La Grèce, qui négocie pour se sauver de la faillite, inquiète de plus en plus.
Les banques ont annoncé hier qu’elles suspendaient leurs négociations avec Athènes sur les modalités de la restructuration de la dette publique de la Grèce, et laissé entendre qu’elles pourraient revenir sur leur engagement à en effacer volontairement une grande partie.L’Institut de la finance internationale (IIF) écrit dans un communiqué qu’ « en dépit des efforts des dirigeants grecs », la proposition des banques d’abandonner 50 % de la dette de l’État grec en leur possession, « n’a pas abouti à une réponse ferme et constructive de la part de toutes les parties ».
« Dans ces conditions, les discussions avec la Grèce […] sont suspendues pour permettre une réflexion sur les bénéfices d’une approche volontaire », ajoute ce texte publié au nom de l’Américain Charles Dallara, directeur général de l’IIF, et du Français Jean Lemierre.
La notion « d’approche volontaire » fait référence à l’accord qui avait été conclu fin octobre entre les créanciers privés de la Grèce et les dirigeants de la zone euro. Les premiers s’étaient alors engagés à renoncer d’eux-mêmes à recouvrer environ 100 milliards d’euros sur leurs créances, afin d’éviter une faillite désordonnée du pays.
Quelques minutes après l’annonce des banques, une source proche des négociations a dit à l’AFP à Athènes que celles-ci traversaient un état de tension « extrême », et que les parties impliquées devaient « prendre conscience de la très grave situation » pour « éviter le pire ».
L’annonce des banques est tombée quelques heures après qu’une source gouvernementale grecque eut déclaré que les négociations allaient « se poursuivre, selon toute probabilité mercredi prochain ».
Selon la presse grecque, les négociations butent notamment sur les taux d’intérêt réclamés par les banques, et jugés excessifs côté grec.
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