TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 16 septembre 2013

Il n’y a pas eu de miracle


Quinze minutes sur la Syrie, autant sur l‘économie française, cinq minutes sur la sécurité et puis s’en va… En trente-cinq minutes calibrées au cordeau, François Hollande a « fait le job » hier soir, lors de son entretien avec Claire Chazal sur TF1. Dans un décor somptueux, très éloigné d’un homme « normal », le président de la République n’a cependant rien dit qui puisse soulever l’enthousiasme du pays. Mais peut-être le président devait-il tout simplement rappeler qu’il y a un locataire déterminé à l’Élysée, malgré les tempêtes, présentes et futures. En somme, faire acte de présence.
Sans tomber dans la caricature à laquelle s’adonne la classe politique en pareille occasion – la droite l’aura trouvé « impuissant », « spectateur plutôt qu’acteur » tandis que la gauche aura vu « un capitaine tenant le cap » – que faut-il retenir de l’intervention présidentielle d’hier soir ?
Sur la Syrie, François Hollande a repeint le tableau en rose, attribuant à la pression mise par la France et les États-Unis la proposition de la Russie de placer sous contrôle international les armes chimiques du régime de Damas. Renvoyant dos à dos Bachar el-Assad et les djihadistes, François Hollande a précisé que « l’opposition démocratique » représente la Syrie. Sauf que si les États-Unis sont sur la même longueur d’ondes, ce n’est pas le cas des Russes et des Chinois. Ceux-là même qui, à en croire François Hollande, donneront leur aval à une intervention militaire en Syrie au Conseil de sécurité de l’Onu, si le contrôle des armes chimiques est entravé. Difficile, vraiment, de croire le président sur parole.
En matière économique, François Hollande a clairement indiqué qu’il souhaite que la France suive le modèle allemand. Sur les moyens d’y arriver, les choses sont bien moins nettes. Assurer la croissance par un bon niveau d’investissement des entreprises et une forte consommation des ménages ne se décrète pas sous les lambris d’un palais de la République. N’en déplaisent aux Verts, invités à réfléchir à deux fois avant de quitter le gouvernement, la « pause fiscale » est actée. Sauf que cette réalité passera inaperçue puisque les conséquences des hausses d’impôts décidées par les gouvernements successifs seront pleinement visibles en 2014, voire 2015. Encore un coup pour rien. Un peu à l’image de l’entretien télévisé d’hier.

0 commentaires: