime plus démocratique à Benghazi, peut-être pro-occidental… et garantissant l’accès au pétrole.

Mais une partition mènerait à un désastre politique face aux opinions arabes. Toute l’opération conduite pour secourir le peuple libyen se résumerait vite à une guerre pour le pétrole…

Comité Théodule

Les cours de récréation ne sont pas devenues des zones de non-droit, et pourtant, 250 000 élèves y sont victimes de violences physiques ou verbales. C’est peu et beaucoup à la fois. Peu, quand on sait que neuf enfants sur dix confessent se sentir bien à l’école, et beaucoup si, à en croire l’enquête menée par l’Unicef, un enfant qui souffre à l’école a toutes les chances de rater sa scolarité, voire sa vie d’adulte.

De tout temps, l’école a marqué le début d’une douloureuse intégration dans la société. Malheur, il n’y a pas si longtemps, à celui qui portait des lunettes, souffrait d’un prénom ridicule ou, comble du déshonneur, avait des parents divorcés, à une époque où la famille était plus décomposée que recomposée !

Les « critères » de discrimination entre gamins ont changé, mais le fier-à-bras existe toujours, et il aura vite fait de trouver son souffre-douleur.

Les temps ont changé depuis le Petit Nicolas, et les « délinquants juvéniles », comme on les appelait jadis, ont, parfois au sens strict du terme, un autre arsenal à leur disposition.

La guerre des boutons est devenue celle du portable ou de la casquette à la mode. Et, pour bien faire, on filme l’agression sur son téléphone. Passer un mauvais quart d’heure renvoie autant aux fameuses quinze minutes de célébrité chères à Warhol, qu’à un odieux remake d’« Orange mécanique ».

Le gouvernement annonce qu’il met en place un « conseil scientifique contre les discriminations à l’école ». L’expression sent le politiquement correct à plein nez. A-t-on vraiment besoin d’un conseil pour que le grand costaud ne pique pas la barre vitaminée du petit ? Les règlements intérieurs existent, les lois de la République, dans le pire des cas, devraient être appliquées pour éviter tous ces dérapages.

Il serait bon de s’interroger pour savoir pourquoi des enfants s’en moquent comme de leur première basket, avant de créer un énième comité. À moins que le ministre ne veuille courir le risque d’être battu comme plâtre par ses petits camarades de l’opposition à l’examen de 2012.

La guerre des chefs et des droites


On a presque envie d'écrire, en ce lendemain de défaite électorale pour la majorité, fratricide, que le PS a treize mois pour perdre la présidentielle et Nicolas Sarkozy autant pour remonter la pente et espérer l'emporter. La charge féroce de Jean-François Copé contre François Fillon - tout de même le patron du parti présidentiel accusant le chef de la majorité de manquer à la solidarité envers l'UMP dans le débat sur la laïcité initié par le chef de l'État - montre que la droite est au bord, sinon de la crise de nerfs, du moins de l'implosion. L'affaire est sérieuse car on n'est pas seulement dans un traumatisme de post-déroute, dans un affrontement entre deux rivaux qui se haïssent cordialement, mais dans un vrai malaise de fond. Au cœur de la tempête, Nicolas Sarkozy. La sanction des urnes l'a affaibli un peu plus. Il n'est plus le chef incontesté de son camp, plus le candidat aussi naturel et incontournable que son hyperprésidence voulait le suggérer. Il avait déjà dû subir deux remaniements plus qu'il les avait inspirés. Il doit maintenant répondre à des questions sur la ligne politique de l'UMP - le coup de semonce du FN l'oblige à une clarification -, sur la stratégie du parti unique et sur les valeurs. Les modérés avancent des raisons morales ou un tournant social pour s'opposer à l'extrême droite, alors que la frange droitière s'inquiète de la porosité avec le FN et milite pour durcir le discours identitaire et sécuritaire. La vague Marine Le Pen a bel et bien fracturé la majorité. En sifflant la fin de la récréation, hier à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a juste signé une sorte de paix armée entre les deux ténors. C'est toute son autorité sur une droite déchirée et inaudible qu'il doit à présent restaurer si, comme dirait Copé, il veut refaire un « collectif ». Il y a urgence quand par exemple un Jean-Louis Borloo menace de faire sécession...

Le commentaire politique de Christophe Barbier



Impuissance

Les cantonales ont été plus qu’un tour de chauffe. En formule 1, on parlerait de séance de qualification, car elles vont influer sur la grille de départ de la présidentielle. Au PS, par exemple, François Hollande se fixait une victoire en Corrèze comme étape obligée d’une marche vers l’Élysée. Il a gagné, il sera donc candidat à la candidature. S’il se décide à entrer dans la danse, Dominique Strauss-Kahn aura au moins un poids lourd sur son chemin, et peut-être deux, car les gains socialistes de dimanche rejaillissent également sur la première secrétaire, Martine Aubry. C’est une constante au PS : les succès régionaux et locaux, en aiguisant les ambitions, compliquent la donne plutôt qu’ils ne la simplifient. La victoire des cantonales n’est pas un gage de sérénité en vue des primaires, loin de là !

Du côté de l’Élysée, on regardait avec gourmandise la gauche aiguiser les couteaux de la discorde. Mais c’était avant les cantonales, et celles-ci ont mis la pagaille au Château, dispersant les soutiens du président de la République comme un coup de tonnerre fait s’envoler une nuée de moineaux. Depuis qu’ils voient les suffrages de droite partir par paquets vers le Front national, les amis de Jean-Louis Borloo, les centristes, les chiraquiens s’en prennent – un peu tard quand même ! — à la droitisation du discours présidentiel. Entre les deux tours, François Fillon a contredit le chef de l’État sur le « ni FN, ni PS ». Hier, le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a souhaité l’arrêt du débat sur l’islam, ce qui apparaît comme un blasphème, quand on connaît l’amour de l’UMP — et du président – pour les débats qui fâchent les Français entre eux. Ces insolentes sorties sont en général suivies par des assurances d’indéfectible fidélité au chef de l’État, mais celles-ci ne trompent personne. Au sein du gouvernement, une fracture de plus en plus nette se dessine entre les sarkozystes et les autres.

Une fracture qui mène à la paralysie. Les rappels à l’ordre du président ne sont plus écoutés par personne, mais il est périlleux de changer de cheval. En 1974, l’appel de 43 élus de droite avait promu, à l’initiative de Jacques Chirac, la candidature de Giscard en lieu et place de celle de Chaban-Delmas. Mais celui-ci n’était pas président sortant… Désavouer Nicolas Sarkozy serait infiniment plus risqué. La droite grogne, mais c’est surtout d’impuissance.