Derrière les hommages appuyés à Jules
Ferry et Marie Curie et la priorité donnée à la Justice et l'Education,
les appels du pied à des clientèles traditionnelles du PS... Que dire
par ailleurs d'un gouvernement essentiellement constitué de
fonctionnaires : toutes les initiatives et décisions prises par le
nouveau président vont dans le sens d'un retour à l'Etat 100% PS...
|
Et la crevure à la droite du nabot de l'Elysées |
Que François Hollande n’ait
pas raccompagné son prédécesseur à sa voiture juste avant sa prise de
pouvoir officielle, le mardi 15 mai, relève de la simple
grossièreté. Qu’il n’ait pas trouvé un seul mot positif pour évoquer
l’exercice et le bilan de son mandat, montre son sectarisme. Mais
avoir cru devoir inviter pour son premier déjeuner à l’Elysée tous les
anciens premiers ministres socialistes, avec les épouses ou compagnes,
est beaucoup plus symbolique de la ligne adoptée par ce nouveau
gouvernement : le retour à un Etat 100% PS.
Toutes
les initiatives et décisions prises par le nouveau président vont dans
ce sens-là. En commençant par ses hommages à Jules Ferry et Marie Curie,
avec ses priorités répétées à L’Education et la Justice. Il est permis
d’avoir une dilection particulière pour telle ou telle grande figure
historique. Concernant celles sélectionnées par le nouveau chef de
l’Etat, on a bien compris qu’il ne s’agissait que d’emblèmes. En
choisissant de se rendre au Panthéon, François Mitterrand avait été plus
œcuménique...
Affirmer que l’éducation et
la justice seront les priorités de ce gouvernement peut sembler
sympathique. Qui pourrait être contre ? Mais beaucoup d’autres
«priorités» s’imposent tout autant, et sont pareillement indiscutables :
«la création», «l’esprit d’entreprise», «l’esprit civique», «la
culture», «la famille», «les valeurs», «la qualité de la vie»... Il
se trouve - et ce n’est pas un hasard - que l’éducation et la justice
s’incarnent dans des corps administratifs, noyautés par des syndicats,
qui, avec ceux de l’administration des finances, constituent les fers de
lance de l’appareil et des troupes du Parti socialiste. L’hommage du
président de la République avait donc aussi un coté «bons comptes-bons
amis». Il ne faut pas oublier que le siège du PS, rue de
Solférino, fut, au départ, financer par la nébuleuse des mutuelles de
l’Education Nationale (qui, ensuite, devait renflouer le journal «Le Monde»...)
Certains
ont trouvé admirable que François Hollande et Jean-Marc Ayrault aient
été capables de respecter à la lettre le principe (parfaitement débile)
de la parité entre les hommes et les femmes ministres. Au delà,
on remarquera que ce gouvernement est constitué à 100% de
fonctionnaires, de professionnels de la politique et de personnes dont
les ressources proviennent en totalité de l’argent public. Nous entrons
dans une ère de parti unique socialiste, élargi aux supplétifs de la
pseudo écologie et à un soi-disant parti radical. Tous sont issus de la sphère publique. Ils ne peuvent qu’être dévoués à son service.
Un
tel système n’a aucune chance de réussir. En tout cas en termes de
création de richesses et d’emplois. Ce sera comme en 1936 ou 1981. Pour
les mêmes raisons. Sauf qu’un Etat, même détenant tous les
pouvoirs, qui doit emprunter sur les marchés financiers 500 millions
d’euros par jour au titre du paiement de ses dettes, pour faire ses fins
de mois, est comme «sous tutelle». Le moindre faux pas, la première
bourrasque lui sera fatal. Cette issue, sans doute dramatique,
est certaine. Dans quel délai ? C’est toujours la question la plus
difficile. Quelques mois, quelques années...
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire