TOUT EST DIT

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lundi 16 septembre 2013

Hollande : le film du dimanche


Le président de la République s’ennuierait-il le week-end ? Toujours est-il que ses trois dernières interventions télévisées ont eu lieu un dimanche : Capital sur M6 en juin, l’interview du 14 Juillet, et donc ce soir chez Claire Chazal.
Certes, le service communication de l’Élysée n’a rien pu pour éviter que l’interview du dimanche 14 juillet ait lieu… un dimanche. Mais pour le reste, il ne faudra pas s’étonner que les résultats d’audience soient à peine plus élevés qu’un épisode multidiffusé de la série Derrick. Car même quand on s’intéresse aux affaires de son pays, et quel que soit le locataire de l’Élysée, qui a sérieusement le courage de se passionner pour un tel rendez-vous alors que s’achève le week-end et s’annonce une nouvelle semaine de travail pour ceux qui en ont, une énième semaine de vaine quête d’activité pour ceux qui en cherchent ?
Bref, à tous les indéfectibles passionnés de la chose publique qui seront ce soir devant leur poste de télévision pour écouter la bonne parole présidentielle – un tel exploit ne mériterait-il pas une déduction fiscale, M. Moscovici ? – François Hollande va expliquer qu’il tient la barre, maintient le cap et ne cède rien sur rien. Pour le reste, il n’y a pas grand-chose à en attendre.
Il sera bien sûr question de la Syrie. Pour dire, probablement, que la France tiendra son rang, vigilante, prête à intervenir pour soulager un peuple en souffrance. Le problème est que cette intervention – télévisée – sur l’intervention – militaire – intervient trop tôt ou trop tard. La question a, en effet, été réglée entre Russes et Américains à Genève. Mais ne comptez pas sur François Hollande pour reconnaître que la France, isolée, a eu les pieds et les poings liés par la proposition russe acceptée par les Américains.
L’autre sujet chaud du moment relève de la politique intérieure. Europe Écologie-Les Verts est en surchauffe, menaçant de claquer la porte du gouvernement si la transition énergétique n’est pas décrétée priorité nationale. Le tout accompagné d’un ultimatum : si le président n’annonce pas une hausse immédiate du prix du gazole, les Verts font sécession. Comme si la transition énergétique se résumait à une mesure aussi démagogique et surtout inutilement symbolique. Heureusement, entre le « ras-le-bol fiscal » des Français et le « ras-le-bol environnemental » des écolos, François Hollande, s’il veut éviter un « ras-le-bol électoral » au printemps prochain, ne devrait pas hésiter.

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