Le chef de l'Etat profite d'un rebond de popularité après le G20 et son intervention télévisée sur la crise de l'euro, mais peine à séduire les électeurs centristes.
Nicolas Sarkozy semble avoir profité de sa «séquence» sur la crise de l'euro pour rehausser sa popularité. Dans le sondage LH2** pour nouvelobs.com rendu public lundi, la cote de confiance du président a bondi de cinq points à 37% en novembre et retrouve «un niveau qu'il n'avait pas atteint depuis février», écrit l'institut de sondage. Son intervention télévisée du 27 octobre «puis sa gestion en partenariat avec Angela Merkel de la crise de la dette grecque, et notamment son implication et sa fermeté dans l'accord européen visant à préserver la stabilité de la zone euro, ont visiblement convaincu une partie des Français et porté leurs fruits en termes d'image», juge LH2.
Marine Le Pen en position d'arbitre
Nicolas Sarkozy jouit pleinement de sa stature de chef de l'Etat : 42% des personnes interrogées dans le sondage Ifop estiment qu'il a plus l'etoffe d'un président que François Hollande. Parmi ses points forts, selon les sondés :sa capacité à défendre les intérêts de la France à l'étranger et son aptitude à mener une politique efficace contre les déficits publics. De son côté, François Hollande est perçu comme un candidat à la fibre sociale, plus sensible aux préoccupations des Français que son adversaire. Au final, le député de Corrèze reste le plus à même d'emporter l'élection : il est crédité au second tour de 57% des intentions de vote, toujours loin devant Nicolas Sarkozy, à 43%.Principale difficulté pour le chef de l'Etat : élargir sa base électorale à l'issue du premier tour, alors qu'il ne dispose que de très peu de reports de voix au centre. Hervé Morin et Dominique de Villepin, candidats encore non-déclarés, oscillent entre 1 et 2% des intentions de vote et 69% des électeurs potentiels de François Bayrou, crédité de 7% des suffrages, assurent vouloir choisir François Hollande au second tour. Marine Le Pen, avec ses 19% d'intentions de votes, en hausse de deux points, devrait jouer le rôle d'arbitre, occupé en 2007 par le président du MoDem. Un arbitrage qui pourrait jour en faveur du chef de l'Etat : 64% des électeurs frontistes se disent prêts à voter pour lui au second tour.
* Sondage réalisé du 2 au 4 novembre sur un échantillon de 1 843 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas.
** Sondage réalisé les 4 et 5 novembre par téléphone, auprès d'un échantillon de 980 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
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