mardi 18 mars 2014
Municipales à Paris. Les bus diesel polluent la journée d'Anne Hidalgo
Mme Hidalgo avait accusé Pierre Serne d'avoir accepté en décembre une commande de bus diesel, en échange d'avancées sur la question du coût des transports, un des thèmes de campagne d'EELV pendant les régionales.
« C'est un scandale qu'elle ait dit ça », a vivement protesté la ministre du Logement écologiste Cécile Duflot sur BFMTV et RMC, « c'est une commande qui a été passée en février (2013), les écologistes n'avaient pas voté cette commande. Simplement, au mois de décembre, quand la commande était déjà payée à 60%, avec des bus bien moins polluants que ceux qui circulent aujourd'hui, les écologistes ont assumé ».
« Dire que c'est la faute des écologistes, et en particulier Pierre Serne, je trouve ça inouï », a-t-elle ajouté, avant de conclure que Mme Hidalgo avait peut-être eu un « moment de faiblesse ».
Mme Hidalgo n'a pas trouvé davantage de soutien dans son camp: le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon a déclaré sur LCI être « totalement solidaire » de M. Serne. « J'étais avec lui, nous avons pris cette décision, on ne pouvait pas en prendre une meilleure », a-t-il déclaré.
Sans se renier, la première adjointe de Bertrand Delanoë a tenté d'atténuer sa charge lundi, soulignant partager avec les écologistes « un objectif commun, qui est la lutte contre la pollution ».
Cette polémique a, en tout cas, fait les délices de la candidate UMP à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet.
« Cet épisode de pollution a été l'occasion de montrer (le) vrai visage (d'Anne Hidalgo), celui de la défausse et de la recherche de boucs émissaires (...) Pour masquer un bilan catastrophique, elle cherche des boucs émissaires et croit les trouver avec moi d'une part et les Verts d'autre part », a-t-elle dit lors d'un point presse à son QG.
Mme Kosciusko-Morizet a fustigé « l'imprévoyance , l'incompétence et l'incohérence » de sa rivale. « C'est seulement quand le pic est là depuis plusieurs jours qu'on commence à entendre parler de la municipalité, et encore avec des mesures assez paradoxales comme le Vélib gratuit, pour rouler derrière les bus au diesel généreusement achetés par Mme Hidalgo », a-t-elle raillé.
Alors que Mme Hidalgo avait appelé dimanche à « zapper les Zapa » (Zone d'action prioritaire pour l'air), Mme Kosciusko-Morizet a soutenu que c'était « la seule mesure efficace et d'ailleurs appliquée très largement dans les grandes capitales européennes ».
L'ancienne ministre de l'Écologie s'est plu à rappeler que le maire de Paris Bertrand Delanoë lui-même avait appelé de ses voeux en novembre 2012 la mise en place d'une Zapa « sur un territoire étendu jusqu'à l'A86 », mesure qu'il voulait accompagner d'une nouvelle « prime à la casse » pour aider les ménages à se défaire de leurs véhicules polluants.
Un dispositif de Zapa, issu du Grenelle 2, sous le quinquennat Sarkozy, a été abandonné par le gouvernement Ayrault vu le peu d'empressement des villes à se porter candidates aux tests.
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