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mercredi 29 janvier 2014

Les Français de plus en plus infidèles


Coïncidence ou pas mais quelques semaines après les frasques du président de la république qui l’ont amené à rompre ses relations avec Valérie Trierweiler, l’institut français d’opinion publique (IFOP) a publié une étude sur le comportement extraconjugal des Français. Il s’avère que plus d’un homme sur deux et près d’une femme sur trois ont déjà été infidèles à leurs compagnons respectifs. Ces chiffres sont en constante hausse depuis plus de 40 ans et on remarque une très forte tendance à l’adultère chez une population aisée, âgée de plus de 50 ans. Dans ce contexte on peut comprendre que les Français si sensibles à ce sujet ont été si tolérants à l’égard de leur président, qui fait parti de la partie de population à risque. François Kraus directeur d’études au département opinion de l’IFOP nous a commenté ce rapport :

Selon cette étude il s’avère que les Français sont très infidèles n’est-ce pas ?
Oui, on observe surtout une progression continue de l’infidélité au cours des 40 dernières années. La proportion des Français ayant déjà été infidèles au cours de leur vie a progressé de manière continue, passant de 19% en 1910 à 30% en 2001 pour s’élever désormais à 43%. On a ainsi plus d’un homme sur deux et près d’une femme sur trois qui admettent avoir déjà fait l’amour avec une autre personne qu’avec la quelle ils étaient en couple.
Comment s’explique cette tendance à la hausse ?
Ca s’inscrit de manière générale dans un mouvement plus large de diversification des trajectoires sexuelles, mais aussi dans la manière où les individus donnent sens à leur sexualité. On sait que maintenant les gens ont beaucoup plus de partenaires au cours de leur vie qu’il y a une quarantaine ou une cinquantaine d’années où souvent on n’avait qu’un ou deux ou trois partenaires maximum. Plus on a eu de partenaires dans sa vie plus on a de chances de se retrouver dans une situation d’infidélité. Mais aussi on a un mouvement plus large de libéralisation des mœurs, il y a aussi le travail féminin qui peut jouer, qui est monté en flèche au cours des trente ou quarante dernières années, ça renforce une certaine mixité sexuelle sur le lieu de travail et qui en même temps permet aux femmes de se livrer à ce type de pratiques, dans la mesure où elles sont beaucoup moins dépendantes financièrement de leurs maris.
Ça c’est une tendance globale généralisée, mais est-ce que l’on peut dire que en France cette augmentation est quand même particulièrement prononcée ?
De manière générale en matière de sexualité les pays occidentaux évoluent de manière relativement similaire, mais en France c’est peut être une tendance qui est un peu plus prononcée et marquée. Mais on observe cette tendance générale dans les pays de l’Europe occidentale.
Est-ce que le fait que c’est un peu plus prononcé en France, ça permet au Français de ne pas être trop indigné par les infidélités de la classe politique et notamment des présidents ?
Ce que l’on observe c’est que plus on a été soi même infidèle au cours de sa vie, quelque soient les différentes formes d’infidélité, plus on a tendance à être tolérant et avoir une vision extrêmement souple et large de l’infidélité. Au final ça peut expliquer une certaine tolérance vis à vis du comportement des élites politiques.
On peut dire que la classe politique est plus touchée par cette question de l’infidélité que les autres parties de la population ?
Nous avons juste les résultats sur les catégories privilégies de la population, qui elles se montrent deux fois plus disposées à l’infidélité.

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