Le deuxième plan d'aide international accordé à la Grèce en mars prévoit que l'endettement du pays revienne à 116,5% du produit intérieur brut (PIB) mais le retard pris dans la mise en oeuvre de réformes rendent cet objectif inatteignable.
"Si rien ne change, l'endettement de la Grèce en 2020 sera quelque peu supérieur à 140% du PIB d'après les estimations de la BCE", souligne Jörg Asmussen, dans un entretien à paraître dans l'édition de samedi du quotidien belge De Tijd.
L'endettement de la Grèce représente aujourd'hui 175% du PIB et devrait atteindre 190% en 2013.
Les caisses de la Grèce se vident rapidement alors même que le pays attend le versement de la prochaine tranche d'un programme d'aide international de 130 milliards d'euros, a déclaré vendredi le secrétaire d'Etat aux Finances Christos Staikouras.
Un plan d'austérité et de réformes du marché du travail, présenté par le gouvernement d'Antonis Samaras et jugé crucial pour le versement de la prochaine tranche d'aide, a été approuvé mercredi par le Parlement grec.
Malgré cela, un responsable de l'Union européenne a indiqué vendredi qu'il était peu probable que les ministres des Finances de la zone euro prennent une décision définitive sur le versement de la nouvelle tranche lors de leur réunion de lundi, en attendant un rapport sur la viabilité de la dette grecque.
Jörg Asmussen estime que l'Eurgroupe doit examiner différentes options permettant d'aider la Grèce, "y compris des rachats de dettes volontaires, un abaissement du taux d'intérêt sur les prêts et l'exigence d'un surplus primaire grec plus élevé".
Une mesure plus radicale serait que les pays de la zone euro, qui ont déjà consenti 127 milliards d'euros de prêts à la Grèce, effacent une partie de ces prêts mais Jörg Asmussen estime que cela est invraisemblable.
Il ajoute qu'il vaut mieux garder la Grèce au sein de la zone euro, disant que le pays pouvait obtenir deux années de financement supplémentaires mais notant qu'il n'y avait pas encore d'accord sur la manière d'y parvenir.
"Au cours des prochains jours, nous avons besoin d'un accord sur de nouvelles mesures en Grèce et sur une aide supplémentaire des autres pays de la zone euro pour garantir la viabilité de la dette."
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