En visite à Londres, où il a rencontré le premier ministre britannique Gordon Brown, Nicolas Sarkozy a dénoncé vendredi 12 mars la manière dont a été géré aux Etats-Unis l'appel d'offres sur des avions ravitailleurs, dont l'européen EADS a dû se retirer. "J'avoue que je n'ai pas apprécié cette décision", a déclaré M. Sarkozy lors d'une conférence de presse commune avec Gordon Brown. "C'est pas des méthodes. Ce sont des méthodes qui ne sont pas bonnes pour les partenaires des Etats-Unis et pour les Etats-Unis".
L'appel d'offres pour la fourniture de 179 avions ravitailleurs à l'armée américaine, évalué à 35 milliards de dollars, avait été attribué une première fois à Boeing en 2003, puis une deuxième fois à Airbus (EADS) et Northrop Grumman en 2008 et à chaque fois annulé. Airbus a finalement dû renoncer à participer à l'appel d'offres, laissant l'Américain Boeing seul en course.
TAXE FINANCIÈRE MONDIALE
Nicolas Sarkozy a également indiqué qu'il avait discuté avec Gordon Brown la question des fonds spéculatifs, dont l'Union européenne cherche à réformer la régulation, ce qui inquiète les pays où ils sont très représentés, comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Selon lui, il s'agit de "trouver un point d'équilibre" qui permette d'obtenir la transparence, sans que la City "ne se sente mise en danger".
Gordon Brown a pour sa part affirmé avoir trouvé un terrain d'entente avec Nicolas Sarkozy pour aller vers la création d'une taxe sur les transactions financières. "J'ai fait des propositions à Nicolas : nous sommes d'accord sur la façon d'aller de l'avant", a assuré le premier ministre britannique. "Je crois que nos deux positions sont identiques sur ce point, nous pouvons donc aller de l'avant". "Il y a donc une taxe financière mondiale qui est non seulement à l'eordre du jour mais qui fera l'objet d'un rapport qui sera publié dans les semaines à venir", a ajouté Gordon Brown.
samedi 13 mars 2010
A Londres, Brown et Sarkozy s'en prennent aux "méthodes" américaines
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