lundi 28 mai 2012
La gaffe et la mise en garde
Aux Français qui se plaignaient du carburant trop cher, la
ministre Christine Lagarde avait recommandé de rouler à bicyclette. Cela
lui valut le surnom de Christine La Gaffe. Aux Grecs exaspérés par la
rigueur et déprimés par le chômage, la même présidente du FMI demande de
payer leurs impôts. Christine Lagaffe, le retour ? Ou Christine la mise
en garde ?
En vigie des finances mondiales, Mme Lagarde pointe
les 8 milliards d’arriérés toujours pas recouvrés par le fisc grec, le
maintien des exonérations pour la riche église orthodoxe et les
armateurs millionnaires qui rendent peu crédibles les plans de rigueur
d’Athènes. Le FMI prévient qu’il ne continuera pas à alimenter ce puits
sans fond héllène au bord duquel nous sommes assis.
Mais avec
cette réflexion qui indigne les Grecs déjà très indignés à trois
semaines d’une élection cruciale pour l’avenir de leur pays, de la
monnaie unique donc de notre épargne, la gaffeuse de Washington devient
le meilleur agent électoral des partis extrémistes qui rendent le pays
ingouvernable et l’éloignent de la monnaie unique. Soit éjecter la Grèce
de l’euro est le but recherché et la gaffe est subtile. Soit c’est une
vraie gaffe et ça peut coûter cher.
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