Ankara est en colère contre la France. Ce ne serait pas très grave si cette ire était provoquée par un enjeu majeur pour notre pays. Mais quelle mouche a donc piqué nos parlementaires, de gauche comme de droite, pour mettre à l'ordre du jour une loi inutile, inapplicable, voire inconstitutionnelle, et contraire à la liberté d'expression protégée, depuis la Déclaration des droits de l'Homme de 1789, par des textes internationaux. Bien sûr, le génocide arménien ne doit pas être nié, et toute forme de négationnisme historique, à propos de crimes contre l'humanité en particulier, est à bannir. Il y a onze ans, une loi a déjà été promulguée pour donner aux tribunaux le pouvoir de sanctionner ces négations. De quoi se mêlent aujourd'hui les parlementaires ? Ils veulent écrire l'histoire ? Mais ce n'est pas leur boulot ! Si leurs calculs sont électoralistes, ils sont tombés bien bas. Et ont égaré leur calculatrice ! Cette loi est proposée par le PS et poussée par l'UMP, mais sans unanimité. Que François Bayrou la qualifie de « faute » est un indice. Qu'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, la juge « inopportune » depuis sa genèse, n'est pas neutre. Personne n'en tirera les bénéfices. Surtout pas la France. Seule son image de donneuse-de-leçon-au-monde-entier en sort grandie. Et donne des arguments au Premier ministre turc Erdogan dans sa surenchère nationaliste. Sur le plan intérieur, cette loi à illères a réussi ce que la paix sociale exige d'éviter : elle cristallise des communautarismes. À moins que ce ne soit voulu pour engager d'autres débats nauséabonds ? Encore un très mauvais calcul.
mercredi 25 janvier 2012
La loi de trop qui ne bénéficiera à personne
Ankara est en colère contre la France. Ce ne serait pas très grave si cette ire était provoquée par un enjeu majeur pour notre pays. Mais quelle mouche a donc piqué nos parlementaires, de gauche comme de droite, pour mettre à l'ordre du jour une loi inutile, inapplicable, voire inconstitutionnelle, et contraire à la liberté d'expression protégée, depuis la Déclaration des droits de l'Homme de 1789, par des textes internationaux. Bien sûr, le génocide arménien ne doit pas être nié, et toute forme de négationnisme historique, à propos de crimes contre l'humanité en particulier, est à bannir. Il y a onze ans, une loi a déjà été promulguée pour donner aux tribunaux le pouvoir de sanctionner ces négations. De quoi se mêlent aujourd'hui les parlementaires ? Ils veulent écrire l'histoire ? Mais ce n'est pas leur boulot ! Si leurs calculs sont électoralistes, ils sont tombés bien bas. Et ont égaré leur calculatrice ! Cette loi est proposée par le PS et poussée par l'UMP, mais sans unanimité. Que François Bayrou la qualifie de « faute » est un indice. Qu'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, la juge « inopportune » depuis sa genèse, n'est pas neutre. Personne n'en tirera les bénéfices. Surtout pas la France. Seule son image de donneuse-de-leçon-au-monde-entier en sort grandie. Et donne des arguments au Premier ministre turc Erdogan dans sa surenchère nationaliste. Sur le plan intérieur, cette loi à illères a réussi ce que la paix sociale exige d'éviter : elle cristallise des communautarismes. À moins que ce ne soit voulu pour engager d'autres débats nauséabonds ? Encore un très mauvais calcul.
Ankara est en colère contre la France. Ce ne serait pas très grave si cette ire était provoquée par un enjeu majeur pour notre pays. Mais quelle mouche a donc piqué nos parlementaires, de gauche comme de droite, pour mettre à l'ordre du jour une loi inutile, inapplicable, voire inconstitutionnelle, et contraire à la liberté d'expression protégée, depuis la Déclaration des droits de l'Homme de 1789, par des textes internationaux. Bien sûr, le génocide arménien ne doit pas être nié, et toute forme de négationnisme historique, à propos de crimes contre l'humanité en particulier, est à bannir. Il y a onze ans, une loi a déjà été promulguée pour donner aux tribunaux le pouvoir de sanctionner ces négations. De quoi se mêlent aujourd'hui les parlementaires ? Ils veulent écrire l'histoire ? Mais ce n'est pas leur boulot ! Si leurs calculs sont électoralistes, ils sont tombés bien bas. Et ont égaré leur calculatrice ! Cette loi est proposée par le PS et poussée par l'UMP, mais sans unanimité. Que François Bayrou la qualifie de « faute » est un indice. Qu'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, la juge « inopportune » depuis sa genèse, n'est pas neutre. Personne n'en tirera les bénéfices. Surtout pas la France. Seule son image de donneuse-de-leçon-au-monde-entier en sort grandie. Et donne des arguments au Premier ministre turc Erdogan dans sa surenchère nationaliste. Sur le plan intérieur, cette loi à illères a réussi ce que la paix sociale exige d'éviter : elle cristallise des communautarismes. À moins que ce ne soit voulu pour engager d'autres débats nauséabonds ? Encore un très mauvais calcul.
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