En dépit des rodomontades des différents gouvernements, on
paie toujours les jours de grèves, sinon en totalité, du moins en grande
partie. C’est à nous que la grève coûte cher.
Dans la fonction publique française, la grève est une institution.
Selon l’administration, le nombre de jours perdus pour « fait de grève » a été de 1 851 083 en 2010, uniquement pour les ministères. Entre 1999 et 2010, 1,45 million de jours ont été perdus en moyenne chaque année. Ce chiffre concerne les personnels de l’État, de la Caisse des dépôts, de France Télécom et de La Poste
Il est vrai que fonctionnaires et para-fonctionnaires du secteur public font volontiers la grève. On a vu ainsi, en 2010, les agents des transports en commun (SNCF, RATP) débrayer contre un texte qui ne les concernait nullement.
Incitation à la grève
Il est vrai que les fonctionnaires grévistes ne risquent pas grand-chose pour leur salaire. Aux termes de la loi, une journée de grève donne lieu à une retenue d’une journée de salaire sur un mois. C’est ce que l’on appelle le « trentième indivisible ». Dans la réalité, les retenues prévues sont appliquées plus que mollement au point que l’on peut parler d’une véritable incitation à la grève.
En dépit des rodomontades des différents gouvernements, on paie toujours les jours de grèves, sinon en totalité, du moins en grande partie. Mieux encore : plus la grève est longue, plus le paiement des jours de grève fait partie des revendications non négociables, ce qui entraîne trop souvent le durcissement des conflits et un véritable désastre économique puisque l’argent dépensé est le fruit d’un non-travail. C’est à nous que la grève coûte cher.
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