TOUT EST DIT

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vendredi 31 mai 2013

ET LA CONNERIE, QUAND SERA-T-ELLE INTERDITE ? 



Paris-Berlin, un axe incontournable

Paris-Berlin, un axe incontournable

Un an. Cela fait un an que le couple Hollande-Merkel essaie de trouver ses marques. En apparence, personne, durant cette année de crise, n'a vraiment menacé de divorcer. On s'est vu à chaque anniversaire important (à Reims pour le cinquantenaire de la réconciliation franco-allemande, à Berlin pour celui du traité de l'Élysée). Les apparences ont été sauves. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que le rodage du couple Hollande-Merkel aura été laborieux.
L'un retient l'Allemagne coupable d'imposer une cure d'austérité mortifère à toute l'Europe, l'autre ne comprend pas le splendide isolement d'un Hexagone qui prétendrait être épargné des efforts pourtant accomplis par tous ses voisins, du Nord comme du Sud.
Ces deux impressions de fond ont été à la source de nombreuses incompréhensions, de quelques tacles sévères et de rendez-vous manqués. Il y a un mois à peine, François Hollande parlait encore de « tension amicale », et au PS on n'hésitait pas à critiquer l'« intransigeance égoïste » de la Chancelière.
En quelques jours, le climat aurait-il changé ? C'est en tous les cas l'impression que veulent donner Paris et Berlin. Les deux capitales s'étaient à peine consultées, il y a un an, avant le sommet européen de juin qui devait consacrer le volet croissance si cher au président français. Dans la méthode, l'entorse à la tradition franco-allemande n'était pas bénigne. Un an plus tard, tout le monde souhaite ne pas la répéter et recoller les morceaux.
Pour le sommet des 27 et 28 juin, la France et l'Allemagne ont ainsi décidé de proposer une contribution commune. Relance de la croissance, accès au crédit pour les PME, lutte contre le chômage des jeunes : sur ces dossiers, Paris et Berlin entendent converger.
La France, parce que la lutte contre le chômage au niveau national tarde à porter ses fruits. Un nouveau record a été battu, hier, et l'OCDE fait des prévisions sombres pour 2014. L'Allemagne, parce que l'austérité a un prix de plus en plus élevé pour l'économie d'Outre-Rhin. Berlin a beau voir la part de ses exportations évoluer sensiblement vers les marchés asiatiques, elle n'en dépend pas moins de la bonne santé de la zone euro. En outre, à trois mois des élections législatives, la Chancelière n'ignore pas les effets dévastateurs de la germanophobie rampante qui sort, peu à peu, des vieux placards européens.
Voilà pour les circonstances. Mais il y a plus. Le choix de François Hollande et d'Angela Merkel de s'inspirer du rapport Beffa-Cromme (du nom des dirigeants de Saint-Gobain et de Siemens) pour nourrir leur initiative commune est un signe encourageant s'il est suivi d'effet. La relance de la collaboration industrielle entre les deux pays est vitale. Pour l'emploi des jeunes. Pour la cohésion européenne. Pour renouer avec une méthode, celle du grand pari réussi sur Airbus, qu'on aimerait voir revivre sur tel ou tel grand projet innovant. Les Européens en sont capables pour peu qu'ils s'unissent.
Il n'y a pas plus de modèle allemand qu'il n'y avait de modèle français il y a dix ans. Ces deux puissances moyennes ont tout intérêt à relancer leur coopération. Non pas tant comme un directoire au sein de l'UE que comme un moteur pour entraîner un groupe menacé d'inertie. Hollande et Merkel ont trouvé un accord, hier, pour la nomination d'un président permanent de l'Eurogroupe. L'axe franco-allemand manque encore un peu de souffle, mais il est de retour.

Faut-il privatiser Aéroports de Paris ?


Malgré son projet de cessions de titres, l'Etat restera majoritaire au capital de ce qui est aujourd'hui le deuxième groupe aéroportuaire européen. Une opération qui pose néanmoins la question d'une éventuelle future privatisation, aujourd'hui difficile à faire passer dans le paysage de la majorité et qui relancerait le débat sur l'intérêt stratégique d'ADP.
L'Etat cherchant à remplir ses caisses, c'est sans donc sans surprise qu'il a décidé ce jeudi de céder une partie des 54,5% du capital qu'il possède dans Aéroports de Paris (ADP) aux côtés du Fonds stratégique d'investissement (FSI) qui en détient 5,6%. Comme l'étaient EADS et Safran, dans lesquelles l'Etat a également cédé récemment une partie de sa participation pour au total 1,19 milliard d'euros , ADP est également bien valorisé.  L'opération devrait rapporter 690 millions d'euros sur la base du cours du 29 mai.

«On voit bien qu'à part les valeurs qui touchent de près ou de loin à l'aéronautique, il n'y a pas grand-chose à vendre », explique un banquier. Thales serait également une opportunité mais la présence de Dassault à son capital rend les choses plus compliquées. Quant à EDF ou Orange, il faudrait que les cours de Bourse progressent fortement pour qu'une cession puisse être envisagée sans que le gouvernement ne soit accusé de brader.
L'Etat reste majoritaire
Dans l'opération ADP, l'Etat entend rester majoritaire. Pas sûr du coup qu'elle intéresse Vinci(qui possède déjà 3%) si l'Etat ne veut pas aller plus loin.
Mais,si la cession de 10% du capital rapporte déjà 700 millions d'euros à l'Etat, pourquoi ne pas en vendre davantage et ne pas privatiser ? Par simple refus idéologique ? Par calcul politique ? Parce que les aéroports sont, comme les ports, considérés par la quasi-totalité des Etats comme stratégiques ? La réponse est dans tout cela évidemment.
Pour privatiser il faut changer la loi
Tout d'abord, si l'Etat souhaite passer en dessous de la barre des 50%, il lui faut modifier la loi aéroportuaire de 2005, comme cela avait été le cas en 2005 pour GDF. Risqué aujourd'hui de faire passer une loi de privatisation avec la seule majorité PS (qui perd des sièges et dont la frange gauche refusera), sachant que les Verts et le Front de Gauche s'y opposeront. Un nouveau camouflet serait en effet désastreux pour l'image du gouvernement.
Sauf en cas d'affolement politique, certains observateurs ne voient pas donc d'éventuelle privatisation avant la prochaine législature, à condition que la droite revienne au pouvoir. D'autres n'excluent pas qu'une privatisation puisse être lancée d'ici à la fin du quinquennat. "C'est un gouvernement  pragmatique", explique un autre analyste qui parie sur une privatisation au second semestre.
Un actif stratégique?
Mais, au-delà de ces débats, se pose la question de fond. ADP est-il un actif stratégique et à ce titre doit-il rester dans la sphère publique ? Un regard sur ce qui se pratique ailleurs dans le monde, est édifiant. Dans la quasi-totalité des pays de la planète, les aéroports sont dans le giron de l'Etat. Ils sont bel et bien considérés, en particulier les portes d'entrées internationales, comme des actifs stratégiques, indispensables à l'économie d'un pays et à son rayonnement. C'est notamment le cas aux Etats-Unis.
« Aéroports de Paris a aussi une mission d'intérêt général en participant aux côtés de l'État aux actions de sécurité, de sûreté (attentats), d'environnement et d'aménagement du territoire », expliquait en 2008, l'ancien PDG d'ADP, Pierre Graff, dans une interview à La Tribune. L'interrogation sur une privatisation porte sur deux risques : la baisse des investissements colossaux nécessaires pour ces infrastructures (15 à 20% du chiffre d'affaires en période de basse eaux), et la hausse possible du montant des différences redevances dans le but d'améliorer le retour sur investissement.
« En outre, dans le cas d'une vente à un groupe contrôlant plusieurs aéroports, la France s'expose au choix possible de l'actionnaire pour investir dans un aéroport autre que Roissy », estime le même expert. Pour autant, l'exemple britannique montre que la privatisation de BAA n'a pas entraîné de désastre pour les aéroports londoniens, dont le frein à l'investissement se situe dans le refus politique d'autoriser la construction d'une troisième piste à Londres-Heathrow.
Le risque d'une baisse des investissements et d'une hausse des prix
Pour un banquier tenant de la privatisation, «il n'y a pas de raisons de ne pas privatiser des infrastructures qui dans tout les cas sont contrôlées à travers la régulation ». Depuis 2006, l'Etat signe tous les cinq ans un contrat de régulation économique (CRE), qui fixe notamment le niveau de hausse des redevances, les investissements et les objectifs de qualité de service. Un argument que réfute un proche d'Aéroports de Paris. «On l'a vu pour les autoroutes, les prix ont augmenté. Par ailleurs, aucun investisseur ne mettra 4 milliards d'euros pour racheter ADP sans veiller au préalable à obtenir de l'Etat des CRE lui garantissant des hausses tarifaires. Et le gouvernement lâchera s'il a besoin d'argent », explique un observateur.
Dernier obstacle, et non des moindres, à une privatisation totale d'ADP :  le gestionnaire des aéroports parisiens a la pleine propriété de ses actifs (pistes, tours de contrôle...), une situation assez unique. Il semble difficile pour l'Etat d'en perdre entièrement le contrôle pour des raisons stratégiques assez compréhensibles. Il faudrait donc qu'en cas de cession, il récupère une partie des actifs. " Mais il faudrait alors indemniser le million d'actionnaires qui, pourrait s'estimer spolié. C'est compliqué », explique-t-on.
Une privatisation est conciliable avec une entreprise stratégique. De nombreux cas dans le monde et en France en témoignent dans l'industrie de défense et l'énergie. Le tout est que l'Etat dispose des moyens de s'opposer à tout projet contraire aux intérêts du pays. Le meilleur moyen est le maintien d'une participation lui garantissant une minorité de blocage. 

Il y avait à Bercy "un sujet fiscal" concernant Jérôme Cahuzac bien avant les révélations de Mediapart


Passée un rien inaperçue, l'audition de Bruno Bézard, directeur général des finances publiques, par la "Commission d'enquête parlementaire sur les dysfonctionnements de l'Etat dans l'affaire Cahuzac", a fourni pourtant quelques détails déterminants sur ce scandale. Malgré cette toujours surprenante diplomatie des mots qui emprunte au langage des hauts fonctionnaires, il n'en a pas moins lâché quelques vérités éclairantes. Il révèle ainsi qu'au moment de prendre son poste en août 2012, son prédecesseur, Philippe Parini, lui avait indiqué qu'il y avait un "sujet fiscal" concernant Jérôme Cahuzac, qui était déjà son ministre de tutelle. Il affirme aussi : M. Cahuzac a essayé effectivement d'entrer dans le débat sur la façon dont se déroulait la demande d'assistance administrative [à la Suisse] et je lui ai dit 'monsieur le ministre, non !' ». Sélection des meilleurs moments de la vidéo de cette audition fleuve.
Dès le lendemain de la révélation par Mediapart de l'existence supposée d'un compte en Suisse au nom de Jérôme Cahuzac, Bercy s'est mobilisé, notamment Bruno Bézard, directeur général des finances publiques. Et ce dans l'objectif d'éviter tout risque de conflit d'intérêts ou de tentative d'intervention dans les démarches administratives qui n'allaient pas manquer d'être diligentées.
"Le 5 décembre, je décide de demander le déport de M. Cahuzac de tout sujet personnel pouvant le concerner [...] c'est moi qui en ai pris l'initiative", a affirmé Bruno Bézard devant la commission d'enquête présidée par le député Charles de Courson (UDI) et portant sur la période du 4 décembre au 2 avril.
"Mon souhait est d'éliminer le conflit d'intérêt potentiel entre un ministre responsable hiérarchique de l'administration fiscale et un contribuable faisant potentiellement l'objet d'investigations de la part de cette même administration: nous avons ici le sujet de la muraille de Chine", a expliqué le directeur général des finances publiques (DGFiP).

Malgré ces dispositions prises, le patron de la DGFiP, reconnait en des mots particulièrements choisis qu'il a subi de la part du cabinet de Jérôme Cahuzac, puis du ministre lui-même ce qu'il convient bien d'appeler des pressions pour accéder à des infiormations concernant l'enquête.

Enfin, le haut fonctionnaire révèle qu'il existait bien à Bercy un "sujet fiscal" concernant Jérôme Cahuzac avant les révelations de Mediapart.
>> EXTRAIT VIDEO Le 5 aout 2012, lors de la passation de relais entre Philippe Parini, précédent DG des finances publiques, et Bruno Bézard, « M Parini a évoqué la situation de l'executif, [...] et il me dit 'pour Monsieur Cahuzac, on a un sujet de nature fiscale' »
Auditionné en fin d'après-midi, son prédécesseur, Philippe Parini, a confirmé avoir signalé en passant le relais en août que "sur les dossiers des ministres [...] quelques situations méritaient d'être regardées de près". "Pas le compte en Suisse puisque je n'en connaissais rien", a précisé Philippe Parini, aujourd'hui directeur régional des finances publiques d'Ile-de-France et de Paris.

Pourquoi notre sous-compétitivité n'est plus tenable

Pourquoi notre sous-compétitivité n'est plus tenable


La France et l'Italie mésestiment la situation économique du monde et n'ont pas préparé leur économie à la crise. Patrick Artus tire la sonnette d'alarme.

Dans une situation de croissance, de forte utilisation des capacités de production et de plein emploi, la concurrence entre les pays est relativement faible : les entreprises ont besoin de toutes leurs capacités, où qu'elles soient installées ; dans chaque pays, les capacités de production servent surtout à satisfaire la demande intérieure, et sont peu disponibles pour exporter. La situation économique étant satisfaisante, les gouvernements ne sont pas incités à mettre en place des politiques agressives, non coopératives, pour tenter de stimuler l'activité et l'emploi.
Tout change lorsque la situation économique se dégrade comme on l'a vu depuis 2008 dans tous les pays de l'OCDE. Les entreprises, confrontées à la sous-utilisation des capacités de production et au recul de leur profitabilité, sont poussées à localiser les productions là où les coûts de production sont les plus faibles ; des capacités de production disponibles pour les marchés étrangers apparaissent, et certaines entreprises basculent sur des stratégies agressives de conquête de marchés à l'étranger. Les États, enfin, essaient d'améliorer leurs situations économiques par des politiques non coopératives, fiscales, de change, en particulier. Dans ce monde de crise, les contraintes qui portent sur les politiques économiques deviennent beaucoup plus sévères. Nous allons regarder cela du point de vue de la France et de l'Italie.

Une heure de travail dans l'industrie coûte 36 euros en France, 22 en Espagne et au Royaume-Uni

La concurrence accrue porte d'abord sur le coût du travail, puisque les entreprises en situation de sous-utilisation des capacités arbitrent en fonction des sites de production les moins chers. La France et l'Italie réalisent alors qu'elles ne sont pas seulement confrontées à la concurrence des pays émergents, mais aussi à celle des pays de l'OCDE ayant des coûts salariaux plus faibles, par exemple l'Espagne, le Royaume-Uni, les États-Unis. L'écart de coût du travail vient non seulement des salaires mais aussi du poids des cotisations sociales des entreprises. Une heure de travail dans l'industrie, charges sociales comprises, coûte 36 euros en France, 27 en Italie, 22 en Espagne, 26 aux États-Unis, 22 au Royaume-Uni.
Le fait qu'en France et en Italie le salaire réel ne répond pas à l'évolution de la situation économique (chômage, profitabilité, compétitivité) et que le choix a été fait d'un financement de la protection sociale basé essentiellement sur les cotisations sociales devient donc très pénalisant.
La concurrence entre pays porte ensuite sur la fiscalité : charges sociales des entreprises, qui contribuent à déterminer le coût du travail comme on vient de le voir ; taxation des profits des entreprises, qui sont un élément important des choix d'implantation des entreprises. Il n'est pas étonnant alors que le Royaume-Uni et le Portugal aient annoncé la baisse du taux d'imposition des profits, avec un objectif de 20 %, bien plus bas qu'en Italie ou en France (27 % et 34 %).
La concurrence porte aussi, et de plus en plus, sur le coût de l'énergie. La production de gaz de schiste aux États-Unis y a fait baisser le prix du gaz naturel au tiers de son niveau en Europe, ce qui correspond à une baisse des salaires de l'industrie de 16 % aux États-Unis par rapport à l'Europe. Cela va attirer massivement les industries grosses consommatrices d'énergie aux États-Unis. Il ne faut pas oublier qu'il y a un million de salariés dans la chimie en Europe. Il n'est pas étonnant alors d'observer que le Royaume-Uni aussi va rechercher et exploiter le gaz de schiste.

Les gouvernements français et italiens n'ont pas encore compris la situation

Enfin, la concurrence entre États passe aussi par la politique de change. Une dépréciation du change n'est pas partout favorable à l'ensemble de l'économie puisqu'elle fait monter les prix des importations, mais elle est favorable à l'industrie. Certainement, les politiques monétaires très expansionnistes menées au Japon, aux États-Unis, au Royaume-Uni ont, entre autres, comme objectif d'améliorer la compétitivité-prix de l'industrie par la dépréciation du change, ce qui ne s'observe pourtant pour l'instant qu'au Japon.
Les gouvernements français et italiens ne semblent pas avoir compris la violence de cette concurrence multiforme entre les pays. Pas de réforme fiscale majeure pour réduire le coût du travail (le CICE en France n'améliore que marginalement la profitabilité des entreprises) ; pas de réalisation de ce que, compte tenu des niveaux de gamme de la production, les salaires sont très élevés par rapport aux autres pays de l'OCDE ; peu de réflexion sur la compétitivité de l'industrie dans le débat sur la transition énergétique. 
La sous-compétitivité de ces deux pays, qui était encore tenable dans la période de croissance avant la crise, ne l'est plus aujourd'hui, et il n'est alors pas étonnant de voir les pertes de parts de marché, d'emplois industriels, le recul de l'investissement industriel. Certes, l'Espagne et le Royaume-Uni sont aussi dans une situation économique difficile, mais avec la perspective, ce qui se voit déjà et encore plus aux États-Unis, de regagner des parts de marché et des activités industrielles vis-à-vis des pays à compétitivité (salariale, fiscale, énergétique) faible.

UE: Copé dénonce les "rodomontades" et "effets de manche" de Hollande


Jean-François Copé, président de l'UMP, a dénoncé jeudi "les rodomontades" et "effets de manche" de François Hollande, qui a déclaré que Bruxelles n'avait pas à dicter à la France ce qu'elle a à faire.
"Les recommandations de la Commission européenne sonnent comme un deuxième avertissement, une deuxième chance" pour la France, a affirmé M. Copé, lors d'une convention sur l'Europe au siège de l'UMP.
Au cours de cette convention, préparée par le délégué général au projet, Hervé Mariton, et ses deux adjoints, Bruno Retailleau et Valérie Debord, M. Copé a également promis une campagne "extrêmement offensive pour les élections européennes" de mai 2014.
"Je veux tout de même considérer que ces recommandations et le discours de François Hollande à Leipzig constituent à mes yeux, pour la France, une lueur d'espoir", a-t-il affirmé. Le 23 mai à Leipzig, M. Hollande avait loué les réformes du marché du travail menées en Allemagne par l'ancien chancelier social-démocrate, Gerhard Schröder.
Le président de l'UMP y a toutefois mis "une condition" : que M. Hollande - "au delà de ses rodomontades et effets de manche qu'il a jugé utile de faire avec sa réplique à Bruxelles" - ait "le courage de faire des réformes structurelles recommandées par la Commission et le courage de rompre son alliance électorale indigne au point de vue politique et moral, avec l'extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon".
La Commission européenne a exigé mercredi de la France des réformes, notamment des retraites et du marché du travail, en échange du délai de deux ans accordé pour ramener son déficit dans les clous européens.
M. Hollande a répliqué le jour même, lors d'un déplacement à Rodez, que "la Commission (européenne) n'a pas à dicter" à la France ce qu'elle a à faire.
Parmi les nombreux intervenants à la convention, beaucoup, comme le député Pierre Léquiller, ont dénoncé "les attaques inadmissibles" des socialistes contre l'Allemagne.
L'ancien commissaire européen, Michel Barnier, "inquiet" de la situation en France et en Europe, a appelé les Français à "être européens en plus d'être patriotes". "N'ayons pas la tentation de faire une campagne populiste (pour les élections européennes de 2014), à ce jeu-là, nous serons toujours moins bons que les vrais populistes", a-t-il dit.
La députée européenne Constance Le Grip a plaidé pour "une politique commerciale offensive", dans laquelle la "réciprocité" permettrait "un commerce mondial juste, équitable, où tout le monde joue(rait) à armes égales".
Enfin, Rachida Dati, députée européenne, a mis en garde "contre une Europe passoire", demandant "un vrai contrôle en matière migratoire".
"Il faut cesser l'élargissement, on est allé trop vite, trop loin. Je soutiens l'idée de refuser tout nouvel élargissement pour les 5 ans à venir, une fois que la Croatie aura fait son entrée", a dit l'ancienne garde des Sceaux.

Marine Le Pen : François Hollande est un président «fantoche»

Alors que le  de la République, , a estimé hier que Bruxelles «n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire» a estimé ce jeudi, sur LCP, qu'«aujourd'hui, l'Union européenne décide de tout»
conséquence qualifié François Hollande de «président fantoche».

Cette déclaration intervient alors que la Commission européenne a détaillé les mesures qu'elle attend de la France en échange d'un délai de deux ans pour ramener son déficit public sous les 3% autorisés par les traités européens. Réformes du système de retraite et du marché du travail, ouverture de certaines professions comme les taxis, simplification des heures d'ouverture des magasins, fin des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité, ouverture du transport ferroviaire domestique des passagers, simplification de la fiscalité : «C'est un message d'exigence», a estimé le président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso.

«C'est l'Union soviétique européenne»

Face à ces exigences, Marine Le Pen considère que «l'Union Européenne nous impose une potion ultralibérale qui est la même que celle imposée à la Grèce». «L'Union européenne décide de tout aujourd'hui : la politique d'immigration, la politique économique. C'est ce que j'appelle l'Union soviétique européenne», dénonce-t-elle. Marine Le Pen considère ainsi que «nous n'avons plus de souveraineté monétaire, territoriale, législative» et que, fort de ce constat, «les Français ont élu un président qui n'a plus aucun pouvoir, qui est aux ordres terrifiants de Bruxelles. C'est un président fantoche».

La présidente du Front National demande donc un vote sur une sortie de la France de l'Union européenne, huit ans après le référendum sur la constitution européenne, auquel les Français avaient voté non. «Je veux une Europe des nations libres et souveraines. Je veux que mon peuple ait le droit de décider, affirme-t-elle. Je dis aux Français qu'il va falloir qu'ils expliquent un jour à l'UE, avec leur bulletin de vote, qu'ils sont maîtres chez eux».

Face à la crise, le cercle des antilibéraux : drame et mélodrame

La France vit en grande partie dans un système capitaliste, selon des règles libérales, mais ne veut pas le reconnaître.

Dans la famille républicaine, il y a certaines choses que l’on fait mais dont on ne parle pas. Il en va ainsi du libéralisme dans notre belle et déclinante France. Notre classe politique est issue en grande partie de la "Bourgeoisie d’État". Ils nous expliquent leur programme face à la crise financière : annonce de nouvelles "régulations", création d'un collectif mondial pour encadrer les dérives du capitaliste financier, lutte contre les paradis fiscaux, contre la fraude fiscale... Vaste programme ! La mondialisation fiscale ? En opposition à la mondialisation économique…
Quand on sait que les politiques monétaires des États portent la responsabilité des origines de la crise !

Pour le moment, pas de remise en cause sérieuse de nos folles dépenses, de notre politique d'assistanat à crédit ! À l'exemple du RSA qui risque de devenir à terme un Revenu Supplémentaire d'Assistance ! Avec en plus la survie inexplicable de nos nombreuses structures très coûteuses et souvent inutiles. Pourquoi cet immobilisme de nos élus ? Parce qu'ils vivent (bien) du système, dans le système, par le système, car issus majoritairement des secteurs étatiques, perclus de privilèges, d'exonérations, de statuts dérogatoires aux coûts pharaoniques. Le psychodrame de la dette c'est la faillite d'un système : économie administrée, État-providence !
La France de 1789 ! Notre révolution ! C’est pourtant un projet libéral qui avait conçu les Droits de l'Homme, aboli l'esclavage et les privilèges féodaux, dissous les corporations, établi la liberté de pensée et la laïcité. Depuis 1945, sous la pression communiste, le bras protecteur de l’État-providence a rétabli les privilèges, les corporatismes, les inégalités, la dictature fiscale, avec une nouvelle noblesse d’État. Une France à deux vitesses où les inégalités se creusent entre le privé et le public !
Notamment par le chômage, car pour vivre dans notre société la condition bien sûr c'est d'avoir un emploi ou de bénéficier d'un système économique capable d’en générer. C'est bien là que le bât blesse en France. Nos marges de manœuvres étant nulles, faute de réformes de structures sérieuses, ce qui nourrit nos déficits, puis notre endettement, et pour finir le déclin lent mais régulier de notre pays.
Au quotidien, la France vit dans le système capitaliste, selon des règles libérales mais ne veut pas le reconnaître. C'est une schizophrénie, source de peur et de souffrance. Source d'immobilisme, d'appauvrissement, d'affaiblissement démocratique, c'est notre exception française. Que le monde entier nous envie. Mais ne copie pas.
Nous supportons les inconvénients et les abus du système financier mondial mal régulé. Notamment par les concurrences fiscales des pays d'Europe qui réforment avec succès. Avec pour résultats, l'émigration des forces vives, futurs entrepreneurs formés à grand frais. Puis de nos riches exilés fiscaux partis avec leurs capitaux, ce qui participe à la création d'emplois dans les pays à l'économie plus libre.
Nous conservons une économie étatique de socialisme rampant, d'assistanat, avec des taxes et des impôts spoliateurs. Notre pays fait la chasse aux riches aux « patrons », aux investisseurs et s'étonne de voir fuir le gibier !

Cave de l'Elysée aux enchères: mais qui achète des Petrus à 5.800 euros ?

Le premier jour de la vente aux enchères d'une partie de la cave de l'Elysée a dépassé les estimations, jeudi, rapportant 295.663 euros. Un Chinois a acheté une bonne partie des lots. Les ventes doivent se poursuivre ce vendredi.

