Ce matin, pour fêter leur demi-siècle d’indépendance, treize nations d’Afrique défileront… à Paris. D’aucuns reniflent ici un parfum de néocolonialisme. Ils reprochent aux troupes maliennes, sénégalaises ou camerounaises de venir célébrer la liberté chez l’ancien “oppresseur”.
Officiellement, il s’agit pourtant de rendre hommage “aux soldats africains morts pour la France lors des deux guerres mondiales.” La mémoire de ceux-là mérite bien une invitation à notre 14-Juillet.
L’événement se veut fraternel et respectueux. Pourquoi y chercher de sombres “arrière-pensées” ? Parce que l’histoire de la “Françafrique” en est parsemée, depuis toujours.
Lorsque la métropole “tend la main” aux ex-pays de l’Empire, c’est souvent pour attraper ressources et matières premières. Avec la complicité des dictateurs locaux, qui se “sucrent” au passage et laissent le peuple sur sa faim.
Nicolas Sarkozy promet d’installer la transparence dans nos relations avec le continent noir. Clientélisme et paternalisme seront jetés aux orties, promis ! En attendant, la force de l’habitude prévaut. La situation d’aujourd’hui ressemble à celle d’hier, comme le fils Bongo à son père.
On espère voir arriver “la rupture” au pas de charge. Pourvu que la parade sur les Champs-Elysées ne nous ramène pas à la case départ…
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