lundi 12 décembre 2011
Les suiveurs de fdebeauce
Dominique de Villepin voulait peut-être cultiver son côté vieille France. Une annonce de candidature au 20 heures de TF1, par les temps numériques qui courent, c’est comme un minitel sur la commode du salon ou Giscard en pull-over devant la cheminée déclamant son « Madame, Mademoiselle Monsieur ».
Voyez François Fillon ou plutôt fdebeauce. Sous ce pseudonyme d’acteur de série B, le Premier ministre balance depuis deux mois des messages de 148 signes sur le réseau social Twitter et infiltre et discute avec des milliers de gens. Un Hercule Poirot de cet univers de moins en moins parallèle l’a démasqué ; un prof d’informatique. Ça fait bien mais le détective surnommé « smarchau » n’a pas dû bien forcer. « Twitter », comme sa version longue Facebook, c’est le comice agricole de ce siècle, le café du commerce, la distribution de tracts à l’angle du marché. L’endroit où, débarrassé des harassantes tournées d’apéros de foires et de poignées de mains, le politique prend la température du pays, s’adresse au peuple, rencontre les citoyens. Sur Twitter, ils s’appellent « followers ». Ce mot signifie « suiveurs » en Anglais (Villepin en a peu pour le moment !) et il fait rêver les politiques de tous bords depuis qu’existent les élections. Fdebeauce devrait quand même se méfier. Suiveur n’est pas encore synonyme d’électeur.
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