TOUT EST DIT

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mardi 8 novembre 2011

Les écologistes suspendent les négociations avec le PS

L'annonce par François Hollande du maintien de la construction de l'EPR de Flamaville, s'il était élu, est un point de rupture pour Europe Écologie-Les Verts.

Les écologistes voudraient en faire leur «trophée»: l'arrêt de la construction du réacteur EPR de Flamanville. Dans leurs négociations avec le Parti socialiste en vu d'aboutir à un accord de gouvernement et un accord électoral pour 2012, c'est le point dur pour eux. Et les socialistes donnaient le sentiment de pouvoir céder: «J'entends des arguments pour et des arguments contre», expliquait un négociateur récemment. Jusqu'à ce que lundi soir, François Hollande, le candidat PS, semble fermer la porte. «Je préserverai la construction d'un EPR, à la condition bien sûr que toutes les règles de sécurité soient respectée», a-t-il déclaré sur France 2. Inacceptable pour EÉLV qui a mardi «suspendu» les négociations. «On n'est pas en négociations, on les a suspendues», a expliqué un cadre d'EÉLV à l'AFP. «Sans dramatiser, je ne vais pas banaliser la déclaration de François Hollande», a ensuite commenté la secrétaire nationale d'EÉLV, Cécile Duflot, toujours auprès de l'AFP. Mais «on est situation de s'interroger si de sa part, ça signifie une fin de non recevoir et la volonté d'avoir une stratégie qui fait l'impasse sur le rassemblement de la gauche et des écologistes», a-t-elle ajouté. Dans un souci d'apaisement, elle a assuré, pour sa part, que «le processus de discussion» se poursuivait.

Ultimatum

Les discussions entre les socialistes et les écologistes sont censées aboutir pour le 19 novembre. «Nous sommes dans une semaine où les Verts voudront tendre la corde», expliquait lundi un négociateur socialiste. Par médias interposés, les échanges sont vifs entre les deux formations. La candidate écolo Eva Joly a donné l'impression, dimanche, d'adresser un ultimatum au PS. «Si François Hollande dit “non”pour arrêter le chantier de Flamanville, il n'y aura pas d'accord», avait-elle expliqué sur France 3. «Normalement, un ultimatum est lancé par le plus puissant vers le plus faible. Je ne suis pas sûr que l'on soit dans ce cas de figure», a répliqué sur Europe 1 Michel Sapin, qui supervise les négociations côté PS.
Les discussions PS-Verts peuvent-elles échouer ? Côté socialiste, on n'y croit pas et on avance l'argument électoral: pour obtenir des élus à l'Assemblée, les écologistes ont besoin des socialistes. Mais la semaine dernière, on envisageait aussi qu'un accord ne permette pas de régler toutes les questions. «On peut avoir un texte qui montrer les points de convergences et les points de divergences», expliquait le député du Gers Philippe Martin, qui participe aux discussions. «Si on est d'accord sur tout, ce n'est pas la peine qu'il y ait deux candidats. Les Français trancheront». Côté écolo, on est parfois moins optimiste. La «probabilité» de mettre en place «un plan B qui prendrait acte de la volonté de rupture de François Hollande» est «réelle, explique Cécile Duflot. On souligne qu'un effort a déjà été réalisé en n'exigeant plus un engagement de «sortie du nucléaire» de la part des socialistes. Et on rappelle, pour montrer que tout est possible, qu'en 2007, Cécile Duflot avait refusé de signer un accord qui semblait aux Verts déséquilibré. Son interlocuteur s'appelait déjà François Hollande.

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