lundi 28 mai 2012
Divorces dans la zone euro : les quatre scénarios possibles selon Morgan Stanley
La banque d'affaires Morgan Stanley
évalue les probabilités de départ des pays de la zone euro. Des
scénarios plus ou moins probables et plus ou moins dramatiques qui
donnent une idée de ce à quoi l'on peut s'attendre en cas d'éclatement.
Reuters
La banque d'affaires Morgan Stanley
publie sur son site le tableau titré "La Grèce quitte l'euro : 4
divorces et pas d'enterrement" indiquant les probabilités de départ des
pays de la zone euro, la Grèce en tête, et les conséquences que cela
aurait. Quatre scénarios, pour des résultats plus ou moins dramatiques.
L'impact
négatif sur la croissance européenne d'un départ de la Grèce serait
plutôt limité, contrairement à celui sur le pays sortant, beaucoup plus
important. L'union monétaire, elle, resterait quasiment intacte.
Le secours aux banques resterait assez faible. La Banque centrale européenne (BCE) devrait toutefois augmenter son action.
Le mécanisme européen de stabilité (MES), qui permet d'offrir une aide
d'urgence à un État qui se trouverait en difficulté économique, devrait
augmenter son aide en levant plus de fonds sur les marchés financiers. Le
Fonds monétaire international (FMI) devrait lui aussi probablement
apporter son aide dans certains cas. Les tendances de la croissance à
long terme resteraient les mêmes : 1,25%.
L'impact d'une sortie de la Grèce de l'euro aurait un impact négatif à court-terme sur l'UE, et bien évidemment plus important sur les pays déjà fragilisés. L'impact serait très négatif sur la Grèce elle-même.
La BCE serait forcée de prendre des mesures inédites pour tenter de stabiliser le système : des pas vers une union bancaire et fiscale, vers les eurobonds, devraient notamment être envisagés.
La croissance à long terme serait plus élevée qu'auparavant, équivalente à 1,75%.
Les autres pays qui pourraient suivre la Grèce seraient l'Italie et l'Espagne. Aucune mesure ne pourrait vraiment minimiser les dommages entrainés par le départ de plusieurs pays de la zone euro.
Cela entraînerait une forte récession dans l'UE, et aurait donc un
impact très important sur tous les pays de la zone euro, ceux du noyau
dur, comme les états périphériques. La dépréciation financière des pays restant dans la zone euro serait très forte, et la croissance à long-terme, assez basse bien évidemment, d'environ 0,5%.
Les
pays du noyau dur de la zone euro comme la France, l'Allemagne ou
encore la Belgique ne veulent plus de la monnaie unique, contrairement
aux Etats du sud. Ces décisions entrainent une véritable
dépression économique au sein de l'UE, une déflation dans les pays du
noyau dur, et une inflation dans les Etats périphériques. La croissance serait quant à elle quasi nulle.
Le risque principal serait la conversion des obligations des Etats forts,
ce qui causerait la panique au sein du système financier, due notamment
à la dépréciation des actifs étrangers après la réévaluation.
Il
y aurait une importante détérioration du bilan net des investissements
internationaux, et les contrôles de capitaux deviendraient nécessaires,
voire primordiaux, dans les pays du noyau pour éviter l'entrée de
capitaux spéculatifs.
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