Le mieux, quand on ne maîtrise pas franchement un domaine, est de
faire plein d'expériences. Évidemment, plus le domaine est dangereux, et
plus on multipliera les expériences. Et si en plus, on peut arriver à
faire financer ses expériences par l'argent des autres, on gagne
immédiatement la possibilité de les faire dans une ampleur sans
précédent, y compris dans les catastrophes potentielles. Prenons un
exemple au hasard : le climat.
Partant de cette constatation qui fait
Cela dure maintenant depuis une vingtaine d'années à un rythme frénétique dans les endroits les plus tristes et sérieux du monde comme Cancun ou Rio, et, de conférences en regroupements idoines de dirigeants bedonnants trimballés d'avions en salles climatisées, les normes se sont accumulées permettant aux consomm'acteurs que nous sommes tous, vibrants du désir de bien faire, de prendre conscience de tout ce qui restait à faire pour que notre monde, enfin, soit en harmonie.
Car le but, avoué, limpide, désirable, est là : faire en sorte que la Terre puisse supporter harmonieusement l'Humanité. Et comme l'impact de cette dernière est, à l'évidence, de plus en plus important (mais si, voyons), il faudra tout faire pour, au choix, réduire l'impact ou réduire l'Humanité. La première solution a été longtemps étudiée, proposée à tous
La réduction du CO2 n'ayant pas fonctionné, il reste heureusement la seconde solution : réduire, autoritairement, l'Humanité. Pour cela, on peut envisager sans rire de bricoler un virus (ou d'en devenir un, comme le souhaitait un temps le Prince Philip d'Edimburgh) afin d'éliminer le surplus de population.
L'autre solution, c'est de mettre en place une expérience à l'échelle planétaire, un truc de dingue rigolo mais d'ampleur vraiment biblique, avec une forte potentialité de merdoiement catastrophique, et des effets secondaires indésirables évidents et nombreux. Cette expérience est actuellement en cours d'étude par un groupe de
Enfin, tout ira aussi bien qu'on peut l'imaginer lorsqu'on bidouille un domaine qu'on maîtrise aussi bien que la climatologie. On n'a qu'une idée très balbutiante de la façon dont la météorologie fonctionne, avec les résultats qu'on peut observer sur les prévisions, quasiment tous les jours. Et, parallèlement, nous n'avons aucune maîtrise du climat au-delà de bâtiments fermés et de nos véhicules (et encore, pas tous et pas tout le temps).
Certes, l'homme, par différents essais audacieux, a su un peu maîtriser la chimie, un peu aussi de biologie (et encore, beaucoup reste à faire), à maîtriser une partie des mécanismes de l'atome sans qu'on puisse réellement prétendre à la maîtrise complète des effets secondaires. Il me paraît un peu prétentieux, devant ces avancées modestes de l'humanité, de prétendre vouloir modifier et contrôler le climat au-delà de quelques hectares, et encore. D'autant que, très manifestement, si la science nous a permis de maîtriser ce que nous pouvons prétendre maîtriser, ce n'est certainement pas en allant de consensus en consensus, et de réunions politiques en réunions politiques. Il me semble dès lors indispensable de réellement s'attaquer à la compréhension fine du climat avant d'en vouloir modifier les comportements, tout comme il fut nécessaire de comprendre les grands principes de bases de l'atome avant de faire des réacteurs nucléaires.
Du reste, on croît halluciner en voyant que ces propositions de bidouillages climatiques sont sérieusement étudiées par certains groupes écologistes, puisqu'il s'agit là d'une intervention massive sur une biosphère que ces mêmes groupes voudraient rendre à sa virginité initiale, avant l'abominable intervention de l'homme et tous ses joujoux crados.
Eh oui : comme tout constructivisme délétère, cet écologisme-là cherche, bien avant l'harmonie de l'homme avec son milieu, à formater l'humanité à ses propres lubies, quitte à la passer au pilon si cela s'avère nécessaire...
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