"Je suis très heureux", a-t-il déclaré aux nombreux médias présents. Fan Dongxing, Chinois de Shanghai, est importateur devins français A lui tout seul, il a raflé jeudi une grosse partie des lots de vins et spiritueux mis aux enchères par l'Elysée. Dès le début des enchères, il s'est distingué en achetant la moitié des Cognac. C'est lui qui a conclu la vente en s'emparant de l'une des deux bouteilles de Petrus 1990, renchérissant jusqu'à 5.800 euros (hors frais), ce qui en fait le flacon le plus cher de la vente."Les Chinois aiment beaucoup le vin français". "Certains seront peut-être pour nous, j'en revendrai à des amis professionnels", a-t-il déclaré à la presse, expliquant qu'il était venu en France pour cette vente.

  
Interrogé sur la valeur qu'il accordait au fait que cesvins provenaient de la cave de l'Elysée, il a dit: "C'est un grand honneur". Il a aussi expliqué ne pas savoir combien il avait dépensé dans la soirée, promettant de revenir pour la deuxième partie de la vente, ce vendredi à partir de 14 heures. La vente, qui s'est déroulée à Drouot, la plus célèbre des salles d'enchères en France, a d'abord été perturbée par des manifestants opposés au mariage homosexuel, qui ont scandé: "On veut du boulot, pas du mariage homo". Puis elle s'est déroulée dans une ambiance détendue. Outre les acheteurs, des curieux avaient fait le déplacement, même si les bouteilles, stockées dans une cave en banlieue parisienne, n'ont pas été présentées. 

"Palais de l'Elysée", une étiquette qui fait vendre 
La plupart des crus les plus prestigieux ont été vendus jeudi soir. Les prix ont souvent été multipliés par deux, trois ou quatre. Un château l'Angelus de 1961, estimé à 220 euros, a été vendu à 1.100 euros. Et la bouteille la plus ancienne, un Château Latour 1936, a été adjugée à 3.500 euros. Lesvins ont été achetés par des clients au téléphone et sur internet, mais aussi dans la salle. Un jeune Anglais a acquis pour l'anniversaire de son père un Saint-Emilion à 1.100 euros. Non loin, un jeune homme, Lishem Huang, a acheté plusieurs lots pour "un ami chinois importateur de vin". Lui dit ne rien y connaître et s'étonne des prix qui montent. A côté de lui, Jean-Français Devène est resté observateur: "Je voulais acheter pour ma consommation personnelle mais c'est trop cher". Toutes les bouteilles portent une étiquette mentionnant leur provenance, "Palais de l'Elysée", et la date de la vente.

C'est la première fois que l'Elysée vend ainsi une partie de sa cave, 1.200 bouteilles, soit environ un dixième de ses bouteilles. La cave a été créée en 1947 alors que Vincent Auriol était président de la République. La première soirée de vente a rapporté 295.663 euros, alors qu'il était prévu que la totalité de la vente fasse gagner à l'Etat 250.000 euros. Cet argent va permettre "de donner leur chance à des petits vignerons", a dit à l'AFP la chef sommelière de l'Elysée, Virginie Routis. L'Elysée consacre environ 150.000 euros par an à sa cave. "On ne peut plus se permettre de mettre sur la table des bouteilles à 2.000 ou 3.000 euros", a-t-elle expliqué, en référence à la crise. De plus, "on ne peut servir (les grands crus, ndlr) que pour des diners d'Etat, où il y a souvent 300 personnes, alors que nous n'avons que 5 ou 6 bouteilles" de certains crus. 

Noces de glace à Montpellier

Noces de glace à Montpellier


Un « moment historique ». C’est ainsi qu’Hélène Mandroux, tout émoustillée de célébrer « son » premier « mariage » homosexuel en tant que maire de Montpellier, et même le premier, a qualifié la piteuse cérémonie qui l’a vue unir Bruno et Vincent. Tout avait été fait pour le transformer en acte politique – « emblématique », avait souligné sans ironie Frigide Barjot le jour même lors d’une conférence de presse – par la publicité donnée et la complaisance du pouvoir, qui a publié les décrets d’application de la loi Taubira tellement à la hâte lundi matin qu’il a fallu les réécrire et republier dare-dare pour le mercredi matin. Sans quoi tout serait tombé à l’eau.
La mise en scène était glaciale. Salle froide, cadre contemporain, branchitude tendance skaï, métal, verre et plastique. Musique d’ascenseur. Un mariage républicain parfaitement fidèle à ses origines antichrétiennes, « bénissant » un couple par nature stérile, à qui la lecture des obligations des parents envers les enfants nés de leur future union aurait dû paraître abominablement sarcastique.
Mais non. Ces enfants-là, gratifiés d’un parent et d’un parent, on saura bien les trouver ou les fabriquer quelque part. Le livret de famille nouvelle manière ne contient plus la mention du père et de la mère.
La cérémonie a coûté cher à la ville de Montpellier et en protections de ministre et rapporteur, députés et élus, sans compter les forces de l’ordre venues en nombre et la retransmission mondiale par internet. Que j’ai suivie. En vous faisant part de ma consternation, j’entre sans doute déjà dans le cadre de l’« homophobie ». Mais je puis bien vous dire qu’à l’occasion de ce premier « mariage » gay de l’ère Taubira, Bruno et Vincent m’ont donné la nausée… en ondulant, incertains, pendant leur courte allocution finale.
Tandis que, dehors, le terre-plein de la mairie de verre et de métal de la ville de Montpellier était envahi de partisans du mariage et de couples homos s’embrassant goulûment (au Brésil, aujourd’hui, montrer votre désapprobation pour un tel comportement public vous fait encourir deux ans d’emprisonnement), dedans Najat Vallaud-Belkacem, quelques élus, et Erwann Binet, qui fut le rapporteur du projet, donnaient une touche encore plus politique à l’événement. Pas gênés de voisiner avec quelques « Sœurs de la perpétuelle indulgence » travestis en nonnes monstrueuses : le blasphème est leur fonds de commerce. C’est le fameux blasphème « condition de la démocratie ».

Mais qu’on ne nous dise pas qu’aucun blasphème n’est puni par la loi. Blasphémer contre le « mariage » pour tous, porter un sweat frappé de l’image d’une famille normale, vaut aujourd’hui arrestation, garde à vue et procès pénal. D’ailleurs, quelques manifestants venus dire leur opposition – après la veillée du mercredi soir, restée pacifique sous les insultes et les injures de militants LGBT bien imbibés d’alcool – ont été embarqués aussitôt et l’un d’eux gardé à vue. Il est vrai que Frigide Barjot, qui a lancé dans une indifférence quasi générale son mouvement politique « L’avenir pour tous », a une fois de plus justifié la répression policière en condamnant fermement quiconque oserait trahir la joie des jeunes « mariés », en formulant pour eux des vœux de « bonheur, engagement et fidélité ».
Mais le pire, la signature certaine de cet événement que les pouvoirs publics ont voulu si exemplaire et grandiose, était dans le décor.
La « mairesse » de Montpellier l’avait soigné, dans la salle des Rencontres plus vaste et plus solennelle que celle réservée aux mariages ordinaires, banals – les mariages de papa. Derrière elle, sur sa droite, un portrait de Hollande. A sa gauche, une froide Marianne, mieux à sa place ici, à vrai dire, qu’à la Manif pour tous, le bonnet phrygien rappelle davantage la Terreur et les tricoteuses que l’ordre naturel…
Et derrière, bien visible face à la caméra, déployé à côté du drapeau européen et de l’autre drapeau de Montpellier, un « M. » sur fond bleu et blanc, (pas de drapeau français), le blason de la ville. Un blason orné d’une Vierge à l’Enfant assise sur son trône d’or, et surmonté de deux lettres : A et M, Ave Maria.
Oui, elle a osé, ils ont osé mêler l’image de la Vierge très pure à cette cérémonie de refus de Dieu et de sa loi.
Comment Notre-Dame, qui est Reine de France, peut-elle protéger et secourir ses enfants si elle est ainsi officiellement conspuée ? Elle le peut, car elle est aussi la Mère de toute Miséricorde. Et Dieu sait si nous en avons besoin.

Barbier contre la "France paresseuse"


Barbier contre la "France paresseuse" par LeHuffPost

VIDÉO. Le top 5 des blagues de François Hollande... pour dédramatiser les situations difficiles

AFFLIGEANT 



Blagues de Hollande : le top 5 par LeHuffPost

LOL - Connaissez-vous la dernière blague de François Hollande? À la veille de l'annonce d'un nouveau record des chiffres du chômage, le président a voulu "marquer son volontarisme en matière d’emploi"... sur le ton de la plaisanterie.
Lors d'un déplacement ce 29 mai à Rodez (Aveyron), il a conclu son discours ainsi: "Il y a beaucoup de mauvaises nouvelles. Il pleut tout le temps... au moins depuis un an. Vous allez voir, ça va se lever!"
Ce n'est pas première fois que François Hollande recourt aux métaphores météorologiques et aux petites blagues pour désamorcer des sujets délicats: affaire Cahuzacimpopularité, succession de Nicolas Sarkozy ou celle du pape.
Notre rendez-vous vidéo, Ce qu'il ne fallait pas rater, vous propose de regarder ce top 5 des plaisanteries présidentielles:

Primaires UMP : et vous, Nathalie Kosciusko-Morizet, quelles sont vos propositions pour que les gens normaux puissent habiter à Paris ?


A quelques jours du premier tour de la primaire UMP pour les élections municipales à Paris, Atlantico interroge les candidats sur leurs propositions.

Comment se loger à Paris alors que le prix du mètre carré dépasse en moyenne la barre des 8000 euros ?

Nathalie Kosciusko-Morizet : Après douze ans de municipalité socialiste, les prix des logements à Paris atteignent des niveaux inégalés. Rue de Charonne par exemple, dans le 11ème arrondissement, le prix du neuf a quasiment été multiplié par deux, passant de 6 000 à 11 500 euros par mètre carré. L’équipe sortante a sa part de responsabilité dans cette envolée : pour faire croître ses recettes, elle a elle-même fait augmenter les prix des terrains qu’elle vendait. Au point que certains terrains nus à Paris coûtent désormais aussi cher que des logements construits de l’autre côté du périphérique ! L’encadrement des loyers s’est ajouté à cette politique incohérente et a rigidifié un peu plus un marché qui, au contraire, a besoin de souplesse. Je favoriserai donc la construction de logements « intermédiaires » à destination des classes moyennes : ils ont été sacrifiés par la municipalité sortante, qui les a déclassés en logements sociaux. J’ai pour cela annoncé un principe simple : pour tout nouveau logement social, un logement intermédiaire sera construit.

Comment donner aux Parisiens les moyens de fonder une famille alors que tout semble aujourd'hui les en décourager ?

Le nombre de familles qui quittent la capitale est aujourd’hui supérieur au nombre de familles qui s’y installent. Pire, l’écart entre les départs et les arrivées s’est encore creusé ces dernières années. Je crois que ce phénomène traduit un réel mal-être des familles parisiennes. Si elles ne sont pas éligibles au logement social ou ne sont pas fortunées, les classes moyennes sont trop souvent contraintes de partir à l'arrivée du 2ème enfant faute de trouver un appartement. C’est pourquoi je compte faire des classes moyennes les principales bénéficiaires de ma politique du logement, grâce au logement dit « intermédiaire ».
Je poursuivrai également la création de places de crèche, en harmonisant leur répartition sur le territoire parisien. Il est anormal que le nombre d’ouvertures de places de crèche dépende de l’orientation politique de tel ou tel arrondissement. Un seul critère doit présider : les besoins réels de chaque arrondissement. Je diversifierai également les offres d’accueil pour proposer des solutions de garde plus à la carte, adaptées aux différents modes de vie des Parisiens. 

Comment lutter efficacement contre la pollution et rendre la circulation plus fluide ?

En mettant fin immédiatement à l’idéologie assumée de l’équipe sortante qui vise à « dégoûter » les automobilistes sans proposer de solutions de transports alternatives. La suppression par exemple de 85 000 places de stationnement, a certes entraîné une réduction du trafic automobile, mais aussi une explosion des bouchons. Paris s'est d'ailleurs vue décerner en 2010 la médaille d’or de la métropole la plus embouteillée d’Europe par la société d’info-trafic américaine Inrix. Une politique qui s'est soldée par un échec cuisant sur le front de la lutte contre la pollution puisque le nombre de jours avec une mauvaise qualité de l'air à Paris est passé de 53 en 2001 à 89 en 2011 ?
L’incohérence, c’est celle d’une équipe qui se dit déterminée à lutter contre la pollution mais qui renouvelle sa propre flotte et ses bennes à ordure avec des véhicules diesel, ou bien en votant pour l’achat de bus diesel par le STIF au mépris de la santé des parisiens.
Je compte au contraire mener une politique cohérente, qui assure une plus grande fluidité de la circulation. Londres a adopté un système pour adapter en temps réel le rythme des feux tricolores, soit au final une réduction de 10 % des temps de circulation, c'est un dispositif qui pourrait être déployé à Paris. Je relancerai par ailleurs la construction de parkings pour les automobilistes et les deux roues, en souterrain, mais aussi aux portes de Paris. Je propose un principe simple : aucun mode de transport ne doit être réduit s’il n’est pas compensé par un autre. De même, par cohérence, je supprimerai le diesel de la flotte municipale.

Certains membres de la « Manif pour tous » ont dit vouloir utiliser la primaire parisienne comme tribune. Qu'en pensez-vous ? Que souhaitez-vous leur dire ?

Ne vous trompez pas d'enjeu, ne vous trompez pas d'adversaire. La seule question qui me parait décisive aujourd'hui pour se déterminer est de voter pour la ou le candidat à la primaire pour Paris qui a le plus de chances de faire barrage à l'équipe sortante, celle ou celui qui est en mesure de mettre en échec  Anne Hidalgo.

Si vous deviez en un mot marquer votre différence avec les autres candidats, quel serait-il ?

Le volontarisme. Un maire peut beaucoup, tout particulièrement à Paris. Pourtant, sur de nombreux sujets, on a l’impression que l’équipe actuelle a tout simplement démissionné. On le voit par exemple avec la sécurité, dossier sur lequel elle se cache derrière la loi et la préfecture de Police pour expliquer qu’elle n’a pas saisi la question à bras le corps. Or, je n’accepte pas que le Louvre ferme parce que les agents sont débordés par l’afflux de pickpockets. Je n’accepte pas que les Chinois considèrent Paris comme une ville dangereuse, alors que 26 % des entreprises parisiennes déclarent que leur activité dépend du tourisme. Je n’accepte pas que les classes moyennes fuient Paris faute de trouver un logement. C’est parce que je récuse toute idée de fatalité que je suis candidate. Il ne doit y avoir qu’une seule place pour Paris : la première.

jeudi 30 mai 2013

Cavaliers de l’Apocalypse ? Analyse des 4 risques majeurs qui menacent aujourd'hui l'économie mondiale selon l’OCDE


L'OCDE a revu mercredi ses prévisions pour la croissance mondiale à la baisse en 2013, disant ainsi anticiper une récession plus marquée dans la zone euro alors que les Etats-Unis et le Japon bénéficient d'un rebond. L'institution ne prévoie plus dans ses perspectives de printemps qu'une hausse du produit intérieur brut (PIB) global de 3,1% en 2013 et de 4,0% en 2014, soit respectivement 0,3 et 0,2 point de moins que dans ses prévisions de l'automne dernier. L’OCDE liste également les principaux risques qui pèsent sur l’économie mondiale :
-intensification renouvelée de la crise de la zone euro par une activité économique très faible et un chômage persistant qui pourraient faire perdurer la stagnation.
-instabilité potentielle des marchés financiers à l’approche de la sortie définitive d’une politique monétaire non traditionnelle
-risques persistants en matière de politique fiscale, liés notamment à l’impact des coupes budgétaires qui ont été mal ciblées aux Etats-Unis
-finances publiques non maîtrisées au Japon et taux de croissance s’avérant, une fois la crise passée, plus bas qu’escompté.

Atlantico : Quelles sont les raisons qui expliquent la composition de cette liste ?

Simone Wapler : En 2008, le public s’est ému que le FMI, l’OCDE, la BRI et diverses autres institutions aient été incapables d’anticiper puis prévenir la crise du crédit subprime. Selon le sain principe que « chat échaudé craint l’eau froide », on peut imaginer que l’OCDE cherche à se border contre la prochaine crise. L’organisme se donne comme mission « de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde ». Vaste programme… dont on peut envisager que la prévention du risque en fasse partie.
Nicolas Goetzmann : Tout d’abord, il faut signaler la pertinence du rapport de l’OCDE, ce qui est déjà une victoire en soit. Les risques présentés sont réels mais il convient de nuancer. L’intensification de la crise européenne est selon moi une évidence tant que les réformes monétaires ne seront pas menées (modification du mandat de stabilité des prix pour un mandat de PIB nominal). La persévérance dans l’erreur de diagnostic des Européens devient un sujet grotesque, d’autant qu’elle reste la seule zone à maintenir ce diagnostic budgétaire.

L’éventualité d’une sortie de la politique monétaire américaine « non traditionnelle » entraînera un ralentissement de la croissance mondiale et pèsera lourd pour l’Europe. Le sujet principal reste cependant le nom du successeur de Ben Bernanke et ce choix sera dévoilé au mois de septembre. La doctrine déployée par le prochain gouverneur de la FED sera un point essentiel de l’avenir économique mondial.

Pour le moment, les mesures d’austérité budgétaire américaines n’ont pas d’impact sur leur économie, justement parce que cette dernière est soutenue par la FED. Ce sujet n’est dès lors pas préoccupant.
Enfin, les taux de croissance futurs ne seront que le reflet des politiques monétaires menées et des efforts réformistes des gouvernements. Si nous souhaitons une croissance plus forte, nous devrons adapter les mandats des banques centrales et réformer de concert. Le risque inflationniste est toujours aussi faible et les marges de manœuvre dans ce domaine sont donc encore importantes.

Dans quelle mesure ces choix sont-ils fondés ? 

Simone Wapler : Tous ces risques sont fondés mais ils découlent tous d’un seul et unique risque qui est absent : le gonflement illimité de la masse de crédit, essence même du système keynésien qui confond richesse et dette.
Imaginez que vous ne connaissiez rien du tout au jeu des chaises musicales. Tout le monde s’agite, danse, au rythme d’une musique variable et vous avez envie de rentrer dans ce jeu où personne ne paraît s’ennuyer. Quelqu’un de très complaisant vous détaille par le menu les règles : comment danser et vous déplacer habilement sans déranger les chaises vides, comment répondre aux changements de rythme de l’orchestre, comment rester le plus près possible d’une chaise tout en ayant l’air de bouger. Votre bienveillant guide oublie seulement de vous dire deux choses : 1) la musique s’arrête sans préavis - 2) il n’y a pas assez de chaises pour tout le monde. C’est exactement l’impression qu’on éprouve en lisant cette liste dressée par l'OCDE. On est dans le détail, mais la toile de fond manque, le véritable enjeu est absent. La musique va s’arrêter et les chaises sont trop peu nombreuses…
La stagnation décrite en Europe (les États-Unis et le Japon sont les deux plus gros contributeurs au budget de l’OCDE, il eut été impoli de commencer par eux) a une cause principale et majeure : le surendettement d’États providences incapables de faire face à leurs engagements et incapables de les réduire. Ce surendettement a été rendu possible par des populations complaisantes et des banques trop heureuses de facturer des intérêts à des gouvernements dispendieux. Cet étouffement durera tant que la question du surendettement n’a pas été résolue. Le chômage n’en est que la conséquence.
L’instabilité des marchés n’est pas potentielle : elle est déjà tangible. Les krachs éclairs se succèdent. Dernier en date : le Nikkei et les obligations japonaises suspendues de la cote. Cette instabilité trouve son carburant dans les tombereaux de liquidités déversées sur le système financier. Les États dispendieux sauvent le système financier dont ils ont besoin pour survivre en émettant de la fausse monnaie que l’industrie financière « fait travailler » sur les marchés.
Les comptes publics des États-Unis et du Japon défient l’entendement. Dans le cas du Japon, le vieillissement de la population rend tout remboursement de la dette impossible.
La croissance plus faible qu’au XXème siècle - même en supposant que les mauvaises dettes soient purgées – est une réalité. Ce sont les chiffres du siècle précédent qui sont une anomalie historique. Après la fin du boom du pétrole bon marché et de la mécanisation, il va nous falloir apprendre à vivre avec des gains de productivité marginaux. Hélas, le keynésianisme – né au XXème siècle - prétend que les récessions ne sont pas naturelles et les combat avec vigueur… par la dette ! 
Nicolas Goetzmann : Oui, mais l’OCDE aurait pu y aller plus franchement dans ses conclusions. Il est aujourd’hui évident que la politique européenne ne mène à rien alors que les Etats-Unis et le Japon obtiennent des résultats concluants en menant des politiques monétaristes. En Europe, l’Allemagne est attachée à une doctrine monétaire obsolète mais imposée par le traité de Maastricht. Aussi longtemps que la France n’abordera pas ce sujet de façon officielle, la crise perdurera. Si d’aventure les Etats-Unis ralentissaient leur soutien monétaire à l’économie mondiale, nous plongerions à nouveau dans la tourmente. L’Europe ne peut pas se permettre de compter indéfiniment sur Ben Bernanke pour espérer une sortie de crise de la zone euro. Nous avons également une Banque Centrale.

Quelle est la probabilité de voir ces risques se concrétiser ? Quels événements/choix pourraient y conduire, voire les accélérer ?

Simone Wapler : Logiquement, on pourrait s’attendre à ce que le marché obligataire craque d’abord au Japon, pays le plus endetté et le plus vieux. Mais une grande banque pourrait aussi enregistrer, lors d’un accident de marché, de lourdes pertes dans ses activités de trading menées pour compte propre, des pertes qui brûleraient ses fonds propres.
Un risque que ne mentionne pas l’OCDE et qui me paraît important est la révolte de gens qui se rendront compte qu’ils ont été bernés par des élites qui leur promettaient le bonheur à crédit. On a déjà vu en Grèce et en Espagne des « mouvements sociaux » comme on dit pudiquement. Si les retraités floués montent rarement sur les barricades, il n’en est pas de même des jeunes au chômage, exclus d’un système qui ne fait que protéger ceux qui sont dedans au détriment des autres  qui en restent exclus.
Nicolas Goetzmann : Encore une fois, le risque majeur serait l’arrêt pur et simple du programme monétaire américain. Si tel était le cas, nous pouvons nous préparer à la saison 5 de cette mauvaise série. Ce risque pourrait se concrétiser en nommant un « faucon » en septembre à la tête de la FED. Pour le moment, les têtes d’affiche sont plutôt enclines à continuer le programme, et pourraient même l’accélérer.
En Europe, le drame de cette lenteur d’action a un coût très important en termes humains. Les personnes touchées par le chômage depuis un long moment s’éloignent de l’emploi faute de formation. C’est ainsi que le chômage conjoncturel devient structurel, et nous pouvons parler de sacrifice générationnel. La responsabilité des gouvernements, ici, est totale car les solutions sont sur la table. Je n’ai aucun mal à dire que cette situation est le choix de l’Europe, le choix de la dépression. Les Etats Unis et le Japon ont pris un risque que l’Europe ne veut pas prendre. L’Europe actuelle préfère tolérer 12% de chômage plutôt que de prendre un risque, ce qui est insupportable.

S'ils venaient à se concrétiser, quelles seraient les conséquences possibles à court et à long terme de ces risques sur l’économie mondiale et en particulier sur l’Europe ?

Simone Wapler : L’un des trois premiers risques de l’OCDE déstabiliserait l’ensemble du système puisque les banques sont toujours trop grosses pour faire faillite (et donc trop grosses pour exister). Les dernières cartouches ont tété tirées avec l’émission de fausse monnaie officielle. Jusqu’à présent le système s’en était toujours tiré par la croissance de la dette publique ou privée. Les banques ont évité le pire pour elles : le démantèlement car personne dans les médias ayant pignon sur rue ne remet encore en cause le principe des réserves fractionnaires qui conduit à toujours plus de crédit.
Le dernier risque envisagé par l’OCDE ne mérite pas, à mon sens, ce qualificatif. Ce n’est pas un événement plus ou moins probable, c’est une réalité avec laquelle il faut apprendre à vivre. La dette publique ou privée n’est pas le mode de gestion d’une croissance perdue.
Il va falloir en revenir à des bases plus saines avec des crédits adossés à de l’épargne existante. Ainsi, en cas de mauvais crédit, on détruit une richesse déjà existante. C’est certes dommage, mais moins grave que de détruire la richesse du futur en prétendant faire payer des gens qui ne sont même pas en âge de voter. Il faudra que cette épargne préexistante puisse se reconstituer sur les décombres des vieilles créances sur lesquelles il faudra faire défaut, ruinant ceux qui n’auront pas vu venir le coup. Évidemment, les pays à haut niveau de vie et population vieillissante – donc l’Europe – souffriront plus que les pays dits émergents de cet indispensable réajustement. 
Nicolas Goetzmann : Supposons que les Etats Unis ralentissent leur soutien monétaire et que l’Europe ne modifie rien dans ce domaine. Dans ce cas, la conclusion est simple : la zone euro éclatera. Je suis déjà très surpris par la résistance grecque ou espagnole face à la crise, et aux réformes qui leurs sont imposées. Si ces pays étaient sortis de l’Euro dès les premières difficultés, en menant les mêmes réformes budgétaires qu’ils ont déjà mises en place tout en suivant une politique monétaire adaptée, ils seraient déjà proches du plein emploi. Et la doctrine de la BCE apparaîtrait inefficace, ce qu’elle est.
Les autres zones économiques me semblent être en bonne voie pour en finir avec la crise, il peut y avoir encore des heurts, mais les doctrines monétaristes appliquées permettent de voir l’avenir de façon optimiste. Quant à la zone euro, elle est maîtresse de son destin, et la France a un rôle-clé à jouer. La France est la seule à avoir un poids politique suffisant pour porter l’indispensable réforme monétaire, rallier l’Espagne et l’Italie, et convaincre l’Allemagne de cesser ce jeu de massacre.