TOUT EST DIT

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jeudi 11 septembre 2014

François Hollande et les "sans-dents": Valérie Trierweiler dit détenir une preuve

Selon la journaliste, François Hollande a bien employé cette expression à de nombreuses reprises. Valérie Trierweiler se dit même prête à dégainer sa preuve en cas de procès. 

François Hollande a-t-il oui ou non utilisé l'expression"sans-dents"? Les subtils exégètes du Président ont remarqué que s'il s'est dit profondément touché par cette attaque, à aucun moment de son interview au Nouvel Observateur il ne démentait formellement l'emploi de l'expression. Ce n'est peut-être pas un hasard. Selon nos informations, Valérie Trierweiler a confié à quelques proches qu'elle détenait la preuve de ce qu'elle avançait à propos des "sans-dents". Et qu'elle pourrait la sortir si nécessaire, tout comme les dizaines de SMS de son ex-compagnon qu'elle a évidemment conservés. Une arme nucléaire entre les mains d'une femme prête à tout pour prendre sa revanche

Le Monde et Paris Match

Fine mouche rompue aux polémiques médiatiques, Valérie Trierweiler savait que les "sans-dents" constituaient l'attaque politique la plus ravageuse de son livre. Prudents, l'ex-première dame et son éditeur des Arènes, Laurent Beccaria, avaient d'ailleurs expressément demandé au Monde, qui, parallèlement àParis Match, a publié dans son édition du 4 septembre les "bonnes feuilles" de l'ouvrage, de ne pas utiliser cette expression en titre. Elle n'apparaîtra en effet que dans un intertitre à l'intérieur de l'article. 
Pour la petite histoire, c'est d'ailleurs le quotidien du soir, avec lequel les éditions des Arènes entretiennent de bonnes relations depuis toujours, qui auraient dû avoir l'exclusivité de ces bonnes feuilles. Un choix tactique intelligent, qui aurait assuré une sortie "haut-de-gamme" pour un ouvrage éminemment polémique. Mais à quelques jours de la parution-surprise de Merci pour ce moment, Valérie Trierweiler s'est soudain souvenue qu'elle travaillait depuis un quart de siècle pour Paris-Match, dont la direction aurait mal pris de voir cette bombe lui échapper. Un rendez-vous est donc organisé en urgence le vendredi 29 août entre Laurent Beccaria et Olivier Royant, le patron de Match. L'hebdomadaire publiera aussi quelques extraits du livre. 

Des offres à 500 000 euros

Encore qu'un grain de sable inattendu a failli faire "capoter" cette sortie secrète méticuleusement organisée. A deux jours de la parution du livre, alors que l'information n'avait toujours pas filtré, un employé d'Hachette (distributeur de l'ouvrage) a réussi à récupérer un exemplaire de Merci pour ce moment et a tenté de le vendre (15 000 euros!) à deux ou trois rédactions parisiennes. Avant qu'Hachette n'ait vent de cette indélicatesse et n'éteigne l'incendie à temps. 
Ironie du sort, c'est justement pour son indépendance à l'égard des grands groupes d'édition que Valérie Trierweiler avait choisi de publier son brûlot aux Editions des Arènes. Plusieurs éditeurs de Paris -Albin Michel, Stock et même, dit-on, Gallimard- lui avaient pourtant fait des offres mirifiques -allant jusqu'à 500 000 euros, selon les confidences de Valérie Trierweiler à des proches. Mais, conseillée par son agent, Anna Jarota, elle a préféré la structure légère pilotée par Laurent Beccaria. Son contrat, signé en mars, comportait une clause lui permettant de se rétracter à tout moment. Elle n'a pas demandé d'avance financière (un "à valoir", dans le jargon de l'édition), mais négocié un pourcentage intéressant sur les ventes. Calcul gagnant: le contenu de sa confession, sidérant de bout en bout et qui se lit d'une traite, garantissait des ventes pharaoniques (470 000 exemplaires imprimés à ce jour...) 

Relecture serrée

Seules quelques très rares personnes avaient été mises dans la confidence chez l'éditeur. Dans un souci de confidentialité, aucun correcteur n'a eu l'ouvrage en main avant parution, ce qui explique la présence de plusieurs fautes d'orthographe qui font la joie du web. Le contenu du manuscrit a été très légèrement adouci à la relecture, la toute première version étant encore plus dure pour François Hollande et Ségolène Royal. Le passage sur les "sans-dents", notamment, a été revu de très près. C'est à ce moment-là que Valérie Trierweiler a assuré que François Hollande avait employé cette expression à de nombreuses reprises et qu'elle détenait la "preuve" de ce qu'elle avançait. La journaliste se dit même prête à la dégainer en cas de procès. 

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