Economie. Le président de la République prédit des mois à venir très difficiles pour les Français.
François Hollande promet certes du mieux plus tard, et dit sa conviction qu’on « va s’en sortir ». Dans des confidences faites la veille au Point, il parie même sur un rebond en 2014… Mais le discours sur les surlendemains qui chantent est remisé. L’optimisme à long terme n’est plus audible, quand le court terme est aussi noir.
Et les mauvaises nouvelles s’accumulent sur l’Elysée. L’échec jeudi de la négociation sur le marché du travail, même provisoire (les partenaires se revoient début janvier), menace de compromettre tout consensus autour des réformes. Le rejet du budget au sénat confirme le manque de fiabilité des alliés écologistes, dont le départ du gouvernement serait très préjudiciable : « Je ne veux pas d’une majorité qui finisse en peau de chagrin, dit-il au Point. J’ai été élu avec une majorité courte ». Enfin l’étau paraît se resserrer sur son ministre du Budget, mis en cause par Mediapart sur son comportement de contribuable : beaucoup plus qu’un ministre, fût-il du Budget, Jérôme Cahuzac est une pièce essentielle dans le dispositif présidentiel, et son orientation résolument social-démocrate, à la Schröder. Que faire ? Tenir. Subir l’impopularité. Et tenter de rassembler. Invité à critiquer la fuite fiscale de Gérard Depardieu, il répond : « Face à la difficulté, je ne veux pas opposer les uns aux autres ». Il le dit sur Europe 1, il le redira sans doute le 31 décembre au soir, à la télévision : « C’est un moment historique pour notre pays, il peut décliner, décrocher, ou poursuivre sa marche en avant ». Les vœux présidentiels seront sans sourire ni cotillon – le bonheur sera dans l’après… Peut-être.
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