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lundi 30 septembre 2013

Roms, crise ouverte

Roms, crise ouverte
Manuel Valls agace la gauche. Très à l’écoute du terrain, le ministre de l’Intérieur a mesuré combien le dossier des Roms irrite la grande majorité des Français. Tant pis pour ses collègues du gouvernement drapés dans l’idéologie, l’homme en charge de la sécurité appelle un chat un chat. Des élus socialistes lui ont apporté leur accord hier, quelques heures après le sondage qui révélait que 93 % personnes interrogées estiment que les Roms s’intègrent mal dans la société française.
Cette querelle politique prouve, ô combien, que la majorité actuelle tient du mariage de la carpe et du latin. Cécile Duflot comme Christiane Taubira s’accrochent à la vieille idée que l’on peut faire le bonheur du peuple sans son consentement. Ce n’est pas plus « humaniste » que de constater que des campements sordides gouvernés par les mafias sont indignes de notre société.
Une fois de plus, une partie de la gauche, saisie d’une rechute soixante-huitarde, balance son pavé sur le CRS de service. Ce n’est pas la meilleure façon de donner une bonne opinion de soi à l’électorat que l’on convoite à quelques mois des élections. Le soutien de Benoît Hamon à cette contre-Valls ne fait que renforcer l’image d’un gouvernement qui part en lambeaux.
La gauche du PS et les écologistes veulent resserrer les rangs de leurs partisans alors que s’annoncent des lendemains politiquement délicats. Leur blocage idéologique face à une majorité de Français opposés à leurs thèses laisse à penser que, comme à Waterloo, une partie de la gauche forme un dernier carré désespéré.
Le silence du Premier ministre en devient assourdissant ! Même l’Élysée semble avoir renoncé à remettre de l’ordre dans cette mêlée. Une intervention à Matignon serait-elle plus délicate que celle planifiée en Syrie ? Tout cela sent l’embarras. Après avoir donné des gages environnementaux aux écologistes, le sommet de l’État donne l’impression de ne pas vouloir entamer un bras de fer politique avec ces alliés forts en gueule.
À moins, évidemment, que François Hollande ne se décide à évacuer le camp de Matignon en cherchant un hôte moins délabré pour succéder à Jean-Marc Ayrault afin de créer un choc avant les échéances de 2014.

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