Un
livre de Mark Anspach : « Oedipe mimétique » nous éclaire sur le
spectacle lamentable que nous venons de vivre durant cette campagne
électorale. Souvenons-nous, il y a la peste à Thèbes, la claudication
d’Oedipe, dont le nom signifie « pied enflé » fait consensus dans
l’irrespect et la moquerie.
Dans une communauté prise de panique (prenons la France d’aujourd’hui), un individu, appelons-le « Oedipe Sarkozy », a toute les chances d’être choisi comme bouc émissaire. Car les communautés réagissent à des crises de toutes sortes en lynchant, réellement ou symboliquement, un individu devenu soudain haïssable et tenu pour coupable.
Coupable multi-usages, et dès son origine familiale, Sarkozy l’est aussi. Son nom d’abord de…rastaquouère : Sarközy de Nagy-Bosca et puis son grand-père d’origine juive, tout cela fait désordre aux yeux d’une France complaisante avec l’idéologie de l’Islam. Ainsi, notre roi boiteux était coupable d’avance : pas assez énarque, trop juif catholique. Pour la doxa majoritaire dans les médias, Sarkozy était devenu l’incarnation du mal et du désastre dont il faut purger la communauté.
Dans la farce qui commence (Taubira à la justice !) le double du roi (le pharmakos)est joué par le jovial et franchouillard Hollande. Voilà d’ailleurs un nom qui sent bon l’Europe fleurie et conviviale. Ce souverain de carnaval souhaite inverser les hiérarchies sociales et lever les interdits sexuels (le mariage gay). Quant au destin véritable du pays, il demeure obscur, oblique dans sa mise en scène démagogique.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire