vendredi 4 avril 2014
Modèle social? Quel modèle?
Savez-vous ce qu’est un marronnier ? Dans le monde de la presse, tel l’arbre qui produit chaque année ses fruits, c’est un sujet qui paraît régulièrement dans les colonnes d’un journal. Le monde politique a lui aussi ses marronniers, parmi lesquels le fameux modèle social, terme autrement plus évocateur et attirant — surtout depuis l’étranger — que celui d’État providence. François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande : tous ont, un jour ou l’autre, vanté les mérites du modèle social français. Le 31 mars, venu annoncer la nomination de Manuel Valls, François Hollande a rappelé qu’il fallait certes « mettre en oeuvre le programme d’économies budgétaires » mais qu’il fallait surtout « préserver notre modèle social ». Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Financé à coup de milliards d’euros, quitte à augmenter l’endettement français jusqu’à près de 2 000 milliards (soit 93,5 % de la richesse nationale), le modèle social permet surtout de maintenir le couvercle sur une marmite portée à ébullition depuis des années, d’acheter la paix sociale. Le prix à payer est très élevé… Les comptes de la Sécurité sociale sont fortement déficitaires, comme ceux des différents régimes de retraite et ceux de l’assurance chômage…
Les (maigres) résultats, on les connaît… Vit-on mieux ? Non ! Le taux de chômage, durablement installé au-dessus de 8 % depuis vingt ans, est aujourd’hui supérieur à 11 %, il se monte à 25 % chez les jeunes de moins de 25 ans ; la peur de perdre son emploi est à son maximum chez les salariés ; le nombre de personnes vivant en France au-dessous du seuil de pauvreté ne fait qu’augmenter ; 20 % des élèves entrent au collège en ne sachant pas lire ou en ayant une compréhension insuffisante du texte. Le moral des Français et des entreprises n’a jamais été aussi bas.
Parce que les gouvernements successifs n’ont pas engagé les réformes nécessaires, le fameux modèle social français, celui que tout le monde nous envierait, n’a jamais soigné… Au mieux, il entretient la précarité, au pire, il l’aggrave, car il rend la pression de plus en plus intolérable sur ceux qui le financent.
C’est-à-dire nous,
les contribuables.
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