Marine Le Pen a lu Le Monde daté du 25 janvier où était publiée l'enquête d'Ispos, "France 2013, les nouvelles fractures" et réalisée par le Cevipof et la fondation Jean-Jaurès. Elle a longuement cité cette étude qui lui a servi de trame pour une bonne partie de son discours de près d'une heure, délivré devant un peu moins de deux cents militants réunis à Boulogne-Billancourt vendredi soir, pour une "galette des rois" avec les militants des Hauts-de-Seine.
"Il y a un bond spectaculaire des idées du FN", a notamment affirmé Mme Le Pen.
"Que dit cette étude? Elle dit que les Français pensent comme nous", a-t-elle ajouté. Puis, la présidente du parti d'extrême droite a entamé une longue litanie de chiffres issus de l'enquête, pour montrer l'adhésion des Français à son discours: aussi bien sur la "crispation autour de l'immigration", l'islam, la "mondialisation menace pour la France", ou encore le protectionnisme économique.
Marine Le Pen s'est aussi félicitée que "Les Français réclament un chef". "Il serait effectivement largement temps!", s'est-elle exclamée.
Mme Le Pen s'est aussi lancée dans des saillies contre la supposée "corruption" du pays, reprenant le refrain classique au Front national du "tous pourris".
Citant une nouvelle fois l'étude d'Ispos, qui établissait que 62% des sondés estimaient que "la plupart des hommes et des femmes politiques sont corrompus", Marine Le Pen s'est amusée à répliquer: "Il y a 38 % d'optimistes!" Elle a ensuite énuméré certaines affaires - Tapie, Karachi, "pétrole contre nourriture", le Carlton de Lille...- qui prouveraient, selon elle, la corruption de la France.
"Tous les jours on nous apporte la démonstration que le niveau de corruption nous place probablement dans les dix pays les plus corrompus du monde", a-t-elle affirmé. Il faut noter ici que l'ONG Transparency international place la France au 22e rang des pays perçus comme les moins corrompu du monde, sur 176.
Les Français lisent les journaux, regardent la télévision, ils ont un cerveau et des yeux et des oreilles et commencent à juger que ça commence à bien faire". Mais, devant ses militants, Marine Le Pen a aussi repris ses habits de chef de parti. Elle a mobilisé ses troupes. "Notre ennemi c'est la fatalité, maladie mortelle introduite insidieusement dans l'âme et dans le coeur des Français. (...) Elle nous tue, elle anesthésie notre peuple, elle empêche le sursaut de notre pays. La situation dans laquelle est la France est une opportunité de changer 40 ans de politique!", a-t-elle conclu.
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