TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 14 mai 2014

Le " coprésident "

Le " coprésident "

Les mauvaises langues ne vont pas manquer de le souligner : quand Hollande n'est pas là, Valls danse. Et se montre. Alors qu'après sa rencontre plus conviviale que productive avec Angela Merkel, François Hollande se rendait dans le Caucase en marchant sur des 'ufs pour ne pas offenser Poutine, Manuel Valls était hier soir sur le plateau de TF1 pour répondre aux questions de Claire Chazal. On se demande quelle urgence avait donc pu pousser le Premier ministre à s'exposer médiatiquement quelques jours après l'interview du chef de l'État sur RMC et BFM-TV, et sa longue tribune sur l'Europe dans Le Monde.
D'autant plus qu'aucune annonce nouvelle ne devait être faite hier soir. Alors, il faut se rendre à cette évidence : Manuel Valls est venu pour occuper le terrain et ne rien dire de plus que le chef de l'État. Comme s'il s'agissait seulement pour lui de renforcer la crédibilité d'une parole présidentielle insuffisante pour convaincre les Français, et de redonner le poids de la conviction au message élyséen. On veut bien croire au partage des rôles, au sein de l'exécutif, mais il y a quand même, dans ce doublon assumé (?), une certaine singularité.
Les sondages aidant, Manuel Valls se comporte de plus en plus en coprésident. Autrement dit, il joue de son charisme et de son volontarisme pour « solidifier » les engagements de François Hollande. Et pourtant, Manuel Valls n'a rien dit de neuf, répétant que le scrutin européen serait « décisif » pour la France et l'Europe.
Rappelant la nécessité de réduire la fiscalité des ménages modestes dès cette année (650.000 foyers) et de mener à bien une réforme territoriale « toujours annoncée mais jamais faite » (en oubliant l'annulation de la réforme du conseiller territorial), Manuel Valls nous a offert une version courte de son discours de politique générale, dicté par l'urgence. Bien sûr, il a répété n'agir ni pour lui ni pour la gauche, mais pour l'intérêt de la France. On veut bien le croire sauf que son attitude de coprésident le positionne de plus en plus en candidat à une primaire PS en 2017.

0 commentaires: