samedi 11 août 2012
Sur les radars, on ne nous dit pas tout
Ils sont de plus en plus nombreux au bord des routes, de plus en plus
sophistiqués et intelligents. Ils ne prennent ni vacances, ni week-ends.
Surtout pas. Il y en a pour tous les goûts et pour en faire voir de
toutes les couleurs aux automobilistes atteints du syndrome du
champignon : des fixes, des mobiles, des pédagogiques, des embarqués,
des automatiques. Leur génie ne cesse de progresser puisqu'ils détectent
maintenant les camions interdits de circulation, les distances non
respectées, et repéreront bientôt les voitures volées. Autant dire que
leur rentabilité va encore s'améliorer. S'il est un compteur que l'État
ne se lasse pas de voir s'affoler, c'est bien celui de la cagnotte des
radars. 700 M¤ tomberont dans ses caisses en 2012, nouveau record.
Faut-il s'en inquiéter ? Oui. N'était l'explication de la technicité et
de la multiplication des appareils, les automobilistes se sont en effet
relâchés au volant, voire lâchés jusqu'à l'inconscience. S'en indigner ?
Laissons aux ligues anti-radars, anti-vitesse, anti-tout, qui suintent
le poujadisme, se déchaîner contre le « racket » fiscal. Leur argument
selon lequel la cause majeure de mortalité serait l'alcool ne tient pas
la route. Il est un fléau à combattre au même titre que la vitesse. Les
radars sont des machines à sous nécessaires. Ils ont fait chuter le
nombre de morts sur les routes et coûteraient 30 fois moins à l'Etat que
le prix de l'insécurité. Cela étant, plus de transparence ne nuirait
pas à l'esprit démocratique. On nous explique que l'argent va à la
prévention après avoir emprunté des chemins sinueux, mais on a la
désagréable impression qu'on ne nous dit pas tout !
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