Etats-Unis, Japon, Nouvelle-Zélande, Espagne, Portugal, Grèce… la liste des pays dégradés par les trois grandes agences de notation n’a cessé de s’étoffer. Les conséquences sont différentes, d’une nation à une autre. Ainsi, même si elle a eu l’effet d’un véritable coup de tonnerre, l’annonce de la perte du triple A américain, cet été, n’a eu aucune répercussion sur la première puissance économique mondiale.
Six mois après, les Etats-Unis n’ont même jamais emprunté à des taux aussi bas! « Mais ils disposent d’un atout majeur : le dollar, qui est la monnaie de référence mondiale. Par ailleurs, la Fed (NDLR : la banque centrale américaine) joue le rôle de prêteur en dernier ressort. En clair, elle garantit la dette », explique l’économiste Norbert Gaillard, consultant auprès de la Banque mondiale. La dette nipponne est détenue à 92% par les Japonais
Le Japon a lui aussi perdu son triple A. Et lui aussi bénéficie de taux très enviables (1%), et ce alors même que la dette du pays pèse plus de 220% de son PIB. Oui, mais là aussi la Banque centrale est prêteuse en dernier ressort et la dette nipponne est détenue à 92% par les Japonais eux-mêmes.
Ces deux Etats font toutefois figure d’exception. Pour tous les autres, dégradation rime avec augmentation des taux d’intérêts. L’Espagne, qui a perdu son triple A en 2009, se finance pour ses obligations sur dix ans à plus de 5 %. L’Italie, à 6 %. En Irlande, les taux flirtent avec les 8 %, tandis qu’au Portugal ils dépassent les 12 %… « Ces Etats sont défavorisés car la Banque centrale européenne ne garantit pas leurs dettes, mais aussi parce qu’il y a un climat de défiance à l’égard de l’euro », analyse Norbert Gaillard. Cas très particulier, la Grèce a ainsi vu son taux obligataire à dix ans passer de 4,84 % en décembre 2009 à plus de 30 % aujourd’hui ! La perte du triple A n’est pas forcément définitive. Le Canada, la Suède, la Finlande, le Danemark ou encore l’Australie ont tous en commun d’avoir récupéré leur note d’excellence. Ils ont mis une dizaine d’années pour y parvenir, en engageant des réformes structurelles lourdes afin de réduire leurs dépenses.
samedi 14 janvier 2012
Actualité > Economie Fil RSS * A la une * Immobilier * Emploi * Votre argent * Retraites * Bourse Les Américains et les Japonais, eux, n’ont pas souffert de leur dégradation
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