Alors que plusieurs
passagers du vol Paris-Beyrouth, dérouté sur Damas pour faire le plein
de kérozène avant de gagner Chypre, ont raconté que l'équipage avait
entamé une collecte pour payer l'essence, Air France a rappelé que cette
disposition était tout à fait légale.
La compagnie a procédé à "un recensement d'avoirs en liquide auprès des passagers à Damas, par anticipation et en cas de besoin", une disposition prévue à l'article L6522-4 du Code des Transports, a-t-elle ajouté. Le texte autorise le commandant de bord, "en cas de difficultés dans l'exécution de son mandat", à "emprunter les sommes indispensables" pour effectuer des réparations, "assurer la sécurité des personnes embarquées et la sauvegarde du fret" ou "engager du personnel supplémentaire pour la durée nécessaire à l'achèvement de la mission".
Un chef d'entreprise qui se trouvait à bord du vol dérouté mercredi a raconté que l'équipage, à l'arrivée dans la capitale syrienne, avait "demandé si les passagers pouvaient contribuer pour pouvoir mettre le kérosène", précisant qu'"après, ils ont résolu le problème". Selon une passagère interrogée sur France Info, l'équipage avait "collecté" 17.000 dollars, une somme que la compagnie n'a pas souhaité commenter.
Air France avait dérouté mercredi soir ce vol à destination de Beyrouth, en raison de troubles sur la route de l'aéroport Rafik Hariri. Après avoir fait le plein à Damas, capitale d'un pays en guerre, l'avion avait atterri à l'aéroport chypriote de Larnaca, où les 174 passagers avaient été pris en charge par la compagnie.
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