samedi 23 février 2013
Tristes confirmations
Tristes confirmations
C’était malheureusement attendu : la France restera en stagnation cette année avec, au mieux, une croissance microscopique de 0,1 %. Et le déficit budgétaire atteindra 3,7 % et davantage en 2014, sans oublier une nouvelle hausse du chômage. Néanmoins, Paris devrait éviter les sanctions (pour déficit non réduit) prévues par les accords européens et s’asseoir en compagnie de Madrid (plus quelques autres) sur le banc des sursitaires sous surveillance rapprochée. Ce qui n’est guère glorieux.
Certes, à l’exception évidente de l’Allemagne – croissance de 0,5 %, déficit prévu de 0,2 % en 2013 après un excédent budgétaire de 0,2 % en 2012 –, toutes les grandes économies de la zone euro sont dans la même situation au niveau de la croissance.
Reste à connaître, autrement que par des annonces phare, les nouvelles décisions à prendre pour redresser la barre. Franchement, elles ne peuvent plus être d’ordre fiscal. La vis est déjà serrée à fond, au risque d’étrangler la consommation indispensable pour maintenir l’activité. À l’Etat avec ses dépendances subventionnées par nos impôts de se serrer la ceinture. Mais certainement pas aux dépens des services publics vitaux, bien que des privatisations ou des désengagements ne soient plus à exclure, du moins pour 2014.
L’optimiste dira que les prédictions économiques ressemblent fort à certaines prévisions météorologiques : l’imprévu n’est pas… prévu. Faut-il alors croire au miracle, à un grand retournement de la conjoncture internationale qui entraînerait l’Europe dont la France ? Il y a surtout le pessimiste qui voit s’amonceler de nouveaux nuages. Par exemple sur les Etats-Unis où la dangereuse politique de la planche à billets pour « racheter » chaque mois 70 milliards de dette publique ne peut pas continuer indéfiniment. Cet artifice pousse les taux du long terme au plus bas. Les Etats de l’euro vertueux profitent de la situation en obtenant, grâce à leur monnaie forte, des prêts avantageux sur les marchés financiers. Or le jour où les Américains changeront de politique, au nom de leurs seuls intérêts et pour éviter l’explosion d’une nouvelle « bulle », les taux regrimperont. Et tant pis pour les surendettés obligés de toujours emprunter pour assurer leurs fins de mois !
Une autre crainte porte sur les élections italiennes, demain et lundi. À défaut de prendre le pouvoir, une forte opposition « bunga-bunga » et populiste pourrait empêcher la formation d’un gouvernement stable dans la ligne des réformes Monti. Sans solides assises en Italie, la crise de l’euro reprendra, ajoutant d’autres problèmes au vrai grand problème « made in France ».
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