dimanche 7 octobre 2012
Enterrement express au Vatican
Enterrement express au Vatican
Au Vatican, rien ne change. L'État papal continue de défier les siècles
et l'Histoire, perpétuant son culte du secret et sa capacité à surmonter
les scandales et les périodes troubles. Après un court procès, le
Vatican a infligé une peine légère au majordome du pape pour le vol de
centaines de documents confidentiels. Fidèle à son message de pardon,
l'Église laisse déjà planer l'annonce d'une grâce très probable.
Démontrant la capacité de l'administration du catholicisme à s'adapter
en surface aux exigences de la modernité, le procès fut public pour
satisfaire les médias. Mais les audiences ne sont guère allées au fond,
comme pour éviter de faire remonter tout débat embarrassant et faire
vite oublier ce nouvel épisode peu glorieux. Car ce micro-État dispose
d'un pouvoir spirituel, diplomatique et financier sans commune mesure
avec sa taille. Autant de raisons pour que des luttes de pouvoir y
règnent. Religieux ou laïcs engagés auprès du vicaire de Dieu ne sont
finalement que des hommes, pas toujours meilleurs que les autres, malgré
les vux qu'ils ont prononcés ou leurs bonnes intentions. Et les caves
et coffres de l'enclave romaine abritent plus d'un dossier embarrassant
depuis 2000 ans. Le verdict du « Vatileaks » a de quoi alimenter les
théories du complot comme le Vatican en suscite si facilement, tout
comme il rassurera les derniers fidèles, agacés par les révélations sur
la vie auprès du pape. Et il ne convaincra pas le grand public, pas dupe
de ce nouvel enterrement express, mais guère soucieux de bousculer
davantage le souverain pontife, comme on ménage un membre éloigné de sa
famille à la santé déclinante...
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