En France, les fondations sont en train de craquer : le taux de chômage s'établit 10,5%, et il continue d'augmenter. Le secteur privé est de plus en plus figé. Les ventes d’automobiles se sont effondrées de 13% en 2012, alors qu’elles avaient déjà été mauvaises en 2011. Et désormais, une nouvelle menace se profile pour l’économie française : celle d’un krach immobilier, affirme Wolf Richter sur son blog financier, Testosterone Pit.
A Paris, le nombre de transactions portant sur des propriétés évaluées à 2 millions d’euros ou plus, a baissé de 42% en 2012, et selon une étude de Barnes, un agent immobilier britannique spécialisé dans les propriétés de luxe françaises, les prix de ces propriétés s’est érodé de 10 à 15%. Sur le marché des propriétés de valeur inférieure à 2 millions d’euros, la chute du nombre de transactions a été de 28%. En revanche, sur ce segment, les prix sont restés stables.
En province, le mouvement est le même, quoique moins marqué. Au cours du 3ème trimestre, les ventes sur une année ont chuté de 20%, alors que la chute n’avait été « que » de 16% au cours du second trimestre.
Selon l’étude, ce serait la conjonction de la crise de l’euro, des élections et de la création d’une nouvelle tranche de taxation qui expliquerait ce recul.
L'élection de François Hollande et la création d’une nouvelle taxe pour les super-riches, qui a été retoquée par le Conseil constitutionnel, mais dont une nouvelle mouture est déjà à l’étude, a provoqué un exode massif de Français aisés, et pas seulement des plus riches, qui se dépêchent de mettre en vente leurs propriétés au plus mauvais moment.
Pour 2013, Barnes estime que le marché restera « hésitant » au moins pendant le premier trimestre, et il prévoit une correction des prix assez modérée. « Les vendeurs n’ont pas encore compris qu’ils devront baisser leur prix de façon bien plus importante, même si les prix à Paris ont déjà baissé de 10% », explique Philippe Chevalier, CEO d’Emile Garcin, une agence immobilière elle aussi spécialisée dans les propriétés de luxe.
Pire, selon The Economist, l’immobilier français serait surévalué de près de 50% si l’on compare le prix par rapport à la location, et de 35% si l’on compare le prix du bien au revenu disponible des familles. De ce second point de vue, le marché immobilier français serait le plus surcoté du monde.
Un marché immobilier surévalué dans une économie à l’arrêt: la recette assurée pour le désastre, conclut Richter.
|
mercredi 23 janvier 2013
L’immobilier français : une bulle en train d’éclater?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire