TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 22 décembre 2012

2013 année noire, Hollande dramatise

 2013 année noire, Hollande dramatise 

Economie. Le président de la République prédit des mois à venir très difficiles pour les Français.


Les mots n’y sont pas encore, mais déjà le ton : c’est bien du sang, de la sueur et des larmes que nous promet le président de la République pour 2013. « Je veux dire (aux Français) la réalité des choses, ça va être dur », a-t-il déclaré hier matin sur Europe 1. Aux lendemains d’une note très sombre de l’Insee, il a une nouvelle fois prévenu que « le chômage ne va cesser d’augmenter pendant un an » – le taux pourrait atteindre 11 % dès l’été prochain, selon l’institut.
François Hollande promet certes du mieux plus tard, et dit sa conviction qu’on « va s’en sortir ». Dans des confidences faites la veille au Point, il parie même sur un rebond en 2014… Mais le discours sur les surlendemains qui chantent est remisé. L’optimisme à long terme n’est plus audible, quand le court terme est aussi noir.
Et les mauvaises nouvelles s’accumulent sur l’Elysée. L’échec jeudi de la négociation sur le marché du travail, même provisoire (les partenaires se revoient début janvier), menace de compromettre tout consensus autour des réformes. Le rejet du budget au sénat confirme le manque de fiabilité des alliés écologistes, dont le départ du gouvernement serait très préjudiciable : « Je ne veux pas d’une majorité qui finisse en peau de chagrin, dit-il au Point. J’ai été élu avec une majorité courte ». Enfin l’étau paraît se resserrer sur son ministre du Budget, mis en cause par Mediapart sur son comportement de contribuable : beaucoup plus qu’un ministre, fût-il du Budget, Jérôme Cahuzac est une pièce essentielle dans le dispositif présidentiel, et son orientation résolument social-démocrate, à la Schröder. Que faire ? Tenir. Subir l’impopularité. Et tenter de rassembler. Invité à critiquer la fuite fiscale de Gérard Depardieu, il répond : « Face à la difficulté, je ne veux pas opposer les uns aux autres ». Il le dit sur Europe 1, il le redira sans doute le 31 décembre au soir, à la télévision : « C’est un moment historique pour notre pays, il peut décliner, décrocher, ou poursuivre sa marche en avant ». Les vœux présidentiels seront sans sourire ni cotillon – le bonheur sera dans l’après… Peut-être.

0 commentaires: