TOUT EST DIT

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vendredi 27 septembre 2013

Une avalanche fiscale sans précédent pour quel résultat?


En 2012 et 2013, les impôts sur les ménages et les entreprises ont augmenté de 41 milliards, soit 2 points de PIB. Cet effort fiscal est le plus important jamais réalisé dans notre pays. Les prélèvements obligatoires sont maintenant les plus élevés de l'OCDE après le Danemark à 49,3% du PIB.
Compte tenu de cette augmentation historique de la pression fiscale, les ménages français et les entreprises seraient en droit d'attendre au moins un redressement financier exceptionnel de la France.
Mais à quoi notre effort fiscal est-il donc utilisé ?
A dépenser plus, malheureusement. Malgré les engagements verbaux du gouvernement, la réalité est que nos impôts nouveaux servent en majorité à financer une dépense publique qui n'est toujours pas maîtrisée.
L'OCDE indique ainsi que la dépense publique par rapport au PIB a augmenté de 55,9% du PIB en 2011 à 56,6% en 2012 et pourrait atteindre, selon la Commission Européenne, 57% en 2013. La Cour des Comptes vient d'indiquer que les déficits sociaux ne seront pas maîtrisés en 2013.
Il n'est pas surprenant dans ces conditions que la dette continue à s'accroître de façon vertigineuse, avoisinant près de 2 000 milliards d'euros l'année prochaine.
Cette situation paraît d'autant plus scandaleuse que les perspectives pour 2014 sont toujours aussi sombres. Les prélèvements obligatoires vont continuer à augmenter.
Le gouvernement prétend que, en 2014, il va s'attaquer drastiquement à la dépense publique. Mais comment lui faire confiance après le manque de maîtrise de ces 15 derniers mois.
Il n'est pas surprenant dans ce contexte que les Français expriment un ras-le-bol généralisé. Ils sont épuisés, dépités. Tous ces sacrifices pour un tel résultat ?
L'économie ne se redressera pas sans la confiance et si les français pouvaient accepter l'idée d'un effort fiscal, mais ils attendaient en retour que cet effort permette de créer de l'emploi, de diminuer notre déficit comme notre dette.
Rien de tout cela ne s'est produit et si l'on ajoute à cette folie fiscale la perte de pouvoir d'achat des 9 millions de français qui ont perdus les avantages de leurs heures supplémentaires et l'échec du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE), on comprend mieux le désarroi de notre pays face a des dirigeants qui refusent obstinément, jour après jour, de tirer les enseignements de leurs échecs.

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