TOUT EST DIT

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dimanche 10 février 2013

Politique : la défiance aggravée


Le Cevipof, laboratoire de recherches de Sciences Po sur le politique, publie chaque année, depuis début 2010, un baromètre de la confiance politique. La quatrième vague a été réalisée en décembre dernier, soit sept mois après l’alternance du printemps. Un trait dominant s’en dégage, à savoir l’aggravation de la défiance, ou plus exactement des défiances.
Défiance à l’égard de François Hollande. Il inquiète aujourd’hui 60 % des Français, soit 27 points de plus qu’il y a un an, ce qui est considérable et donne une idée de l’étendue de la déception suscitée par le septième président de la Ve République.
Au-delà de Hollande, la défiance touche toutes les institutions, et elle augmente quasi systématiquement. Seul le conseil municipal est encore l’objet de la confiance d’une majorité absolue de nos concitoyens (56 %), mais cette confiance est en baisse de 10 points depuis décembre 2009. La chute est de 13 points pour le conseil régional (45 % de confiance), de 12 points pour le conseil général (44 %), de 10 points pour l’Assemblée nationale (28 %), de 6 points pour le gouvernement (26 %). Une lecture partisane en déduira qu’il s’agit avant tout d’un rejet de la gauche, qui contrôle largement toutes ces institutions. Disons plus modérément qu’elle n’a pas réussi à inverser une défiance installée de longue date.
En vérité, la défiance touche la politique dans son ensemble. À presque deux Français sur trois, elle inspire méfiance (38 %) ou dégoût (26 %). C’est dire le défi pour la gauche comme pour la droite.

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