TOUT EST DIT

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jeudi 24 mai 2012

Ces hommes qui ne pensent plus à Fernande

La part de la population masculine qui souffre d’une diminution ou d’une absence de désir sexuel est importante et les facteurs la suscitant sont nombreux. Mais il existe des traitements efficaces.
Désir sexuel hypoactif (DSH). Voilà comment on nomme toute diminution ou absence de désir sexuel, cette importante cause de consultation en sexologie clinique. C’est que le DSH a une forte prévalence dans la population générale, et pas seulement auprès des femmes, plus touchées: 12,5% à 28% des hommes souffriraient d’une baisse du désir sexuel de manière occasionnelle, périodique ou fréquente, environ 3% d’un DSH avéré.

Ce trouble est souvent à l’origine de crises de couple, de séparations et d’une baisse significative de la qualité de vie. Il se manifeste par un déficit ou une absence de fantasme ou de désir. Le sujet est peu motivé dans la recherche de stimuli, il ne prend pas l’initiative d’une activité sexuelle ou s’y livre avec réticence quand son partenaire prend les devants.
Les facteurs susceptibles de causer un DSH ne sont pas forcément spécifiquement liés à la fonction sexuelle et ils sont nombreux. A commencer par l’âge: plus les années passent, plus le désir a tendance à diminuer. Selon une étude américaine, le DSH toucherait 26% des hommes de plus de 70 ans alors qu’il n’en concernerait que 0,6% parmi la tranche des 40 ans et 49 ans. Toutefois, de nombreux hommes continuent à ressentir un désir significatif après 80 ans et une multitude de couples âgés considèrent l’activité sexuelle comme est un aspect important de leur vie.

Déficits hormonaux

Déficits hormonaux, notamment des androgènes –les principales hormones impliquées dans la fonction sexuelle masculine–, peuvent aussi expliquer un DSH. Chez l’homme, les taux normaux de testostérone varient avec l’âge et se situent moyennement entre 10 et 12 nanomoles par litre(nmol/l). Ces taux sont largement au-dessus des valeurs nécessaires pour assurer une fonction sexuelle adéquate. C’est seulement au-dessous d’un certain seuil que des troubles sexuels commencent à apparaître et c’est à un taux critique inférieur à 6-7 nmol/l que la majorité des patients deviennent symptomatiques.
Des taux trop importants de prolactine, cette hormone qui diminue la sécrétion de testostérone, ont un effet inhibant, alors que les maladies génétiques, neurologiques (épilepsie temporale, sclérose en plaques), infectieuses (VIH), chroniques (insuffisance rénale ou cardiaque, diabète), voire une fatigue peuvent également s’accompagner de troubles de la fonction sexuelle et d’un DSH.

Drogues et alcool

L’utilisation chronique des drogues, tout comme la méthadone, ainsi que plusieurs médicaments, dont certains antidépresseurs, affectent significativement et de manière négative le désir sexuel chez l’homme. L’alcool à de faibles doses peut certes avoir un effet de désinhibition et il est souvent utilisé pour favoriser les contacts sexuels. A plus forte dose par contre, il inhibe tout désir. Cet effet est dû à une action directe sur le système nerveux central et sur le foie en favorisant la conversion de la testostérone en œstrogènes, ce qui induit une baisse de la libido.
Les trois-quarts des patients dépressifs présentent une baisse importante du désir sexuel. Certaines phobies, le trouble obsessionnel compulsif, l’anxiété et l’état de stress post-traumatique s’accompagnent souvent d’une baisse de la libido. On citera également une santé mentale instable (passée et actuelle), une image de soi négative, des expériences sexuelles passées négatives, des coutumes et croyances sexuelles conflictuelles, un imaginaire érotique pauvre, absent ou culpabilisant, une éducation sexuelle rigide, une aversion envers certaines pratiques sexuelles, un évitement des perceptions positives, des traumatismes sexuels, une peur de l’échec ou encore des troubles identitaires.

Prise en charge complexe

Face à ces nombreux facteurs, la prise en charge doit être précise. L’évaluation sexologique, moment fondamental du bilan clinique, se fera idéalement en présence du patient seul et, si cela est possible par la suite, en couple. Bien qu’il soit parfois difficile de rencontrer le partenaire, sa présence se révèle être souvent une aide précieuse. La prise en charge thérapeutique du DSH est complexe et devrait être effectuée par un spécialiste du domaine de la médecine sexuelle et de la sexologie clinique.
Il n’existe actuellement pas de traitement pharmacologique spécifique recommandé pour le DSH. Cependant, quand la cause est hormonale, un apport d’androgènes ou un dosage de prolactine peut tout à fait être proposé même si les effets secondaires sont parfois importants. Il existe également une vaste palette de sexothérapies fondées sur des bases scientifiques et reconnues pour le traitement de ces troubles chez l’homme. Leur efficacité, variable, dépend du modèle appliqué mais aussi de l’expérience, de la personnalité et de l’engagement du thérapeute.

LES FEMMES SONT AUSSI DEVENUES REPOUSSANTES,
 IL FAUT Y PENSER À ÇA !!!!
POUAHHHH

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