TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 12 octobre 2012

Nicolas Sarkozy à New York: «Je veux maintenant une nouvelle vie»

Nicolas Sarkozy est intervenu jeudi devant des banquiers à New York lors d’une conférence privée, leur parlant de la crise européenne mais aussi de son aspiration à «une nouvelle vie», cinq mois après avoir quitté l’Elysée.

«Je veux maintenant une nouvelle vie, mais pas seulement pour faire des conférences (...) ce que j’aime ce n’est pas la politique, c’est faire, faire dans la politique ou ailleurs», a déclaré l’ancien président français, selon de larges extraits de son intervention publiés par le site d’information new-yorkais «French Morning».
S’exprimant en anglais au début de son discours, qui était le premier, a-t-il souligné, depuis son départ de l’Elysée, Nicolas Sarkozy, 57 ans, s’est présenté comme «un jeune retraité. Jeune peut-être, retraité sûrement. Je n’ai pas travaillé depuis cinq mois, je n’ai jamais eu des vacances aussi longues de ma vie, et le pire c’est que je suis heureux de cette situation», a-t-il ajouté.
M. Sarkozy a également évoqué la crise en Europe, estimant que «les conditions de la sortie de la crise ne seront pas réunies avant deux ans».
«C’est complexe, mais l’Europe n’éclatera pas et l’euro ne disparaîtra pas», a également déclaré l’ancien président.
Replaçant l’Europe dans un contexte historique, il a estimé que «s’il n’y a pas l’Union européenne, il y aura la guerre. L’Allemagne et la France n’ont pas d’autre choix que de se rapprocher, si l’Allemagne et la France ne se rapprochent pas, elles s’affronteront», a-t-il insisté.
«Il était assez détendu, bronzé», a raconté à la sortie Jean-Michel Raynaud, l’un des banquiers invités. «Il a replacé la crise européenne dans un contexte historique que les financiers oublient parfois, et a aussi parlé des pays émergents», a déclaré un autre participant sous couvert d’anonymat.
«Il est très charismatique», a estimé aussi une participante.
M. Sarkozy, qui a choisi de s’éloigner de la vie publique depuis cinq mois, était l’orateur d’une conférence privée, fermée à la presse, organisée sur trois jours par la banque d’investissement brésilienne BTG Pactual, au Waldorf Astoria, luxueux hôtel de Manhattan. Il a parlé pendant environ 50 minutes devant quelque 400 banquiers à l’heure du déjeuner.
Ce genre d’intervention est en général très bien payé.
Barbe de trois jours et costume bleu marine, l’ancien président n’a accordé que quelques secondes à la presse, le temps d’une photo à l’entrée de l’hôtel. «Merci, merci beaucoup», ont été ses seuls mots aux journalistes.
Sa venue avait été entourée de la plus grande discrétion.
Jeudi matin, il est allé faire un jogging à Central Park, mais loin des caméras. Rien d’autre n’a filtré de son emploi du temps à New York, d’où il doit repartir samedi.
«Il est très honoré d’avoir été invité à cette conférence», a simplement commenté son entourage.
Dans le «circuit» des conférences internationales privées, certains anciens présidents ou chefs de gouvernement sont payés des dizaines de milliers de dollars par intervention, voire plus. L’un des mieux payés, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, gagnerait jusqu’à 250000 livres (environ 300000 euros) par prise de parole.

0 commentaires: