Lorsque Nicolas Sarkozy évoque l’hypothèse d’un échec électoral, bien sot qui l’y croit résigné. Parce que le défaitisme ne fut jamais sa marque. Malgré les désastreux sondages, l’homme ne part pas vaincu d’avance. Il ira au scrutin d’avril avec sa fougue habituelle, portant la crise comme un atout. La France traverse une terrible tempête économique, l’angoisse gagne les populations ? Justement, tenir la barre réclamera courage et expérience. Le chef de l’État prétend incarner ces deux nécessaires vertus. Il voudra aussi les dénier à ses adversaires, pour mieux se poser en unique recours.
Ainsi s’esquisse la stratégie du prétendant à un second mandat. Pourtant, celui-ci traîne à se déclarer. Plusieurs ténors UMP s’inquiètent d’un tel retard au démarrage. Lionel Luca, hier, osait rappeler la mésaventure qui survint au lièvre face à la tortue… Mais non. Tout occupé “à gérer jusqu’au bout les affaires du pays”, M. Sarkozy recule le moment d’entrer en campagne.
Son actuelle position, remarquez, offre des avantages. Elle lui permettra, dimanche soir, de répondre aux journalistes en direct de l’Élysée. C’est le président, non le candidat, qui présentera des réformes nouvelles… et critiquera le programme socialiste. Dame, la partie ne fait que commencer ! Le champion de la droite va se battre hardiment et garde quelques bottes secrètes. Il sait qu’en politique, souvent, on ressuscite. À l’enterrer trop tôt, les Sarkophages pressés risquent de déchanter.
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