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vendredi 27 septembre 2013

Roms : la menace insupportable de Bruxelles contre la France

Roms : la menace insupportable de Bruxelles contre la France


Bruxelles a semoncé la France mercredi en des termes particulièrement révoltants après les propos de son ministre de l’Intérieur jugeant que les Roms étaient majoritairement incapables de s’intégrer et devaient être« reconduits » en Roumanie et en Bulgarie (voir l’article de Pierre Malpouge dans Présent d’hier).
Si les principes de libre circulation et de la liberté de résider dans un autre pays « ne sont pas respectés », la Commission utilisera« tous les moyens à sa disposition », a menacé le porte-parole de la Commission, Olivier Bailly, en réponse à une question sur d’éventuelles sanctions. Bruxelles a déploré une confusion « volontaire ou involontaire » dans les règles et principes européens faite par les responsables politiques en France. « Le fait que la Bulgarie et la Roumanie ne soient pas membres de Schengen n’empêche nullement leurs citoyens de circuler dans l’UE au titre des libertés fondamentales », a également souligné le porte-parole de la Commission.
De son côté, la vice-présidente de la Commission chargée de la Justice, Viviane Reding, a accusé la France de ne pas mettre en œuvre son plan d’intégration des Roms conclu avec l’UE. « Il y a de l’élection dans l’air en France », a-t-elle osé ajouter.
Il y a trois ans, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Bruxelles avait déjà fait peser des menaces contre la France pour arrêter les expulsions de Roms. La Commission européenne a, en effet, la possibilité d’ouvrir une procédure d’infraction à l’encontre d’un Etat membre si elle estime que ce pays ne respecte pas les droits fondamentaux de l’Union.
A Paris, Manuel Valls a souligné dans un communiqué qu’il veille attentivement au respect des règles européennes et nationales. Mais après des propos similaires tenus la veille – jugés « excessifs » par son collègue Arnaud Montebourg qui lui avait demandé de les corriger – il a répété que les Roms avaient vocation « à retourner dans leur pays et à s’intégrer là-bas ». Inflexible, le ministre de l’Intérieur estime que « la majorité (des Roms) doit être reconduite à la frontière » car il n’y a pas d’autre solution : « Je n’ai rien à corriger », a-t-il assuré. Pour lui, « c’est en Roumanie, et en Bulgarie dans une moindre mesure, que les projets d’insertion doivent être menés ». L’intégration des quelque 20 000 Roms en France, a-t-il insisté, « relève de la responsabilité de ces pays en lien avec l’UE, puisque ces pays bénéficient de fonds structurels ».
« L’argent sur la table »
Telle n’est pas la position de Patrick Mennucci, candidat à la primaire socialiste pour la mairie de Marseille, qui a lancé cette information ahurissante devant des journalistes de La Provence et des étudiants de Sciences-Po à propos de l’intégration des Roms : « Je pense que Marseille doit en accueillir, tout simplement parce qu’on a le choix entre les laisser se promener d’un bout à l’autre de la ville pendant des années ou s’organiser pour les intégrer. Dans ce cas, la Commission européenne dispose de fonds considérables, jusqu’à 50 000 euros par famille qu’on stabilise et dont on scolarise les enfants. J’ai un objectif : 1 000 Roms installés et intégrés à Marseille en six ans. »
Viviane Reding a bien confirmé sur France-Info : « Il y a 50 milliards d’euros qui sont à disposition et qui ne sont pas utilisés. On laisse venir les choses jusqu’à ce qu’elles soient impossibles et on ne fait pas le travail d’intégration. Nous avons mis l’argent sur la table. Il pourrait servir aux maires et je vois que cet argent n’est pas utilisé. »
Face à ces propos de technocrates irresponsables, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ont rappelé la culpabilité de l’UMPS qui n’a eu de cesse de voter et ratifier les traités européens et qui a mis en place la liberté totale de circulation sur le continent, privant la France de ses frontières et de sa souveraineté. Pourquoi, au reste, les propos bien tardifs et impuissants de Valls (contredits dans son propre camp) ne s’appliquent-ils pas à d’autres catégories de populations d’immigrés ?

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