mardi 24 avril 2012
Le recul de Sarkozy reste relatif par rapport aux résultats électoraux des partis au pouvoir en Europe
Dans un éditorial pour le quotidien Les Echos, Jean-Francis Pécresse attire l’attention sur le fait que Nicolas Sarkozy, « avec
27,2% des suffrages exprimés, a offert une relative résistance au choc
d’une élection de crise ayant pris, de surcroît, l’allure d’un
référendum personnel ».
Il relève que le
président candidat a perdu 1,7 millions de voix entre le premier tour
2007 et le premier tour 2012, et qu’il a subi des reculs notables chez
tous les soutiens sociologiques de la droite (retraités, artisans,
commerçants, chefs d’entreprise). La géographie des résultats est aussi
plutôt défavorable à Nicolas Sarkozy, notamment dans ses bastions. Il
recule par exemple dans plusieurs grandes villes, comme Marseille, Nice,
Toulon.
Mais Jean-Francis Pécresse remarque que « ce
revers infligé à Nicolas Sarkozy est moins ample que la droite ne
pouvait le craindre, compte tenu du contexte économique et de la
configuration politique de ce scrutin ». Car il compare cette élection aux suffrages dans d’autres pays d’Europe, en remarquant que « la sanction réservée (…) à Nicolas Sarkozy apparait moins sévère » que celle infligée aux autres partis au pouvoir.
Par
exemple, en Espagne, aux élections générales de novembre 2011, le Parti
socialiste au pouvoir a subi un recul de 15 points pour tomber à moins
de 29%. De même, le Premier ministre socialiste portugais avait reculé
de 8 points six mois plus tôt, ce qui lui a coûté son poste. En mai
2010, le parti travailliste britannique a perdu 6 points et a dû céder
sa place aux conservateurs.
« Dans aucun de ces pays, le choix de l'alternance n'a pris la forme d'une vague électorale, plutôt celle d'un vote par dépit », note Jean-Francis Pécresse. « Publié
dimanche soir, un sondage Harris Interactive montre que seuls la moitié
des électeurs de François Hollande (49 %) auraient voté pour lui par
« adhésion » (contre 58 % pour Nicolas Sarkozy). La résilience notable
du chef de l'Etat ne constitue sans doute pas un socle assez solide pour
espérer l'emporter le 6 mai. Mais, dans ce cas, il serait moins victime
d'une vague rose que d'une extrême droite à visage populiste revenue,
en proportion des suffrages exprimés, à son niveau de 2002. »
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