mercredi 14 mai 2014
Si ça lui chante…
Si ça lui chante…
On peut, sans chanter, commettre un « couac » retentissant ! Christiane Taubira vient d'en administrer la preuve. Non qu'il faille reprocher à notre ministre de la Justice de s'être abstenue de chanter La Marseillaise à l'unisson, samedi à Paris lors d'une cérémonie sur l'abolition de l'esclavage. Après tout, rien ne l'obligeait à vocaliser. En revanche, rien ne la contraignait, sur sa page Facebook, à justifier son silence en condamnant une propension au « karaoké d'estrade ». Christiane Taubira est trop intelligente pour n'avoir pas deviné que sa formule provocatrice provoquerait un tollé.
Peut-être a-t-elle même voulu le susciter pour mieux entonner ensuite le grand air de la calomnie et se victimiser dans une forme de racisme à rebours. C'est évidemment, de sa part, faire preuve d'une mauvaise foi absolue. Même si l'on n'est pas loin de la récupération politique chez certains qui ont vite fredonné le chant du départ… gouvernemental, beaucoup de Français ont été sincèrement choqués sans souscrire pour autant aux couplets frontistes.
Pour éviter ce vilain procès, resservi en toutes occasions par le pouvoir, il importe de souligner que Christiane Taubira, est une femme de conviction, cultivée, excellente oratrice. Pour tout cela, elle devrait précisément s'abstenir de ces saillies inutilement clivantes qui exacerbent un peu plus les débats. Surtout au moment où le Premier ministre, bien indulgent sur ce dérapage, en appelle sur tous les tons au rassemblement des Français et à l'apaisement de la société.
Par effronterie, Christine Taubira a raté une occasion de se taire. Et cela, même si l'on peut regretter que La Marseillaise soit sollicitée à tout bout de… chant ! Qu'elle soit défigurée sur les stades dans une vulgaire cacophonie n'est pas indispensable. Qu'elle y soit sifflée par des nationalistes corses un soir de mai 2002 au stade de France, provoquant le départ de la tribune de Jacques Chirac, est insupportable. Raison de plus pour qu'un ministre de la République ne donne pas le mauvais exemple. Pour un peu, on demanderait à Christine Taubira de s'excuser. Si ça lui chante…
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