jeudi 31 juillet 2014
Le Califat est une menace pour la France
Au chevet des chrétiens d’Irak avec Mgrs Gollnisch et Dubost, le cardinal Barbarin a déclaré mardi qu'il fallait encourager les chrétiens d'Irak persécutés par les jihadistes à rester dans ce pays où ils ont développé depuis des siècles « un art de vivre ensemble qui est aussi une grande richesse pour l'humanité ». Les ministères des Affaires étrangères et de l'Intérieur français ont en effet annoncé être prêts à accorder l'asile aux chrétiens d'Orient menacés par les islamistes. C’est un peu tout ce qu’ils savent faire. Mgr Barbarin s’est dit inquiet de telles mesures « parce qu'on va aggraver l'exode et on va aggraver la situation ».
Louis Aliot, rejette, lui aussi, l'initiative du gouvernement. « La France ne peut plus recevoir d'immigration ».
Dans un pays où la politique d’immigration aurait été pensée et contrôlée (et ce depuis des décennies), il est bien évident que les chrétiens d’Irak devraient être accueillis en priorité. Au nom de leurs racines chrétiennes et des liens historiques qui unissent la France aux Eglises d’Orient. On sait que c’est loin d’être le cas. C’est même tout l’inverse qui a été mis en place par toute une génération de responsables politiques pour lesquels « la foi est un objet non identifié », selon la formule de Famille Chrétienne. Le gros malaise de François Hollande face à la question est manifeste. On a accueilli en priorité et en masse les immigrés dont les religions, les cultures et les coutumes étaient les plus éloignées, les plus opposées voire les plus hostiles aux nôtres.
Ne pas les accueillir tous ne signifie pas les abandonner. Ce qui est le cas actuellement. La France n’est absolument « pas à la hauteur de l'enjeu », comme l’a justement fait remarquer l'ancien ministre UMP des Affaires européennes Bruno Le Maire, qui appelle à une intervention diplomatique et politique sur un pertinent argument :
« L'installation d'un califat islamique à Mossoul est une menace pour nos intérêts, pour nos valeurs, on ne peut pas laisser passer ça sans intervenir et prendre les initiatives diplomatiques nécessaires ».
« Il n'y a pas d'initiative forte avec Barack Obama, avec Angela Merkel, ni avec d'autres Européens, pour appeler à la défense des chrétiens d'Orient », poursuit Lemaire.
La vie sous la charia
Le Père Anis Hanna, prêtre irakien, a dressé un bilan détaillé et horrifiant de la situation à Mossoul au 28 juillet, jour de l’Aïd el-fitr (fête de la rupture du jeûne) :
« Tous les habitants de Mossoul ont été informés des nouvelles lois (…) Les pantalons sont interdits et toute mode occidentale interdite. Les hommes s’habilleront à la manière afghane, d’une sorte de chemise longue jusqu’aux genoux et d’un sarwal. Ils devront se laisser pousser la barbe et se raser la tête et les moustaches. Quant aux femmes, qui n’ont plus le droit de travailler à l’extérieur de leur maison, elles doivent être voilées de la tête aux pieds. Et si jamais une femme désire sortir de chez elle, un homme de sa famille doit l’accompagner, sinon elle n’a pas le droit d’être dehors.
Les magasins vendant de l’alcool, les salons de coiffure, de beauté, les magasins de produits de beauté sont désormais interdits. La télévision ne peut plus diffuser ni des programmes culturels, ni des comédies. Pas de chaînes télévisées, pas de chanson ni de musique, pas de théâtre, pas d’artistes, ni de poètes. Bref, tout art est interdit. Aucune place pour les artistes dans l’Etat islamique de Mossoul ! »
« Un de mes amis de faculté, Wathiq, précise le père Hanna, a été mis à mort avec d’autres personnes parce qu’ils travaillaient pour une chaîne de télévision à Mossoul ».
L’État islamique a aboli le système judiciaire de la ville. C’est la seule loi de la charia qui vaut désormais. Celle des mariages forcés… « Les jihadistes de l’Etat islamique obligent les habitants de Mossoul à leur offrir leurs jeunes filles. Les parents doivent obéir sans poser de question ; les jeunes filles ne doivent absolument pas donner leur avis».
A part ça, « le grand soir jihadiste », « le rêve de l’Oumma » tel que Ben Laden n’aurait même pas osé l’imaginer, et qui s'étend de la province d'Alep, dans le Nord de la Syrie, jusqu'à celle de Diyala dans l'Est de l'Irak (à trois heures d’avion de chez nous) est un pur fantasme d’islamophobe.
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