TELECHARGEMENT - Selon l'agent Ari Emanuel, l'industrie est en discussion avec Barack Obama...
Hollywood aime Paris. L'amour, la mode, la gastronomie... Et désormais Hadopi. Comme la Grande-Bretagne, les Etats-Unis aimeraient bien se doter d'une loi incluant la suspension de connexion comme sanction contre l'internaute pris en flagrant délit de téléchargement illégal. Philosophie de base: «Three strikes and you're out» («trois avertissements et t'es dehors»), comme au baseball.
Pour plaider sa cause en haut lieu, Hollywood dispose d'un atout de poids: Ari Emanuel, le patron de l'agence William Morris Endeavor Entertainment. Le nom vous semble familier? Normal. Il a servi de modèle pour le personnage culte d'Ari Gold, dans la série Entourage. Mais surtout, c'est le frère de Rahm Emanuel, le chef de cabinet de... Barack Obama. Pratique pour un accès direct à la Maison Blanche. «Nous sommes en pleines discussions avec le président et plusieurs ministres de la Justice (d'Etats, ndr) pour essayer de mettre en place» un système de riposte graduée, confie-t-il au Guardian.
Doutes
D'autres figures d'Hollywood ont vanté les mérites du système français, comme le réalisateur Steven Soderbergh. Mais si James Murdoch (fils de Rupert) estime que «télécharger illégalement, c'est comme voler un sac-à-main», certains attirent l'attention sur une conséquence inattendue du système français: selon une étude de l'Université de Rennes, le nombre de pirates aurait augmenté de 3% en France entre septembre et décembre. Le téléchargement illégal en peer-to-peer aurait baissé de 15%, mais les internautes se tourneraient davantage vers le streaming et les news groups.
Philippe Berry
samedi 13 mars 2010
Hollywood veut son Hadopi
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