HISTOIRE
Nouveau revers pour le programme grec de privatisation. Après le veto du Conseil d’Etat à la cession de la compagnie d’eau d’Athènesc’est la Cour des comptes qui bloque la vente des terrains de l’ancien aéroport de la capitale et de sites abandonnés des Jeux olympiques d’Athènes de 2004 à un consortium privé arabo-gréco-chinois. C’était l’opération phare de l’agence de privatisation grecque : 620 hectares en bord de mer, dans la banlieue athénienne, cédés pour 915 millions d’euros et promis à devenir «un pôle touristique de classe mondiale» accueillant un million de visiteurs par an.
Mais la signature du contrat a été temporairement suspendue pour«défauts de forme», selon une source judiciaire. Les acquéreurs - le milliardaire grec Spiros Latsis associé au groupe chinois Fosun et à une société d’Abou Dhabi - ne devaient payer qu’un tiers de la somme à la conclusion du projet, mais s’engageaient à investir près de 6 milliards d’euros dans l’aménagement de la friche. Ce pharaonique projet touristique était combattu par des communes environnantes, qui en dénonçaient le contenu et le faible prix de vente.