samedi 21 septembre 2013
Législatives en Allemagne : les candidats face à la populaire Angela Merkel
L'Allemagne se prépare à voter. Dimanche 22 septembre, 61,8 millions d’électeurs se rendront aux aux urnes outre-Rhin pour élire un nouveau Bundestag. Sauf coup de théâtre, Angela Merkel, en place depuis 2005, devrait retrouver son fauteuil de chancelière. Reste à savoir avec qui elle va gouverner.
La coalition au pouvoir depuis 2009 allie la démocratie chrétienne (CDU-CSU) aux libéraux (FDP), sous la direction de la chancelière Angela Merkel (CDU). Face à elle : l'opposition alliant la social-démocratie (SPD) aux Verts, sous la direction de l’ancien ministre des Finances, Peer Steinbrück (SPD). Nouveau venu dans le jeu politique, les anti-européens de l'AfD pourraient venir troubler les résultats.
RTL.fr fait le point sur les candidats en lice face à Angela Merkel.Présentations.
Peer Steinbrück, le social-démocrate (SPD)
Qui est-il ? Né en 1947 à Hambourg, il a notamment été ministre des Finances du gouvernement de grande coalition de la chancelière Angela Merkel, de 2005 à 2009. Cette année-là, alors que le SPD perd les élections et entre dans l’opposition, Peer Steinbrück est élu député au Bundestag. Il est désigné candidat du parti social-démocrate à la chancellerie fédérale en décembre 2012.
Ses thèmes de campagne ? La lutte contre la précarité au travail, dont la création d’un salaire minimum légal. Un investissement accru dans l’éducation, avec notamment la gratuité pour tous de la crèche à l’université. Côté impôts, il propose de taxer davantage les hauts revenus et de renforcer la lutte contre la fraude fiscale.
Ses chances ? Principal parti d'opposition, le SPD n'est crédité que de 26% des suffrages dans le dernier sondage, loin derrière les 39% de la CDU-CSU.
Rainer Brüderle, le libéral (FDP)
Qui est-il ? Né en 1945 à Berlin, il est notamment député du Bundestag depuis 1998, où il préside le groupe parlementaire libéral depuis 2011. Entre 2009 et 2011, il a été ministre fédéral de l’Économie et de la Technologie au sein du gouvernement allemand.
Ses thèmes de campagne ? La réduction de la dette publique, l'allègement de la fiscalité pour les classes moyennes, et le renforcement de la protection des droits civiques. Il est contre l'idée d'un salaire minimum, mais pour des planchers salariaux par branche. Il veut renforcer l'économie européenne et sa coordination entre les États de la zone.
Ses chances ? Le FDP n'est crédité que de 6% des voix dans le dernier sondage. Bien en-deça de ses perfomances en 2009.
Gregor Gysi, l'anti-libéral (Die Linke)
Qui est-il ? Né à Berlin en 1948, il a notamment été l’un des seuls avocats indépendants de RDA, et avait défendu des opposants. Il a été élu en 1990 à la chambre du peuple de RDA, puis au Bundestag. Il est depuis 2005 chef du groupe parlementaire du parti Die Linke.
Ses thèmes de campagne ? La création d'un salaire minimum de 10 euros de l’heure, le plafonnement des rémunérations à 40 fois le salaire minimum légal, la création d’une taxe à 75 % pour les revenus supérieurs à un million d’euros, la hausse de l’impôt sur les successions. Il veut également réduire les cotisations de Sécurité sociale pour tous sauf les plus aisés, et réduire le temps de travail légal de 48 à 40 heures hebdomadaires maximum.
Ses chances ? La gauche de la gauche devrait atteindre 9% des suffrages, selon le dernier sondage.
Jürgen Trittin et Katrin Göring-Eckardt, les Verts (Die Grünen)
Qui sont-ils ? Né en 1954 à Brême, Jürgen Trittin est un ancien journaliste. Il a notamment été ministre fédéral de l’Environnement de 1998 à 2005, sous le gouvernement rouge-vert de Gerhard Schröder. Née en 1966, Katrin Göring-Eckardt est, depuis 2005, vice-présidente du Bundestag, et porte-parole de son groupe sur les questions culturelles.
Leurs thèmes de campagne ? L'accélération du développement des énergies renouvelables pour atteindre 100% des besoins en électricité à l’horizon 2030. Ils souhaitent également investir 3,5 milliards d’euros dans la transition énergétique et 2 milliards dans la rénovation énergétique des bâtiments. Parmi leurs préconisations figurent également la création d'un salaire minimum légal d’au moins 8,50 euros de l’heure et le rééquilibrage de la fiscalité entre riches et pauvres.
Leurs chances ? Les écologistes se placeraient au même niveau que Die Linke selon le dernier sondage, avec 9% des intentions de vote.
Bernd Lucke, l'anti-européen (AfD)
Qui est-il ? Bernd Lucke, un professeur d’économie âgé d'une cinquantaine d'années, est un ex-CDU. Il fondé le parti de l’AfD en avril dernier, et se dit prêt à s'allier avec Angela Merkel pour entrer dans une coalition gouvernementale.
Ses thèmes de campagne ? Le retrait allemand de la zone euro et le retour au Deutsche Mark, l’ancienne monnaie. Il veut renforcer la protection de la famille et prône un encadrement plus sévère de l'immigration.
Ses chances ? Avec seulement 4% des intentions de vote selon le dernier, l'AfD ne passerait pas la barre des 4% nécessaires pour être représenté au Bundestag.
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