mardi 24 juin 2014
Le big bang politique
L’opposition républicaine est en train d’exploser en plein vol: scandales politico-financiers, violences des haines exacerbées, trahisons, coups de poignard dans le dos. Un retour dans l’arène politique de Nicolas Sarkozy serait le bouquet final qui acheverait sans aucun doute l’UMP en y déclenchant une guerre mortelle. L’ancien président est aujourd’hui laché par ses soutiens politiques naturels. Ne parlons même pas de son ancien premier ministre et ministre des affaires étrangères, à la tête de la Fronde. Après Bernard Debré qui l’a qualifié de "vieille branche à couper" il ne manquait plus que Xavier Bertrand pour s’attaquer au bilan de son mandat, alors qu’il fut l’un des ses principaux ministres… Oh, ce n’est pas mieux ailleurs, avec un pouvoir en pleine débâcle et une droite radicale minée par ses contradictions, son image de népotisme familial et dont les Français – tous les sondages le montrent – ne veulent à aucun prix. Une plongée dans l’arène politique de l’ex chef de l’Etat, rêvée par ses derniers fidèles, serait totalement suicidaire pour lui et pour tout le courant républicain. Un ancien président – ayant incarné la Nation pendant 5 ans – n’a en aucun cas sa place dans le marécage et la putréfaction, il doit obligatoirement se tenir au dessus de la mêlée, au niveau, non pas de la fange, mais de l’histoire en marche. Son rôle, son devoir, est celui d’un guide moral. Il ne peut se présenter en recours que dans l’hypothèse d’un "appel" du pays qui viendra ou ne viendra pas… La décomposition générale est en cours, il ne faut pas y prendre part. Dans le climat de déliquescence générale de toute la classe politique, le seul combat qui vaille est aujourd’hui celui des idées. Dans un pays en pleine paralysie politique, déclin économique accéléré, crétinisation médiatique (dont la flambée de chauvinisme imbécile autour du Mondial est la dernière illustration), comment réhabiliter la démocratie, la volonté générale, les capacités de gouvernement? Aujourd’hui, il n’y a rien d’autre à faire que de laisser les crapauds s’entre-tuer dans la mare et de réfléchir aux grands chantiers de l’avenir; rien d’autre en attendant que des circonstances plus propices se prêtent à l’action.
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